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Je regarde le train s’éloigner, m’arrachant ma petite sœur loin de moi. Autour de moi, des femmes pleure avec meurs aînés près d’eux. Je regarde ma mère pleurer à chaude larmes près de moi. Mon réflexe fut de m’abaisser vers elle et de la prendre dans mes bras pour lui caresser l’arrière de la tête d’un mouvement régulier. Je devais retenir mes larmes.

« Tout va bientôt finir maman, garde espoir, ne t’en fais pas. » chuchotais-je, espérant la consoler. Les larmes qui essayait de s’échapper de mes yeux me brouillait la vue.  « Après tout elle sera en sécurité à la campagne, loin d’ici. Vois le bon coter des choses. » Lui souriais-je faussement en me redressant.

Je prenais les deux poignées en cuir noir qui ornait à l’arrière de son fauteuil roulant, et la poussais jusqu’à la sortie de la gare. Cela me brisait le cœur de devoir envoyer ma petite sœur à la campagne, mais après tout, elle sera avec les autres enfants, et en sécurité.

Pourquoi la vie n’est-elle pas comme dans les dessins animés ou les films ?  Tous seraient tellement mieux si nous posséderions des pouvoirs surnaturels. Et puis, les dessins animés ont toujours une fin heureuse. Ils apportent de l’espoir aux enfants. Grace aux Disney, les enfants sont persuadés que tout ira bien, que Peter Pan nous ramènera chez nous après nous avoir fait vivre des jours de bonheur et la possibilités de faire ce que l’on veut sans s’attirer d’ennuis, où bien le prince Henri dans la belle au bois dormant, qui vient nous réveiller une bonne fois pour toutes de toutes ses emmerdes.

 Les rues étaient un vrai dégât. Il y’avait des sans-abris qui ont surement perdu leurs maison à cause des britanniques, assis par terre, sur le sol humidifiés par la pluie. Il y’avait des détritus, et des maisons étaient brulés, saccagés. Comment peuvent-ils  faire ça ? C’est inhumain. Pourquoi ne pas régler leurs problèmes d’hommes à hommes au lieu de mêler ceux qui n’ont rien fait. Ceux sont de véritables monstres.

Arrivés à notre maison, qui, heureusement, n’avait pas encore été touché par une des bombes lâchés par les avions de chasses, ou saccagés par les hommes. J’emmenais ma mère à sa chambre et la couchais sur son lit.

« Tu as besoin de quelque chose ? » la questionnais-je en allant vers la porte. « Non merci chérie, vas te reposer je t’en prie. » elle me demandait désespérer de me voir tout le temps debout à ranger la maison, à l’aider, sans prendre le temps de m’occuper de moi-même, et de me reposer. « Ne t’en fais pas pour moi maman. » la rassurais-je en sortant de la chambre.

Je descendais les escaliers en enlevant ma doudoune noir à capuches qui me réchauffait impeccablement dans les rues froide, et la posait sur le porte manteau. J’ai oublié quelque chose. Je remontais les marches en bois de l’escalier, et allait vers la chambre de ma mère. Elle soupira en me voyant de nouveau, pour aller vers elle et lui retirer son manteau. Je lui souriais et redescendais accrocher le vêtement près du mien.

J’allais à la cuisine préparer le dîner après avoir vu qu’il était 19h30. Je sortais un paquet de spaghetti, et mettais l’eau à bouillir dans une casserole. Mon regard s’attardait sur la photo accroché au mur au-dessus de la table à manger. C’était une photo de moi, mon frère, ma mère et ma petite sœur. Mon frère est partis à la guerre il y’a cinq jours, après avoir durement expliqué à ma petite sœur qu’il était dans son devoir de protéger notre pays.

Je soupirais, et mettais les pattes dans l’eau bouillante. Je sortais une poêle, et mis du beurre à fondre dedans. J’ouvrais rapidement le frigo. « Oh non… » Me murmurais-je à moi-même. « Bordel de merde. » je jurais avant de monter à l’étage supérieur.

« Maman ? » j’ouvrais la porte, et la rejoignais rapidement. Elle me questionnait du regard. « Je dois allez chercher de la viande. » Expliquais-je.

Endless Love // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant