on était si bien hier soir

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Bon j'admet que les lasagnes avaient un goût de brûlé. C'était un raté. Le repas ne s'est pas si bien passé que ça. Surtout au début, Mathias et son père se sont dit toutes les vérités possibles, ils ont vidés leurs sacs. La fin c'est bien passé, n'exagérons pas, bon ils ne se sont pas fait de câlins mais une légère poignée de mains comme si la confiance était à nouveau présente, à stade limité. Mat a obtenu un CDD dans l'entreprise de son père. Voyons ça comme un  nouveau départ.

Après le repas, Mathias et moi, nous nous sommes allongés sur le lit, les yeux vers le plafond, nous disant que cette lourde journée en terme de sentiments est finie.

Confessions sur l'oreiller. Des mots doux coulaient de nos bouches. Il me pris dans ses bras lorsque je lui ai parlé de mes parents. Je suis en manque d'amour, je transmet tout l'amour que j'ai à donner sur Mathias. Le seul qui a réussi à m'aimer telle que j'ai finie. Son bras est mou, détendu, son souffle est lent et régulier. Je me décolle de lui, je l'observe, il dort. Combien de temps je vais le regarder dormir. Je me questionne en me demandant ce qui a pu se passer pour qu'il finisse comme il l'a été. Moi, simple. J'ai eu un accident, j'étais seule, une perte de mémoire immédiate jamais revenue. Fille entièrement reconstruite d'elle-même. Le monde qui se retourne contre moi. Je suis devenue ce que le destin a voulu que je sois.

Mon réveil sonne, j'ai dû malencontreusement l'activé. L'homme à coté de moi, dort encore paisiblement. Je me lève doucement, sans bruit après une réflexion sur la constitution de notre journée. Je vais d'abord acheter des croissants frais et lui préparer un petit déjeuné au lit.

A mon retour dans l'appartement, silence, je vais dans la chambre, son corps fait toujours qu'un avec le matelas. Je lui secoue l'épaule droite délicatement. Il bronche, je recommence, et ça à deux reprises. La troisième fois, il s'énerve, me crachant à la gueule qu'il veut dormir et qu'il est trop tôt. Je me lève, me met droite, attrape le sachet de croissants encore chaud et lui jette dessus en lui souhaitant un bon appétit.

Encore une fois je claque la porte, encore une fois je pleure en étant de l'autre coté, encore une fois je me retrouve seule. N'ai-je en fait pas mérité ce qu'il m'arrive? Je descend les escaliers en courant, mon pieds gauche glisse légèrement mais je continue. Dans la rue, je continue à courir, écouteurs dans les oreilles. On était si bien hier soir...

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