C'est Quand On S'aime | Terminée

Tome 2 - Chapitre 15

Tristan

C'est quand... Le Doc n'abandonne pas.

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Il est comme un chien qui vient de retrouver son os, et ne veut plus le lâcher. Un vrai pitbull, et son os bien sûr, c'est moi. En début de semaine, en discutant de ma période sexe, drogue et alcool pendant un de nos nombreux footings sur la plage, j'en suis venu à lui parler de ma super idée de vouloir tester ce nouveau club à la mode, et de ma rencontre avec cette femme d'une trentaine d'années, alors que j'en avais tout juste vingt.

— C'était quel genre de club ?

— Un club sélect, où j'ai tout de suite remarqué, que la clientèle était bien plus âgée que moi.

— Comment tu as pu y entrer alors ?

— J'étais accompagné de Cerise, elle connaissait le videur.

— Je ne sais pas pourquoi, je ne suis même pas étonné qu'elle soit « encore » avec toi.

— Tu crois que ?

— Je pense.

— Ça, il n'y a pas à dire, c'est une réponse !

— On a déjà parlé de Cerise et de son influence sur toi à cette époque, ainsi que sur le fait, qu'elle ne faisait rien sans rien...

Oui, ça, je l'ai compris maintenant, mais là je ne vois pas en quoi me conduire dans ce club aurait pu lui rapporter un quelconque ascendant.

— Quel intérêt avait-elle à m'y faire entrer ?

— Vous ne sortiez pas encore semble si mes comptes sont bons ?

— Non, puisque c'était avant ma première overdose. Où tu veux en venir Doc ?

— Je ne sais pas encore, je dois y réfléchir. Mais avoue, que c'est troublant quand même. À chaque fois, qu'un évènement important de ton passé t'explose à la gueule, Cerise a toujours été présente ! On en reparlera quand j'aurai tout analysé au calme.

Tout en réfléchissant à ses derniers mots, nous étions arrivés au niveau de la cabane de plage qui ne servait à rien d'autre, qu'à y entasser tout et n'importe quoi. Elle était devenue une remise, quel gâchis.

Qui n'avait jamais rêvé d'avoir une cabane sur la plage avec de quoi y dormir, se restaurer un minimum, et s'y laver même sommairement.

S'endormir et se réveiller bercé par le flux et le reflux des vagues incessantes, accompagné d'un vent marin ramenant avec lui, l'odeur de ces embruns chargeant l'air de gouttelettes iodées, venant vous fouetter le visage, et chatouiller les narines.

Se lever et se coucher en même temps que le soleil en été. Cet astre magnifique avec cette déclinaison de couleur qui n'appartienne qu'à lui.

C'est le rêve parfait, si en plus vous pouvez partager cette cabane avec la femme que vous aimez...

Alors oui, ça devait être proche du nirvana pour moi.

Depuis que j'avais découvert son existence, je n'avais qu'une envie : c'était de la réhabiliter, de la sentir reprendre vie, de lui redonner sa fonction première, ses couleurs d'antan. Même, si je désespérais, de pouvoir tout faire, en si peu de temps. Mais au moins, l'intérieur... Je nous y voyais déjà...

— Ok Doc, c'est toi qui vois. C'est toi le chef après tout !

Pivotant rapidement sa tête vers moi, le Doc m'avait détaillé, afin de voir sans doute, si j'allais bien !