Chapitre 15

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Khalil

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—   Comment peux-tu être sûr qu'il ne s'agit pas simplement d'une erreur médicale, hein ? Elle avait sans doute des problèmes avec des gens de son quartier. Je te rappelle qu'elle vivait dans le Tijuana de Kinshasa ! Tu vas mettre leur baraque à feu et à sang pour une intuition ?

Isaac marche derrière moi, et s'échine à essayer de me gratifier d'une conscience, ce qui à mes yeux le rend trop faible. Je stoppe net, incapable d'en entendre davantage sans avoir envie de lui coller mon poing dans la gueule.

—   Ce n'est pas une intuition ! Et tu sais quoi ? Si tu te sens trop sensible pour m'accompagner, tu le dis et tu arrêtes de me faire chier !

Je serre la mâchoire pour m'éviter de hurler, assuré que mes murmures n'en sont pas moins effrayants. Même pour celui qui est devenu ce qui se rapproche le plus d'un frère dans ce monde.

—   Tu sais ce qui pourrait s'en suivre, prévient-il avec la sagesse qui est la sienne. La guerre sera déclarée et il n'y aura aucun retour en arrière.

—   J'ai hâte.

Les gardiens m'ouvrent le portail et nous pénétrons dans la salle emplie de monde. Je ne sais pas ce qui se trame une nouvelle fois dans ce château, sûrement un énième déjeuner d'usage. Isaac se poste à distance pour surveiller tandis que je salue d'un hochement de tête poli les invités. Le tout en prétendant en avoir quelque chose à foutre d'eux.

La fameuse PDG d'une entreprise de textile éthiopien discute avec les domestiques, fournissant ainsi, sans le vouloir, un alibi en béton. Un aussi dur que la queue de son mari qui enfourne des putes aux perruques bouclées à l'étage – au moment même où elle entame son éloge.

Quel est le meilleur moyen de passer inaperçu ?

Réunir des femmes sous de prétextes et prétendre des négociations au deuxième étage. Chacun à leur tour, les hommes se voient offrir l'accès du bureau entièrement vitré donnant sur la gigantesque terrasse.

Les bourgeoises trop occupées à se jauger les unes les autres dans leurs tenues ultra chères sont persuadées qu'à l'instant où elles jacassent entre elles, des millions se brassent là-haut. Alors que tout ce qui bouge, ce sont les seins des filles que leur époux se tapent. Je prends le temps de saluer quelques dames et leurs maris, des tantes par-ci par-là.

—   Khalil, tu es toujours aussi beau, minaude une femme qui se tient près de sa fille.

—   Bonjour, madame Bakala, m'entends-je lui répondre en mode automatique.

—   Je ne crois pas que tu aies eu l'honneur de faire la connaissance de mon aînée Kimberley, non ? Tu as déjà vu Amandine, mais pas Kimberley.

Je gronde en interne et rigole à la fois. Cette femme me propose sa progéniture sur un plateau, voyant en moi un gendre prometteur et une chance de gravir les échelons. Je parierais qu'elle se fiche de marchander sa gamine au diable en personne, tant que sa promotion sociale est garantie.

AFRO LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant