C'est Quand On S'aime | Terminée

Tome 2 - Chapitre 17 - Partie 2

Le Doc

C'est quand... On commence à comprendre.

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Je connais que trop bien les limites de Tristan, et là je les ai atteintes. Ça ne sert à rien, que j'essaye d'argumenter, pour lui faire admettre, qu'il a été la victime d'un viol. Pour lui, il n'y a pas eu passage à l'acte... Mais justement, si cet homme s'est arrêté avant, c'est parce que lui, il a pris peur en entendant les menaces de Tristan. Lui, il était conscient de son acte. Il savait très bien, que ce qu'il faisait était répréhensible, et toute sa manipulation mentale n'avait d'autre but, que de faire capituler Tristan, en lui faisant croire qu'il était consentant.

D'où la forte culpabilité, qu'il a ressentie pendant toutes ses années. Largement amplifié, par son manque de confiance en soi, par son manque d'objectivité et de clairvoyance, si en plus on rajoute la perfidie de Cerise, il est clair, que Tristan ne pouvait pas s'en sortir.

Il doit le comprendre, le digérer, se pardonner et l'accepter. Mais je sais, qu'il est assez fort maintenant pour faire ce chemin-là, je ne m'inquiète pas. Il saura faire ce qu'il faut pour l'intégrer. Par contre, ce qui me souci vraiment, c'est l'implication de Cerise.

Cette jeune femme est le diable en personne...

Elle a été, est, et serait encore prête à tout, pour avoir Tristan. C'est le genre d'amour obsessionnel qui devient incontrôlable, et si en plus cette personne est dangereuse, et psychologiquement déviante, ça peut avoir des conséquences terribles.

Il faut vraiment que Tristan le comprenne, même s'il a ouvert les yeux - sur qui était son ex-meilleure amie - grâce aux déductions faites avec Orphélia. Il doit vraiment la fuir comme la peste, et faire en sorte, de ne plus se trouver sur son chemin.

Ce qui va être, vous le comprenez, terriblement dur vu qu'ils vivent dans le même village. Il ne reste plus qu'à espérer, que son déménagement permettra de calmer le jeu...

— D'ailleurs, en parlant de manipulation, ta soi-disant amie Cerise était encore là !

— Exact...

Les muscles tendus, le regard perdu, Tristan prend tout de même la peine de me répondre, brièvement certes, mais bien assez pour le sortir de ses sombres pensées.

— Je ne sais pas quoi te dire Doc, je ne comprends pas pourquoi, pendant quatre ans, elle a essayé de me faire croire, que j'avais baisé la reine mère, ajoute-t-il d'un ton las...

— Et qui est la reine mère ?

— Gaia...

À la simple évocation de ce prénom, il se tend à nouveau, avant de compléter amèrement :

— C'est elle, qui a tenté de faire croire, que j'étais son amant, à l'anniversaire d'Orphélia.

— C'est donc elle, qui est à l'origine, de ta dernière tentative de suicide ?

— Non, Doc... Je ne voulais pas me suicider, rectifie-t-il en se redressant. Je voulais juste, arrêter de faire souffrir, ma Princesse.

— Je comprends la nuance Tristan, et tu as bien fait de la faire.

Il acquiesce de la tête, tout en lorgnant le bout de ses chaussures. Tristan fronce les sourcils, se souvenant sans doute de la soirée d'anniversaire, et de l'énorme gâchis, que cela a été. Je lui laisse un peu de temps, je continue ma réflexion, avant de reprendre notre conversation.

— Ce que je ne saisis pas, c'est le rapport entre Cerise et Gaia ! Car il est flagrant, qu'elles ont mis au point ce plan ensemble. Mais dis-moi, Cerise n'aurait pas dû être en garde à vue ?