Tome 2 - Chapitre 22

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Tristan

C'est quand... J'ai son accord !

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Ce dimanche est le plus fou, que je n'ai jamais vécu. Même quand je blindais mes narines de cocaïne, mes hallucinations n'étaient pas aussi folles, que ce que vient de nous raconter Granny. Je savais qui elle était, mais je n'avais aucune idée du rôle de Victor, mon grand-père. C'est lui, qui a sculpté la statue, rénové la vieille chapelle blanche, et tout ça, l'année de ma naissance. À ce stade-là, je ne sais même plus si le mot coïncidence est suffisamment approprié.

— Ah enfin vous voilà ? Vous avez vu l'heure ?

Putain, on a zappé le Doc. C'est vrai qu'avec l'histoire de Granny, on en a perdu, la notion du temps, Orphélia et moi.

— C'est de ma faute Patrice.

Hein ? Granny parle au Doc ? Je vais pour répéter ses mots, quand il lui répond :

— Vous avez pu lui dire ?

— Oui, Tristan est au courant.

— Très bien, merci beaucoup de votre aide Nati.

C'est impossible, il entend Granny, elle l'appelle par son prénom...

Nous sommes perdus et nos regards croisés en témoignent.

Nous avons suivi l'échange, entre ma grand-mère et le Doc, comme on le ferait pendant un match de tennis, assis dans des gradins en tant que spectateurs, et en accompagnant des yeux une balle.

Ils se connaissent ?

Donc, quand il m'a poussé à en parler l'autre jour, il savait déjà, qui elle était ?

Je pensais être le seul à l'entendre, jusqu'à ce que ma petite femme se joigne à moi. Je prenais cette expérience spirituelle, comme un privilège accordé, par ma grand-mère et j'étais heureux de le partager avec ma Princesse.

Mais que le Doc, lui aussi l'entende, la connaisse, et lui parle ?

Alors là ! Je reste muet et mon analyse de la situation est proche du néant.

C'est surréaliste.

Putain, le Doc connaît Granny.

— Vous vous êtes déjà rencontrés tous les deux ? s'étonne Orphélia à mi-voix.

— Oui, je lui ai demandé de parler à Tristan, car je n'étais pas sûr qu'il me croirait, quant à l'existence de ses grands-parents paternels.

— Tu veux dire que depuis le début, tu m'as volontairement menti Doc ?

— Je ne t'ai pas menti Tristan. Tu n'aurais pas pu accepter la vérité... Tu n'étais pas... Prêt.

— Prêt pour quoi Doc ? Pour savoir, que j'avais des grands-parents qui m'aimaient ? C'est ça ? hurlé-je.

— Tristan, mon amour calme-toi. Ce n'est pas l'endroit pour faire un esclandre.

— Doc tu...

— Allons dans mon bureau, m'ordonne-t-il.

— Non ! Le cabanon.

Sans attendre sa réponse, je prends la main de ma petite femme, et nous partons vers la plage, tout en parlant.

— Tu sais qu'il a raison.

Oui je le sais, mais la colère l'emporte pour l'instant, alors qu'elle continue à me parler.

C'est Quand On S'aime | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant