9- I'M NOT TRYING TO PLAY IT COOL

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      J'ai beau me retourner le cerveau, je ne comprends vraiment pas comment j'ai atterri dans mon lit. J'attrape mon téléphone, et me rends compte que nous sommes mardi, et qu'il est dix heures trente. J'ai trente minutes pour me préparer et et aller à l'université. J'enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main, et remplis un tumbler de café. Je me brosse les dents et attache les cheveux, et attrape mon sac. Je vais pour attraper ma planche, mais elle n'est pas là. Qu'est-ce que j'en ai fait ? Je jette un rapide coup d'oeil dans ma chambre, introuvable. Je n'ai pas le temps de retourner l'appartement, je suis déjà assez en retard comme ça. Tant pis, je verrai ça après les cours. Je ferme la porte, puis prends la route à pied, en fumant une clope et buvant mon café sur le chemin.

     J'arrive pile à temps en cours, et me glisse sur une chaise au fond de l'amphithéâtre. Je scrute la pièce, pas de Jack à l'horizon. Tant mieux. J'ouvre mon ordinateur, et commence à taper le cours.

     En sortant de la salle, on me tape sur l'épaule. Ne me dites pas que c'est encore Jack...

     « Euh, salut... »

     Je me retourne, et ce n'est pas lui. Ouf. C'est une fille, petite, aux cheveux longs et bouclés. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je lui lance un regard lassé.

     « Désolée de te déranger, mais j'avais une question. Tu connais Jack Avery ?

- Non, lancé-je.

- Ah bon ? Pourtant je t'ai vu plusieurs fois parler avec lui. Vous étiez assis à côté en cours l'autre jour !

- Tu m'espionnes ? Mais t'es qui en fait ? »

       Je la regarde de travers, et pars avant même qu'elle ait le temps de répondre. Je déteste que des inconnus viennent me parler, foutez-moi la paix !

-

     En arrivant devant mon immeuble, je croise Glenn, qui revient de la plage. Il secoue la main, et s'approche de moi.

      « Hey Lou, bien dormi ? Me fait-il.

- Euh, ouais, répondé-je, l'air de rien.

- Tu fais quoi cet après-midi, tu veux qu'on aille se promener ?

- Pas vraiment, il faut que je bosse.

- Tu es sûre ? Ça fait longtemps qu'on est pas sorti, juste tous les deux... »

      Il me fait une moue digne d'un enfant de trois ans, à laquelle je ne peux jamais résister, et il le sait. J'accepte, sous une seule condition, je veux juste réviser pendant une petite heure, et après nous pouvons y aller.

     Nous rentrons dans l'ascenseur et arrivons à l'appartement. Këlig n'est pas là, encore une fois. Elle n'est quasiment jamais là en ce moment, toujours à sortir avec je-ne-sais-qui. Plus sociable qu'elle, tu meurs.

     D'ailleurs, en parlant d'elle, nous entendons des éclats de rire provenant du couloir. Nous regardons tour à tour dans l'œilleton, et apercevons notre colocataire accompagnée d'un garçon, avec qui elle est apparement très proche. Il lui dit au revoir, rentre dans l'appartement d'à côté, tandis que Këlig entre dans le nôtre.

      « Oh, vous êtes là ! »

     Glenn me regarde, et nous partageons un sourire narquois.

     « Quoi, qu'est-ce que vous avez ?

- Alors comme ça tu as bien sympathisé avec les voisins ? Ricane Glenn.

I DEPEND ON YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant