« Oh mon dieu, Këlig, mais qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi t'es pas en France ?- Bah écoute, vous me manquiez tellement tous les deux que je me suis dit que j'allais venir vous voir !Dit-elle, toute excitée.
- Attends mais et la fac alors, t'as loupé ta rentrée !
- Absolument pas, c'est demain ma rentrée, en même temps que toi. Vous croyez vraiment que je vais vous laisser tous les deux aller à la fac de Los Angeles sans moi ? Haha dans vos rêves les gars ! »
Je ne m'attendais tellement pas à ça, que j'oublie de la prendre dans mes bras. Glenn me regarde, ravi de sa surprise. C'est Këlig qui prend l'initiative, et nous serre tous les deux en même temps. Ses cheveux sont toujours aussi beaux, naturellement ondulés, longs, et toujours d'un magnifique vert d'eau.
« Pourquoi tu crois que je t'ai poussée à prendre un appart à trois chambres Lou ?
- espèce de vicieux, fis-je.C'est trop cool que tu sois là, je suis tellement heureuse, mes deux meilleurs potes et moi, un appart et une ville de rêve. Que demander de plus ? »
Et comme par hasard, c'est à ce moment-là que la porte sonne. Je ne créé pas plus de suspense, cette fois-ci c'est vraiment le voisin. J'aurais bien aimé une deuxième Këlig, moi...
Cette dernière part déposer ses affaires dans sa nouvelle chambre, et lorsqu'elle revient dans la pièce principale, la porte d'entrée s'ouvre sur le zouave et sa tribu. Ils sont quatre, et à vu d'oeil, ils m'ont tous l'air autant narcissiques que leur chef de meute.
« Salut les gars ! Lance Glenn, tandis que je lève les yeux au ciel.
- Hey mec, tu vas bien ? »
Ils entrent tous un par un, puis Këlig se retourne vers moi, les yeux exorbités, la bouche grande ouverte, limite un filet de bave pendant à la lèvre.
« Ferme la Kë, ta bouche on dirait les chutes du Niagara.
- Non mais meuf attends t'as ça qui vit séparé d'un mur de ton appartement et tu ne me le dis pas ?
- Il y a rien à dire sur eux... »
Pour seule réponse, elle me fait de gros yeux et hoche la tête, comme pour désapprouver. Je ne comprends pas ce qu'ils ont de si particulier...
Ils se présentent un à un, et je suis de plus en plus exténuée de leur présence. Pour empirer la chose, ils s'installent sur le canapé, en prenant bien soin de mettre leurs chaussures boueuses et immondes sur le canapé, le tapis et la table basse. Je rêve.
« Alors je vous arrête tout de suite, vous enlevez vos putains de godasses crasseuses de mon tapis, vous les posez dans l'entrée, sinon elles passent toutes une par une par le balcon, et vous aussi vous suivrez le même chemin.
- Ouah, Glenn, ta coloc elle a ses règles ou quoi ?
- j'avoue, elle est pas cool, elle fait la cuisine au moins ?
- ou le ménage ? » répondit un blondinet.
J'en tue combien ? Là c'est même plus un rêve, c'est un cauchemar. Ils osent envahir mon appartement, être malpoli et saloper mes meubles, et je me fais insulter ? C'en est trop, ça fait cinq minutes qu'ils sont là mais je ne peux déjà plus les supporter. Je décide d'aller prendre l'air, je me roule une cigarette, j'attrape mes écouteurs, les enfonce sur mes oreilles, prends mes clefs, mon skate, et bien évidemment claque la porte de rage en sortant.
-
J'avais envie d'aller à Venice Beach, puisque ce n'est qu'à deux kilomètres de l'appartement. J'arrive sur la plage, enlève mes baskets, et laisse mes pieds s'enfouir dans le sable. Il est dix-neuf heures trente, mais il fait encore assez chaud, peut être vingt-cinq ou vingt-six degrés. Si je reste assez longtemps, je pourrai voir le coucher de soleil, et peut être, si j'ai beaucoup de chance, le rayon vert. Cela m'a toujours passionné, et c'est la raison pour laquelle, tous les soirs, depuis que j'ai onze ans, je fixe le soleil se coucher. Je n'ai jamais eu l'honneur d'en voir un, et j'aimerais beaucoup, ça m'a l'air tellement bref et magnifique. Un peu comme notre existence sur Terre. Pour nous-même, nous vivons une longue vie pleine de sens, mais à l'échelle de l'univers, notre utilité ici est minime, moindre, voire inexistante.

VOUS LISEZ
I DEPEND ON YOU
FanfictionQuand Luanna alla se coucher ce soir-là, elle n'arrivait pas à s'endormir. En effet, le lendemain était le jour qui allait déterminer son futur. Deux éventualités s'offraient à elle, mais bien évidemment, la décision n'était pas de son ressort. Va-t...