Tome 2 - Chapitre 33

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Lina

C'est quand... On fait le point !

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Enfin...

Tristan est de retour, ils sont rentrés ensemble dimanche soir. Tu parles d'une surprise. Il a pris tout le monde de court, et je me doute que malgré la joie de le retrouver, ça a dû perturber Elya. Elle se montre forte aux yeux de tout le monde, mais je connais le coquelicot fragile qui se cache en elle, et j'espère que le retour de Tristan va pouvoir arranger tout ça.

Elle a perdu du poids, ne mange plus beaucoup, son seul repas, elle le prend avec moi, depuis que j'ai instauré, qu'on mange ensemble tous les midis. Certes elle picore plus qu'elle ne mange, mais au moins je suis sûre, qu'elle a avalé un repas équilibré dans la journée.

Même si ce n'est pas Elya qui m'a prévenu, me doutant qu'elle avait mieux à faire en les connaissant, j'ai été ravie d'apprendre que Tristan était rentré. Je me marre encore pour ça, quand au bureau, ce matin, Tarik m'a annoncé que dimanche soir, il avait ramené Orphélia, mais qu'il ne l'avait pas raccompagné seule...

— « Golden-Boy » Mais c'est quoi ce surnom à la con ? me moqué-je.

— Dans le temps, on avait tous un surnom pour éviter de connaître nos vraies identités. Ce connard de Don avait instauré ça, et personne ne cherchait à savoir pourquoi.

— C'est de là que tu connais Tristan ?

— Tristan ! Putain ça me fait drôle de poser un prénom, aussi classique, sur un mec comme lui, se marre-t-il.

— En tout cas, ton sourire fait plaisir à voir. C'est rare de te voir aussi enjoué.

— Ce mec, c'est mon frère...

— Ton frère ?

— Ouais pas génétiquement, tu t'en doutes. On est frère de sang. Nous deux c'est « à la vie, à la mort », enfin c'est le serment que l'on avait formulé, à ce moment-là.

— Donc, si je compte bien...

— Oui Lina, je l'ai connu au moment ou ma daronne est revenue d'Australie.

— Tu n'es pas obligé de m'en parler si c'est trop dur pour toi.

— Il n'y a pas grand-chose à en dire tu sais, au départ j'ai refusé de la suivre, et j'ai commencé à fréquenter des mecs louches, rien que pour me sortir de cette merde qui me tombait dessus. C'est là que j'ai rencontré « GB », enfin Tristan si tu préfères...

— Et puis le jugement est tombé, c'est ça ?

— Oui, putain de juge... Sept ans avant, elle nous avait abandonnés, mon père et moi. Et bien malgré ça, il a statué sur un séjour d'un an en Australie, voilà ce qu'il venait d'offrir à ma mère. Elle a eu le droit de m'embarquer, de me déraciner, tout ça pour me faire connaître son pays, sa famille...

— Tu es toujours en relation avec ton grand-père ?

— Oui, c'est le seul à qui je parle. Enfin parler, il est aussi bavard que moi, alors les conversations sont plutôt courtes.

— Mais l'essentiel, c'est que tu gardes le contact...

— C'est ça.

Il se replonge dans ses pensées, il en a besoin de ces moments de silence, alors je le laisse me parler à son rythme. En tout cas, le retour de Tristan lui fait du bien, et j'en suis heureuse. Si en plus, il pouvait se trouver une chouette nana, il en ferait une princesse, ça c'est sûr... De plus, ce n'est pas comme s'il n'était pas beau et qu'il ne plaisait pas, entre sa grande taille, sa carrure imposante, ses cheveux noir corbeau, son teint basané qu'il tient de son père, ses magnifiques yeux vert clair en forme d'amande, ça c'est sûr qu'il plaît, et ne manque pas de sollicitation. Mais Tarik cherche de vraies relations, il ne veut pas enchaîner les plans cul, comme peuvent le faire William et Tony. Ce n'est pas son truc... Il vient d'arrêter de faire tourner son briquet, signe que je peux reprendre :

C'est Quand On S'aime | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant