C'est Quand On S'aime | Terminée

Tome 1 - Chapitre 44

C'est quand on respire enfin !

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Tristan

Elle est dans mes bras à pleurer toutes les larmes de son corps, elle tremble, sanglote, prise de hoquet tellement toute cette histoire l'a secouée. Elle ne me regarde pas, ne me répond pas. Je sais, c'est son mode de défense, de fonctionnement, de protection. Alors, j'attends, je la tiens bien fort dans mes bras pour qu'elle comprenne que je suis toujours là. Je ne sais pas, si cette fois-ci, elle va pouvoir me pardonner. En tout cas, moi, je ne pourrais pas me pardonner tout le mal qu'elle subit à cause de moi, de mon passé. Je paye toutes mes erreurs, mes écarts de conduite. Mais ma petite femme ne devrait pas en payer les conséquences. J'en suis le seul responsable. Alors, je la regarde une dernière fois, j'enregistre chaque détail de son visage, toutes ses taches de rousseur que j'aime tant, la forme de ses yeux, de ses pommettes, ce petit nez fin et légèrement retroussé. Ces lèvres pulpeuses que j'aime tant embrasser. Cette mâchoire que j'aime tant suivre avec mes doigts et ce cou que j'adore embrasser, lécher et mordre. Ce corps parfait avec ces courbes qui me font tant rêver, fantasmer. Tout en elle, va me manquer, mais je ne peux plus rester à ses côtés. Je la détruis et, pourtant je l'aime plus que tout. Comment peut-on faire autant de mal sans le vouloir ? Je l'aime tant, que je dois lui rendre sa liberté. Elle mérite de trouver un mec qui la rendra heureuse. Cette idée me tue. Savoir qu'un autre que moi, va avoir son corps et peut-être son cœur me déchire le mien. Mais je ne dois pas l'écouter et je dois faire ce qui est bien pour elle, même si cette décision me détruit. Je dois résister à l'envie de rester auprès d'elle, à l'envie de l'embrasser, à l'envie de la posséder... Encore une fois, une dernière fois. Elle s'est calmée, je continue de lui caresser le dos, de lui parler tendrement, jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Dès que son souffle est lent et régulier, je me dégage de son emprise et la repose tout doucement sur son lit. Je l'embrasse en effleurant ses lèvres. Une dernière fois.

- Je t'aime tant mon amour. Ne l'oublie jamais. Je t'aime pour la vie et tu seras à jamais ma petite femme. Mais je te rends ta liberté, je veux que tu sois heureuse et pour cela je dois te laisser.

- Tristan...

- Dors mon amour. Je t'aime.

- Je t'aime mon amour...

Et elle serre ma main et s'enroule autour de mon bras.

Je ne vais jamais y arriver, si elle s'accroche à moi de la sorte. J'essaye de retirer ma main et au moment où je pense y être arrivé, elle ouvre ses yeux en grand.

- Tu m'abandonnes ? Dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve. Que tu ne m'as pas dit que tu me rendais ma liberté et que tu partais ?

Je baisse les yeux, c'était dur de lui dire alors qu'elle dormait, mais comment le lui dire alors qu'elle me regarde. Alors qu'elle attend une réponse.

- Je veux que tu sois heureuse.

- Ne me dis pas ça mon amour. Ne me dis pas que tu pars pour que je sois heureuse sans toi.

- Je t'aime, mais je ne fais que te décevoir, que te blesser et te faire souffrir.

- Ce n'est pas toi qui m'as blessée aujourd'hui.

- Si, c'est moi.

- Non, ce qui m'a blessé, c'est de te voir avec une autre. Tout ce que j'ai vu, tu me l'as déjà avoué et je l'ai accepté. Car ça fait partie de toi, parce que je t'aime et quand on aime quelqu'un, on aime aussi ses défauts, ses faiblesses, ses blessures et ses fêlures. Alors ne vient pas me dire, comment je dois être heureuse. Je sais ce que je veux et avec qui je le veux. Et tant que tu m'aimeras et voudras de moi, je serai là, avec toi, à tes côtés. Je t'aime tant mon amour.