Tome 2 - Chapitre 44 - 2 ème partie

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Orphélia 

C'est quand... Je peux tout lâcher !

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Dans la voiture qui nous ramène à la boutique, le silence a pris place, après que j'ai refusé de rentrer chez moi. Ma mère a pourtant insisté, elle voulait que j'aille à l'hôpital, que l'on appelle la police et j'ai eu tout le mal du monde de la convaincre que c'était inutile. Ne voulant pas me contrarier, elle a prévenu mon père pour qu'il puisse mettre en place, la venue de notre docteur de famille à mon appartement, ainsi que la venue de la police.

Je sais que je dois être auscultée, même si je sais que je n'ai rien de cassé, que je dois porter plainte, mais je préfère pour le moment m'occuper l'esprit, plutôt que de tourner en rond dans notre appartement, à ressasser ce qui vient de se passer, alors que Tristan n'est pas là pour me soutenir. Ma mère est venue me récupérer, en apportant une tenue complète pour que je me change, et j'ai enfin pu virer le peignoir de William, et me rhabiller, avant de partir de chez lui.

Quel culot il a eu, de me dire, qu'il faisait tout ça pour moi.

J'enrage de nouveau après lui, de m'avoir fait subir tout ça. Ce n'était pourtant pas faute de l'avoir repoussé, de lui avoir dit non, j'ai l'impression que quoi que je dise ou fasse, il n'en tiendra jamais compte, et continuera de me torturer, du moins tant qu'il prendra cette poudre rose, car maintenant j'en suis certaine, il agit bien sous emprise de cette drogue, qui lui fait perdre toute notion de réalité et aiguise tous ses fantasmes envers moi.

Quelle épreuve ça a été de l'entendre dire, toutes ses choses, qu'il pense m'avoir faites. Et dire, qu'il aurait pu continuer de raconter tous ces mensonges sur mon dos, si Tristan et Tarik n'avaient pas cerné les effets de cette poudre, et ne m'en avaient pas expliqué les tenants et les aboutissants.

Pourtant, s'il n'avait pas été là...

Malgré toute la haine, la colère et la déception que je ressens envers William, je ne peux m'empêcher de me dire, que je lui dois beaucoup. Il est arrivé à temps, il a su maîtriser ce mec, m'a conduit jusque chez lui, pour que je puisse prendre une douche et essayer d'enlever cette crasse, qui me colle à la peau, et a pris l'initiative de téléphoner à ma mère, pour qu'elle vienne me récupérer.

Est-ce que j'aurai été assez forte pour empêcher mon agresseur de faire ce qu'il voulait de moi ?

Est-ce que ce tesson de bouteille m'aurait suffi pour le maintenir à distance ?

Autant de questions, auxquelles, je n'aurais pas de réponses, et ça, c'est grâce à William. Comment ce mec peut-il être à la fois aussi adorable et aussi détestable ?

Il a su me montrer qu'il pouvait être doux, gentil et à mon écoute, mais dès que cette saloperie de poudre fait effet, il se transforme en Mister Hyde, et perd toutes notions de réalité et ne fait plus la différence entre le bien ou le mal.

Tout ce qu'il ressent, c'est son désir pour moi.

Ma mère me fait revenir sur ce qui m'est arrivée, et veut savoir dans quelle mesure, je suis ou non blessée, et si ce monstre a abusé de moi. Je comprends son inquiétude, mais j'ai juste envie de souffler un peu. Cependant, elle a besoin de se rassurer, après lui avoir raconté dans les grandes lignes mon agression, elle insiste encore un peu.

— Comment tu te sens ?

— J'ai mal partout, mais ça va aller !

— On devrait se rendre à l'hôpital, insiste-t-elle encore.

C'est Quand On S'aime | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant