Partie 13 : Balade et plus si affinités.

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Franck.

L'idée de monter sur le bijou que je bichonne avec attention la met en transe. Bon Dieu, une mécanicienne drôle et terriblement sexy, à l'appétit charnel insatiable, qui saute de joie en parlant moto, j'ai vraiment dégoté la perle rare.

En ouvrant le garage qui cache ma merveille, je l'entends pousser un Waaah enthousiaste. Une furie dorée me passe devant pour roder autour de l'objet rutilant dont le moteur n'attend que de servir de nouveau.

— Hiiiiiiii elle est géniale, et super bien entretenue ! Non mais regarde-moi ces lignes agressives, cette assise parfaite, et ces suspensions ! Dieu existe, il a bossé le huitième jour sur le Kawa Ninja Zx-10R ! Oh, ta bulle est impeccable, il n'y a aucun éclat. Tu ne la sors donc jamais ?

— Si, je roule avec durant toute la belle saison.

— Passe-moi les clés s'il te plaît, je veux l'entendre rugir, l'avoir bien en main et presser l'accélérateur, faire vibrer ses chevaux sous mes doigts.

Elle en parle avec tant de passion que ça m'évoque immédiatement nos étreintes. Pour la première fois de ma vie, je sens mes joues s'échauffer comme celles d'un ado timide. Bizarrement, je visualise très bien ce qu'elle pourrait faire de ses doigts en me chuchotant le manuel d'entretien de ma Kawasaki.
Merde, je bande !

Sautant d'un pied à l'autre, nos deux casques sous le bras, j'admire la belle et la bête faire connaissance. Elle hume le cuir du siège, passe la main aussi délicatement qu'une caresse sur la carrosserie, insère la clé, la tourne tout en empoignant l'accélérateur, faisant vrombir le moteur dans un grondement du tonnerre. Le bruit est assourdissant dans le hangar, aussi fait-elle sauter la béquille et sort-elle la Ninja de son coffre-fort.

J'acquiesce à sa demande muette et malgré une légère inquiétude, l'observe grimper sur la moto comme si elle était faite pour elle. Son corps tout en courbes pleines se moule autour du monstre de métal. Ils ne font plus qu'un et m'offrent un spectacle magnifique.

— Alors bébé, tu montes ? pouffe-t-elle en désignant la place arrière d'un coup de menton.

Tant pis pour elle, mon érection ne me laissant aucun répit, je vais me faire un plaisir de me frotter comme un mâle en rut contre mon pilote ! Je lui tends le casque qu'elle enfile en me faisant un clin d'œil et me crie au-dessus du moteur alors que je m'installe contre son corps chaud.

— On passe chez moi récupérer un blouson puis je te céderai la place. Accroche-toi bien.

Je lui montre mon pouce dressé en signe d'accord et ai à peine le temps de m'agripper à sa taille qu'elle pousse les gaz à fond et part comme une bombe. La vache ! Je suis maqué à la version pocket de Lara Croft !

Le trajet jusqu'à son bâtiment est rapide, sa façon de piloter un gros cube totalement fluide. J'en deviendrais presque jaloux si je n'étais pas fasciné par cette découverte.

— Elle fait un drôle de claquement quand tu la pousses dans les tours.

— J'ai entendu. Ça ressemble à un truc que j'ai déjà vu. Ça pourrait être le poussoir de soupape à changer.

— C'est grave docteur ?

— Non. Si tu veux, tu me laisses les clés et je m'en occupe pendant ton opex. Il faut que j'enlève le réservoir, le cache-culbuteurs, faut aussi que je cale le moteur...

— Vendu ! J'aime quand tu me dis des mots cochons ! Allez, va t'équiper, coquine !

Elle file vers son BCC en riant. Son blouson enfin sur le dos, alors que je l'attends en bas en faisant gronder le moteur, elle se glisse derrière moi et passe ses mains sous mon propre vêtement pour être au plus près de ma peau. Ce rapprochement me fait frissonner de plaisir. Il possède aussi un côté très intime qui me fait ressentir des papillons dans le ventre. Un jour, mon romantisme me perdra.

Cœur d'homme, âme de soldat 3 : Vivant !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant