Chapitre 37.

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Dimanche 11 Mai.

Louis,

Trois jours ont passé depuis mon opération pour ma greffe. Je me sens beaucoup moins fatigué, et je me sens bien, je me sens vivant. Je suis tellement heureux que la vie m'ait accordé une seconde chance. Je suis tellement heureux d'avoir revu ma famille et mes amis sans avoir peur que ce soit la dernière fois. J'étais heureux de les serrer dans mes bras, avec cette fois des larmes de joie, et non des larmes d'adieu. Nous allons pouvoir passer de nouveaux moments forts et indescriptibles ensemble. Mais il y a une chose qui préoccupe mon esprit depuis que je suis réveillé. Je n'ai toujours pas vu Harry, je n'ai aucune de ses nouvelles depuis le jour où je croyais mourir. J'avoue que ça m'inquiète. Depuis mon hospitalisation, il venait me voir tous les jours, et s'il ne pouvait pas venir, il m'envoyait toujours un message. J'espère que tout va bien pour lui, et que ce n'est pas à cause de ses parents s'il ne vient pas me voir. Je sais qu'il est revenu vivre chez eux quelque temps, car il ne supportait pas d'être seul pendant que j'étais ici. Je regarde ma mère qui est assise dans un fauteuil près de mon lit, elle lit un livre. Son visage est plus détendu, moins "terne" et fatigué que ces derniers jours. Je suis content de la voir comme cela, souriante et apaisée.

- Maman ?
- Oui Lou ?
- Est-ce que tu sais... Qui était mon donneur ?

Ma mère lève sa tête vers moi, et ferme son livre en gardant son index entre les pages.

- Non, généralement, l'identité des donneurs reste anonyme.
- Oh d'accord... Et est-ce que tu as vu Harry ces derniers temps ?
- Non trésor. Je n'ai pas vu Harry depuis ton opération.
- Il savait au moins que j'allais recevoir une greffe ?
- Je ne sais pas. Quand tu as fermé les yeux, il a fondu en larmes. Il t'a embrassé le front, il a dit qu'il t'aimait très fort, et il est parti.

J'acquiesce avant de baisser la tête.

- Tu n'as pas de ses nouvelles ? Me demande-t-elle.
- Non, je ne sais pas comment formuler mon message, et je n'ose pas l'appeler.
- Laisse parler ton cœur et tes sentiments.

Ma mère esquisse un sourire. Je lui souris faiblement en retour, puis elle se remet à lire. Je regarde mon téléphone posé sur la tablette près de mon lit, puis je regarde la photo d'Harry et moi que m'a mère m'avait rapporté. Je soupire, où es-tu Harry ?

 Je soupire, où es-tu Harry ?

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Mercredi 14 Mai.

Liberté ! Je sors enfin de l'hôpital après presque trois semaines d'hospitalisation. Après avoir passé plusieurs examens qui se sont révélés êtres excellents, les médecins ont pris la décision de me laisser rentrer chez moi. Je ne saurais pas expliquer cette joie de retrouver ma maison, ma chambre, et surtout, mon lit douillé. Une chose ne me manquera pas à l'hôpital : la nourriture. Comment peut-on donner cette horreur aux patients ? Ils veulent les sauver ou les enfoncer ? En tant cas, ça me déprimait plus qu'autre chose. Mais maintenant je vais pouvoir déguster les bons petits plats de ma maman.

Ne le dis à personne. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant