je ne l'ai même pas écouter

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Mes pensées sont stoppées net par la voix d'un jeune homme.
-Que fais tu ici va te coucher 
C'était lui, l'espoirs de mes jours d'hôpital. Anthony se tenait droit devant moi. Son regard était perçant. Il s'avance et me prend par le bras, nous allons nous asseoir.

- le médecin m'a annoncé que tu avais fais d'énorme progrès! Je suis fier de toi petit cœur 
-Tu veux que je te montre?
-j'ai vu quand tu m'attendais, te fatigue pas trop
-d'accord

Je lui demande ce qu'il a fait ces derniers jours, qui il a vu etc.
J'aimerais tellement moi aussi vivre ça. Connaître cette sensation de bonheur. Revivre.
Il me racontait pendant des heures les cours, les amis et les sorties. 

Je me dis que j'aurais du écouter ma mère pour cette fameuse soirée. Mes parents ont du ressentir une puissante déception. Puis mon frère, Romain, qui n'est jamais passé me voir depuis mon hospitalisation. 

 Je dois être la honte de la famille, celle qui fais des conneries, qui désobéit, qui fume, qui boit, qui ment, celle qui va de travers. Je me vois pas vieillir, avoir des gosses tout ça tout ça. J'aime le danger, j'en suis sure. Je suis sûrement en manque d'adrénaline. Un truc qui me rebooste, qui me fasse oublier cette mauvaise passe. D'après les médecins, la mémoire devrait revenir relativement vite. J'y arriverais je me le promet. Je sais, je sauterais de la falaise là plus proche pour me jeter et pénétrer l'eau, sentir l'air sur mon visage. Mon sang qui bouillonnerait en moi. C'est ça, la voix de la guérison. C'est une évidence. J'ai tellement la détermination de mettre fin à ce cauchemar que je suis prête à tout. Bah écoute, le goût du risque, de l'interdit je connais apparemment. 

Anthony, le pauvre, je lui ai demander de raconter ce qu'il avait fait récemment et mon esprit à divagué, pour être honnête, je ne l'ai pas écouter.

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