Tome 2 - Chapitre 43

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Orphélia

C'est quand... Je suis terrorisée !

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Tristan est heureux et excité comme une puce ce matin. 

Tom, le mari de Sabine lui a trouvé la voiture dont il rêvait, et il n'a pas voulu attendre samedi pour aller la récupérer. Depuis, hier après-midi, et le coup de fil de son pote garagiste, il est intenable, les heures ne passaient pas assez vite d'après lui.

Il me fait rire de le voir aussi impatient, et je suis confortée dans ma décision d'en payer une partie, afin de lui en faire cadeau pour son anniversaire. À la base, j'avais pensé lui acheter une moto pour remplacer la sienne, mais de le voir aussi à fond sur cette voiture, je sais qu'il sera heureux avec ce cadeau.

J'aurais pu la payer intégralement, mais je connais trop Tristan et sa fierté toute masculine. C'est important pour lui, de se prouver, qu'il peut payer de part lui-même.

Il en est de même pour notre futur appartement. Il tient, à en payer la moitié, à prendre un crédit pour rembourser sa part. Je n'ai même pas essayé de lui faire entendre raison ni insisté, car je sais que cette discussion ne mènerait à rien.

Tristan avant de partir avec Tarik a insisté, pour que je prenne mon blouson en jean, prétextant qu'il y avait du vent et qu'il ne serait pas là pour m'entourer de ses bras et me réchauffer, et même si je le crois, je pense qu'il a autant de mal que moi face à cette première séparation, et surtout il ne tient pas à me laisser marcher seule de bon matin, avec ma robe à fine bretelle, qui laisse apparaître une partie de mon dos, m'empêchant de porter un soutien-gorge sous peine d'en voir l'attache.

Pour m'occuper l'esprit et m'éviter de trop penser à Tristan, je refais dans ma tête la liste de ce que je dois commander chez mon fournisseur, quand je me souviens que la commande personnalisée pour l'anniversaire de samedi doit être arrivée. Je jette un regard à ma montre, avant d'appeler ma mère, pour lui signifier mon retard et la raison.

Je change d'itinéraire, et m'engage dans une rue moins fréquentée, mais qui me permettra en prenant dans cette direction, de gagner du temps, afin de rejoindre les entrepôts se situant à la sortie de la ville.

Au fur et à mesure que je marche, je sens le changement entre les quartiers, jusqu'à arriver à la zone industrielle. D'habitude je viens ici à vélo, et n'emprunte pas le même chemin, mais ce matin, grisée par la bonne humeur de Tristan, j'avais zappé cette commande, et par la même occasion, de prendre mon vélo. Au pire si je perds trop de temps, je serais toujours à temps de prendre un taxi pour rejoindre la boutique, d'autant plus que je vais être chargée.

Je resserre les deux pans de ma veste contre ma poitrine, et hâte le pas, tant cette ruelle est ventée, et encore plus déserte que les autres. Allez, plus que quelques minutes, m'encouragé-je, et je pourrais me reposer et me réchauffer, chez mon fournisseur de décoration personnalisée.

C'est la tête baissée, que je m'engage dans cette voie qui jouxte l'arrière des nombreux entrepôts. Mais quelle idée j'ai eue, de venir à pied ? J'ai vraiment présumé de mes forces, et n'ai pas vraiment réfléchi à la dangerosité des lieux. Ce secteur est désert, plus sauvage car en lisière d'un bois, et je commence à prendre peur.

Instinctivement, j'attrape mon téléphone et vais pour appeler Tristan, mais je me ravise, car je ne ferais que l'inquiéter, alors qu'il ne pourrait même pas venir me chercher. Du coup, j'appelle ma mère, mais rien, pas de tonalité, alors que je m'aperçois que je n'ai pas de réseau de ce côté-ci.

C'est Quand On S'aime | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant