Chapitre 17 : Alpha Brasier

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Du côté d'une certaine lycanthrope les choses n'étaient pas plus belles. Elle était cloîtrée dans sa chambre par crainte. Son métabolisme de loup l'avait rendu maigrichonne, affaiblie et pâle suite à l'absence brutale de nourriture. Respirer consumait la quasi totalité de ses ressources persistantes.

Cependant, son alpha tournait en rond devant sa porte depuis un certain temps déjà. Il tentait de se contenir, la laisser faire, ne pas trop la brusquer. Mais s'il était venu la revendiquer ce n'était pas pour rien. Il n'avait déjà plus de patience. Elle était là, sur son territoire, c'était déjà mais c'était pas assez.

L'aura qui émanait de lui ne faisait qu'en attester. Plus le temps passait plus elle trahissait son instabilité. Elle ne pouvait que crier, refléter son trouble, ses désirs, son salut pour retrouver son calme.

-Je veux que tu portes mon enfant. Je ne veux plus attendre. Je le veux maintenant !

La lycanthrope méconnaissable, le regard vide et éteint, le poil terne ne bougeait pas d'un pouce face aux cris. Elle ne tenta pas non plus de trouver la force de répondre, le repousser. Elle n'avait juste plus la force de se battre.

Les images de Xalème l'ignorant complètement alors qu'elle était déjà si mal la faisaient souffrir. Atrocement. A tel point qu'elle ne pouvait pas lutter, tenter de raisonner son alpha, faire preuve de fourberie pour gagner du temps. Sa seule résistance était la barricade de sa porte faites déjà depuis plusieurs phamnas.

Elle était catatonique et l'alpha, craquait, craqua.

Il frappa, s'acharna, sur la porte de la chambre. Des dizaines et des dizaines de coups tous les plus violents les uns que les autres. Jusqu'à ce que la porte cède. Pratiquement en miette, les objets servant à la bloquer expulsés au loin dans un immense fracas.

Ça ne fit pas pour autant sortir Luxime de sa transe. Elle resta prostrée assise dans son lit, à moitié allongée, dansant sensuellement avec la mort.

L'alpha s'approcha à pas lent, comme craintif de la prochaine tournure des événements. Mais plus il approchait plus la tension qui l'habitait en présence de Luxime grandissait.

L'envie de la marquer, la posséder.

Il se saisit de son cou et la tira de son lit comme si elle était une vulgaire poupée de chiffon. Ce n'était peut-être pas si éloigné que ça de la réalité car la lycanthrope ne réagit pas. Malgré qu'elle fût maintenue contre la paroi de sa chambre les pieds n'effleurant même pas le sol, la faisant par conséquent manquer sérieusement d'air.

Elle ne réagissait même pas à l'attraction de son alpha. Elle était bien trop dans les vapes pour cela.

La sensation des poils, de la faible chaleur du corps de Luxime près de l'alpha en revanche ne faisait qu'accroître son désir. Il avait envie de la faire sienne. Il ne tenait pas.

De son autre main il lui arracha les quelques bouts de tissus qu'elle avait sur le dos. C'était à peine si elle avait frémi. Son esprit flirtait avec l'inconscience. Son corps nu, même amaigris donnait pourtant des idées torrides à l'alpha dont les phéromones embaumaient dans tout le village garou. Ça faisait tellement longtemps qu'il rêvait de voir cela en vrai. Plus simplement dans sa tête, fruit de son imagination. Il s'en léchait les babines. Il allait la faire sienne.

D'un simple mouvement il lui écarta les cuisses un peu plus du genou. Il compressa ses hanches contre les siennes en gémissant de complaisance. Il se sentait heureux à sa place.

Luxime se mit à haleter doucement cette fois-ci totalement en manque d'air. Le son plut à son alpha. Ça se confondait si bien avec des plaintes de plaisir.

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