Tome 2 - Chapitre 14

1.4K 186 57
                                    

Orphélia

¤☆¤☆¤☆¤

Sans peine, Tarik charge mon vélo à l'arrière de son pick-up. Le temps que je dise au revoir à mes amis qui nous ont rejoints, et qui lui font les dernières recommandations, en le chambrant sur sa façon de conduire.

— Ne les écoute pas, allez monte !

— Waouh, qu'est-ce qu'on est haut ! m'exclamé-je en m'asseyant sur le siège passager. Heureusement, qu'il y a un marchepied, dis-je en rigolant.

— Sinon, j'aurai pu aussi te faire la courte échelle, me taquine-t-il tout en se marrant.

— Tu as fini de te foutre de moi. Et puis, je ne suis pas si petite que ça, rétorqué-je en faisant la moue.

— Mais tout ce qui est petit est mignon...

Je me tourne vers lui, pour voir s'il se fout toujours de moi, quand j'aperçois plutôt de la gêne, que de la moquerie. Un silence s'installe et je ne sais pas quoi dire pour nous sortir de cet embarras. Et contre toute attente, c'est lui qui reprend la parole en me demandant :

— Ça se passe bien la cure de désintox de Tristan ?

— Heu oui, réponds-je sur le coup de la surprise.

— Ce n'est pas trop dur d'être séparés comme ça ?

— Si ça l'est, mais on n'a pas le choix.

— On a toujours le choix, Orphélia.

— Oui et c'était une décision commune, qu'il fasse cette cure, mais surtout, qu'il se fasse aider par un psy, et le sien est génial.

— Tant mieux alors, ajoute-t-il avec un petit sourire.

— Oui, on a vraiment de la chance sur ce coup-là.

— C'est dingue quand même, je n'ai jamais vu Tristan, mais pourtant, j'ai l'impression de déjà le connaître.

— Faut dire que c'est le sujet principal de mes conversations.

— Mais même les autres en parlent pas mal aussi. Du coup, je sais tout ce qui s'est passé la semaine de ton anniversaire, et ce que Cerise vous a fait subir.

Je me crispe instantanément en entendant son nom. Cette semaine restera la plus belle, car enfin elle nous a permis d'être enfin ensemble, Tristan et moi.

Mais elle restera comme une plaie béante, parce que nous n'avons pas été épargnés par les attaques venant de tous côtés mais surtout dû à Cerise et à sa jalousie maladive qui l'a poussé à des extrémités folles...

— Désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. J'ai été maladroit sur ce coup, avoue-t-il sincèrement.

— Tout comme moi avec ta mère.

— 1 à 1 balle au centre ? propose-t-il.

— Ok, d'accord, accepté-je soulagée.

Je sens ce poids quitter mon estomac, j'étais vraiment mal après ma bévue. Je ne sais que trop les dégâts qui peuvent être causés par notre enfance, par le manque de parents... Alors je me doute que malgré son trait d'humour, Tarik doit avoir mal d'avoir été abandonné.

— On est arrivé, me sort-il de mes pensées.

— Déjà ?

Je jette un coup d'œil à mon téléphone, et vois qu'il me reste cinq minutes avant de pouvoir téléphoner à Tristan.

C'est Quand On S'aime | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant