Quelque part dans une maison vétuste du secteur Sud, une femelle criait aux abois. Un mâle était présent à ses côtés. Il ne savait pas si il devait être heureux ou terrifié de voir sa compagne souffrir autant.
De nouveau elle hurla en lui serrant la main. Il savait maintenant. Il devait pleurer de douleur car elle allait définitivement lui broyer la main.
Il secoua la tête, il devait oublier ce petit détail. Ce n'était pas tous les phamnas que son premier-né allait voir les affres de l'Enfer. Ça en valait bien la peine. Surtout que dans l'histoire c'était la mère de son enfant qui souffrait le plus. C'était elle qui endurait les contractions depuis plusieurs cycles déjà.
Le père eut envie sur cette note de soulager la douleur en lui faisant un câlin. En retour il se prit une violente bourrade. Quoi que les cris furent pires.
-Tout ceci est ta faute ! Tu n'es qu'un incapable ! Tu m'as mit enceinte, en cloque, pleine. On va avoir un bébé, un machin. On va être parent. Tu pouvais pas jouir ailleurs, garder ton sperme pour toi ? Tout ceci est de ta faute !
C'était à ce moment-là qu'avait choisi d'apparaître la sage-femme en charge de l'accouchement. Elle avait été dure à convaincre. La femme dont elle devait s'occuper faisait polémique dans le monde vampire. Il s'agissait à n'en pas douter de la baronne Ladicritsh.
L'obstétricienne était arrivée avec tout son bataclan de servantes et d'outils. Ils tenaient difficilement tous dans la petite chambre faisant office de salle d'accouchement.
Ils se mirent cependant tant bien que mal en place avec professionnalisme.
La baronne fut allongée en position de siège sur le lit miteux et ses constantes prises. L'enfant s'engageait bien, mais le travail s'annonçait plutôt long. Ce n'était pas bon signe, la mère souffrait déjà depuis bien trop longtemps. La décision fut prise de l'aider à se détendre pour accélérer le processus.
Une servante vint avec la pommade et deux autres éloignèrent le père.
La sage-femme s'approcha alors pour permettre à la baronne de voir son visage. Elle lui dit d'une voix calme :
-On va vous administrer la drogue sef pour vous permettre d'oublier la douleur et pousser plus fort.
Bien trop perdue dans sa douleur la mère ne réagit pas aux paroles. Pas plus quand on saisit ses membres pour l'immobiliser afin de la recouvrir d'une substance gluante.
La réaction de la baronne fut instantanée. Elle se détendit tellement qu'un sourire vint fleurir son visage. Elle arrêta tout bonnement de bouger par la suite.
Mais ça, ça devint un problème. Si elle ne bougeait pas, c'est qu'elle ne poussait plus.
L'obstétricienne se maudit. Elle alla directement fouiller dans ses outils pour se saisir d'un bistouri. Puis avec toute la maîtrise du monde elle ouvrit le ventre de sa patiente par petit à-coup franc sur son bas ventre.
Le père tourna de l'œil à la vue du surplus de sang pas du tout préparé à cela. La sage-femme, elle, préoccupée par l'enfant plongea sa main dans l'ouverture qu'elle venait de faire.
Elle se saisit du petit corps que cachait le ventre et le sortit tandis qu'on s'occupait de savoir si son géniteur allait bien. A quel que pha d'écart on tapa les fesses du nouveau-né et la joue du père qui réagirent tout deux normalement.
Aussitôt les premiers cris du chérubin poussés, aussitôt une servante un peu trop zélée avait disparu. Elle s'était directement rendue dans une autre habitation, plus noble dont la façade extérieure suffisait à comprendre quel type de famille appartenait les lieux. Évidemment, elle avait prit le temps d'emprunter la toilette de sa maîtresse pour se donner une allure de rang plus noble.
Elle fut accueillie par d'autres servantes qui la regardaient d'un très mauvais œil. Mais ça, elle ne le remarquait pas. Elle se souciait guère de ce que ces pauvres commères pouvaient penser d'elle. Elle se sentait privilégiée. Elle avait des informations de choix à transmettre.
-Conduit moi à tes maîtres, servante, avait-elle exigée.
Forcées par le protocole les servantes en question n'avaient eu d'autre choix que d'obéir. Conduire l'odieuse vampire à l'apparence faussement correcte à leurs maîtres. Le duc et la duchesse Ladcryth, cousins de la baronne Ladicritsh.
Ceux-ci prenaient le thé en discutant une énième fois des mesures à faire parvenir pour le cas où l'enfant à naître de leur cousine survivait.
Inutile de dire que la venue annoncé par leurs servantes tombait donc à pique.
Ces dernières à cheval sur l'étiquette la laissèrent prendre place et lui servirent le thé, à contre cœur. Leurs employeurs pas une pha intéressés par leur état dame invitèrent l'intruse à parler.
-Ma chère, avait commencé le duc. Que nous vaut votre agréable visite.
-Eh bien mon duc, avait tenté d'une voix aguicheuse la visiteuse. Je suis ici pour reparler de notre accord et mon ascension au titre de baronne...
Le duc sachant pertinemment à quel genre de personne il avait à faire, pour avoir conclu un tel marché avec rentra dans le jeu de la séduction.
-Je t'écoute toujours ma chère que se passe-t-il ?
-Les choses ont avancées, notre accord à lieux de tenir.
Il n'en fallut pas plus pour que les époux Ladcryth s'échangèrent un regard lourd de sous-entendus. La duchesse simula aussitôt :
-Veuillez m'excuser, j'ai besoin de repos. Je me sens mal.
La duchesse n'attendit pas une pha de plus. Elle se rua avec grâce et fausse fatigue sur la porte. À peine le pied dehors elle convoqua une de ses servantes et se hâta vers le bureau qui jouxtait la salle de thé. Elle avait des plis à faire porter. Immédiatement.
La faible entente entre les vampires roturiers et nobles venait d'éclater officiellement.
Xalème, encore lié aux vampires et au conseil bien que le lien soit bridé ne pouvait pas encore ressentir le si récent changement. Il avait de toute façon l'esprit encore un peu dans le vague pour s'en apercevoir. Les serviteurs de son maître venaient à peine de le libérer.
Il se sentait à sa place. Bien. Prêt à atteindre cette plénitude complète permanente auquel il aspirait. Même si il ne savait pas où ça le mènerait, les conséquences qui en découleraient pour son peuple, qu'il négligeait fortement à ne pas savoir ce qui se passait actuellement au palais et sur lui-même. Il avait juste envie de découvrir les joies de la vie aux côtés de sa Némésis en tant que soumis.
Il le formula à voix haute avec une fluidité inouïe. Évidemment son maître, à l'affût ne le manqua pas.
-J'abdique et choisis de m'unir à Némésis.
Il sentit un éclair de douleur lui saisir le cœur, sa tête le vriller et ces jambes, la totalité de ces muscles flanchés. Il s'évanouit.
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Némésis Ultime
Vampire« Voici le Roi : ex prince vampire, XYS. Jeune, d'une présomption digne de tout souverain détestable. D'une beauté froide et impénétrable. Majestueux et évidemment différent. En toute conscience il ne faisait que renforcer sa nature profonde solit...