La rencontre se fait sur le parking d'un ancien supermarché. Notre voiture est la première à arriver. Je trouve ça étonnant que mon père fasse l'échange, il n'est pas venu à l'hôpital, et je ne suis ensuite pas rentrée. Puis j'ai voulue effacer le peu de souvenirs qu'il me reste avec eux et je ne comptais plus les revoir. Je n'ai aucun repère temporel, mais il me semble que nous somme la depuis maintenant un bon moment. La femme, Rachel se tient debout à coté de moi et me surveille du coin de l'il et son mari est assit à l'avant de sa voiture. L'homme commence à perdre patience, il murmure des injures. La voiture rouge si attendue arrive et se gare sur le parking à une cinquantaine de mètres de nous. Mon père sort et sort de son coffre un sac de voyage noir. Il vient vers nous, je me croirais dans un de ses films américains, c'est assez flagrant. Le mari de Rachel s'avance vers mon père et celui-ci fait de même puis fait un signe en direction de sa femme qui me dit au-revoir. Mon père me prend par les épaules et me demande si je vais bien, je ne lui répond pas, et enlève son bras de mon corps.
Nous voila, un père et sa fille dans la voiture. Une ambiance à glacer le sang.J'évite tout ses regards, toutes ses approches gestuelles. La voiture se met en marche. Nous sortons du parking et je lui dis alors:
-On sort de ce trou à rat, et tu me déposes au premier arrêt de bus que tu vois.
-Tu rentres pas à la maison ma puce?
-putain tu le fais exprès? Tu m'a abandonnée, j'ai recommencer ma vie et tu veux que je retourne à la maison qui n'est plus la mienne et dans une famille qui n'en ai plus une?
-Comment tu peux dire ça après tout ce que ta mère et moi avons fait pour toi? Tu es installée ou maintenant? Tu veux que je te verse de l'argent?
- Ton argent sale, je n'en veux pas, ça ne te regarde plus, ce que vous avait fait pour moi? Vous m'aimer tellement que maman, toi et Romain, vous m'avait laisser tomber, je ne vous pardonnerez jamais.
-Ton arrêt de bus est la, tu es sure?
- Certaine, merci, et au revoir.
C'était si étrange, les mots ont dépassés ma pensée, sûrement une question de fierté, ça m'a fais plaisir quand mon père m'a demander si je rentrais à la maison mais je ne peux pas accepter, je suis bien dans ma ville pleine d'inconnus. Mise à part mon alcoolique de patron, le Dimitri complètement fêlé et Mathias.
Je ne suis pas dans le bon sens, mon arrêt est en face, je manque de me faire percuter par une voiture qui roulait certainement trop vite en traversant. Le prochain bus est j'espère bientôt.
Le temps passe, je regarde la danse interminable de toutes ses voitures, un ballet de couleur, des rouges, des bleues, des grises, des blanches, des noirs, ça me change de la chambre dans laquelle je suis restée deux semaines. C'était juste blanc.
Le bus s'arrête enfin, je prend la pièce de 2 que j'ai volé dans la voiture à mon père et paye le chauffeur. Les gens me fixent, ils me regardent mal, je m'installe au fond. La robe jaune fleurie ne m'appartient pas, elle est hideuse mais je préfère ça que porter seulement ma serviette d'hôtel.
En parlant de celui-ci, sachant que Dimitri, le fils des personnes qui m'ont enlevés travaille dans celui où je dors, je songe à changer, me déplacer quelque rues plus loin et faire un autre bout de chemin en essayant de me rapprocher de mon lieu de travail.
J'arrive, Rue Alain Forre, monte dans ma chambre, prend une douche et prépare mes affaires. Je règle ensuite puis pars. Je vais au restaurant où travaille Mathias et le demande, il n'est pas venu au travail depuis deux jours sans justification. Je m'assois à une table vide et l'appelle. Il me répond de suite, je lui explique ma situation et lui propose de venir, il refuse et me donne rendez vous sur la place où il se trouve une fontaine après manger.
Quand je suis arrivée à ce point de rendez- vous, il m'attendait déjà. Qu'il était beau avec l'ombre de sa rose dans les mains. Je me suis approchée tout doucement pour le faire un peu plus attendre. Quand je suis devant lui, je le regarde, il souri de son plus beau sourire, il parait heureux, comme je le suis maintenant. Mes sentiments envers lui progressent, mais on ne se connait pas depuis longtemps. Une chose me dérange, ses pupilles sont à nouveau anormales. Il à encore consommé et ne va plus travailler. On doit avoir une discussion.
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SANS LIMITES
CasualeUne soirée arrosée et Margaux ne sera plus la même. A ses risques et périls. A la vie à la mort.