Gabriel et moi sommes rentrés après ça. Mon cœur s’était allégé d’un énorme poids.
Je ne voulais plus lui faire de mal. Je voulais qu’on soit heureux. Je me promis que plus rien ne se mettrait en travers de notre chemin. Nous avions trop souffert ; j’étais déterminée à ce que tout cela cesse.
Tout le monde était rentré chez soi. Gabriel me posait encore quelques questions sur ma nature vampirique, mais sans plus.
Le lendemain, tout reprit normalement. Ty, Ryan et Nolan se renseignèrent sur mon état de santé. Quentin, Gabriel et Peter nous jetaient des regards en coin, à Alix et moi. À la pause, Gabriel me prit à part.
- Est-ce qu’on doit leur dire ?
- Non, bien sûr que non !
- Mais pourquoi ?
Je soupirai.
- Je ne veux pas qu’on prenne le risque. Ils pourraient réagir encore plus mal que vous et ça serait catastrophique.
Il hocha la tête. J’étais contente qu’il n’insiste pas. Je l’embrassai au milieu du couloir ; personne ne prêta attention à nous. Tant mieux. Quelqu’un vint interrompre ce moment.
- Carter !
Ignore-le.
- Carter !
Fais comme si de rien n’était.
- Oh putain, je te parle !
Il m’arracha violemment à Gabriel pour que je sois face à lui. Des gens commençaient déjà à s’agglutiner autour de nous. Gabriel me reprit en sa possession en bousculant Liam.
- Ne la touche pas.
Ils faisaient la même taille, et leurs yeux étaient à la même hauteur. Ils lançaient des éclairs.
- Je la touche quand je veux.
- Je ne crois pas.
Ils se fixaient avec haine. Moi, j’étais tout près, entendant chacun de leurs mots. Pourquoi se battre juste pour me toucher ou pas ? C’était ridicule, mais je n’intervins pas.
- Je ne vois même pas ce qu’elle fait avec une vermine comme toi.
Gabriel inspira très calmement. Je sentais qu’il essayait d’apaiser sa colère déjà brûlante. Il sortit la réplique cinglante qu’il ne fallait pas dire :
- Peut-être parce que je ne suis pas un sale type dans ton genre.
Liam frappa le premier.
Le coup partit avec une rapidité effroyable. Gabriel vacilla en reculant sans quitter Liam avec des yeux enragés. Il se frotta la mâchoire.
Arrête. Il n’a aucune chose face à une telle créature nocturne. Interpose-toi, bon sang ! Tu n’es pas une mauviette !
Je pris le poignet de Gabriel et lui intimai de partir. Il refusa en secouant la tête. Les mecs et leur sens de l’honneur… Franchement…
Tu n’as pas le choix. Va falloir te jeter à corps perdu dans la bagarre.
Liam s’avança, satisfait de lui, et porta un deuxième coup. Son poing vint se nicher au creux de ma main. Il me scruta, surpris.
- Arrête un peu ton cirque. T’as toujours besoin de te faire remarquer, n’est-ce pas ?
VOUS LISEZ
Pulsions
RomanceSix mois. Vingt-quatre semaines. Six mois que j'ai fui, vingt-quatre semaines que je suis loin de mon ancien chez moi. Six mois que je les ai abandonnés, laissés seuls là -bas. Vingt-quatre semaines que le sort de mon âme s'est scellé. Six mois. Vin...