Partie 12 : Je ne connais plus personne en Harley...

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Alix.

— Mais heuuu, laissez-moi dormir, je suis en pleine croissance ! je geins en me faisant secouer comme un vieux prunier.

— Allez, debout marmotte ! Il est presque midi.

— Groumf... s'lut. Oukilémoncafé ?

Quand un objet chaud en porcelaine effleure le bas de mon dos découvert, j'ouvre un œil et entrevois l'agresseur muni d'une tasse fumante. Mon sauveur ! À côté de cette bombe, le Prince charmant venu sauver la princesse sur son fier destrier, c'est une danseuse étoile pour fillette de quatre ans !

Après un détour par la cuisine pour me rapporter mon café, Franck m'apparaît donc, tel un Dieu du stade sorti du dernier calendrier pour midinettes (celui que j'achète scrupuleusement tous les ans). Il vient de prendre une douche et se balade le plus naturellement dans la pièce, cheveux mouillés et muscles saillants, les hanches ceintes d'une serviette blanche.

En trop la serviette, dégage sale bête !

Bon s'il s'esclaffe, c'est probablement parce que je viens de penser tout haut.

Quelques gorgées du breuvage miracle plus tard, je me redresse et fais le tour de cet environnement vaguement familier. Une lampe en acier brossé très design, une commode en bois blanc, un super canon en serviette de toilette, une penderie du même bois blanc, un super canon en serviette de toilette... ah oui tiens, mes yeux sont victimes d'une boucle spatio-temporelle.

— T'es vraiment à tomber.

Décidément, ma langue est plus rapide que mon cerveau, ce matin ! Une femme est censée être une princesse mystérieuse faisant languir son prétendant. Pas une chaudière à condensation dès que son mec la regarde !

— Merci, je suis heureux de te plaire autant, marmotte.

D'accord, j'ai compris, j'ai un nouveau surnom. Je pose la tasse sur le chevet et lui fais signe de l'index d'approcher, avec l'œil qui frise.

— Je n'ai pas eu mon petit-déj'...

Ravie de voir l'effet manifeste que provoque ma requête – ou peut-être est-ce mon regard de chacalette concupiscente – je bats des mains comme une fashion addict devant les derniers stilettos Louboutin.

Bonjour, je m'appelle Alix, obsédée sexuelle, avec une nouvelle devise : nana lubrique du matin, a la bite de son mec bien en main !

Le membre qui se présente sous mon nez alors que la serviette a miraculeusement disparu me fait soupirer de bonheur. Contrairement à la croyance populaire, un beau gosse à poil, ce n'est pas forcément une fête pour les yeux. Qu'il soit monté comme un sifflet ou un démonte-pneu, un bel homme, c'est aussi une question d'attitude. Le mien a ce quelque chose qui me donne envie de butiner... d'ailleurs, mes doigts sont déjà l'œuvre, et capturent le pieu de chair bien rigide pour le masser lentement en se calquant sur ses râles de plaisir. J'attends son feu vert pour aller plus loin.

— J'ai envie de ta bouche. J'adore quand tu me suces.

J'ai envie de lui dire qu'aucun homme n'a jamais affirmé le contraire, mais ça pourrait être mal interprété. Et puis j'aime beaucoup le sucer. J'aime sentir ce petit pouvoir sur son plaisir, j'aime l'avoir sur ma langue et le rendre fou de désir. Alors j'y vais par étape, pour faire monter son besoin de pénétrer ma bouche. Je glisse le long de la hampe turgescente pour l'humidifier. Ça me permet de savourer son goût, la texture délicate de la peau et la nervosité de la bête qui se redresse à chaque coup de langue. Son bout laisse perler quelques gouttes que je m'empresse de lécher avec application, provoquant un mouvement bref de bassin pour mieux rencontrer mes lèvres. J'effleure, le chauffe puis l'aspire au fond de ma gorge, m'appliquant à lui donner la plus agréable sensation possible. Je veux devenir inoubliable, qu'il me désire comme je le désire. Je veux surtout lui donner envie de revenir en vie.

Cœur d'homme, âme de soldat 3 : Vivant !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant