Chapitre 2

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Chapitre 2:

     Une semaine est passée depuis que nous avons eu part de ce merveilleux *attention ironie* travail noté. Pour le moment, nous n'avons pas vu beaucoup de choses en classe - à part en histoire où nous avons commencé à étudier le contexte.

     Cependant, aujourd'hui est un "grand jour" - je me base sur ce qu'a dit Monsieur Frescot - puisque nous avons notre première sortie. Mais PERSONNE ne nous a dit qu'en faite cette visite serait dans une maison de retraite. Génial... En plus, on va interviewer des vieux...

     Je crois que j'aurais préférer être en français, car en classe, je peux au moins - la plupart du temps - rêvasser tranquillement. Là-bas, cela ne va pas être possible. C'est pour ça que je profite un maximum de mes derniers instants de répit dans le bus. Je suis d'ailleurs assis à ôté de mon meilleur ami, Dylan qui discute beaucoup trop fort avec Emilie qui est derrière nous.

     En toute honnêteté, je ne comprends pas l'euphorie de mes camardes. Calmez-vous, on va juste voir des vieux - qui soit dit en passant, doivent se trouver au stade de la décomposition - qui vont nous raconter comment eux ou leurs parents ont vécu la guerre, comment elle était. A part, boum boum boum pan pan pan aïe aïe aïe... je ne vois pas ce qu'il y a à dire en plus.

     Le paysage urbain défile lentement sous mes yeux marron. Je ne comprends pas pourquoi nous prenons le bus pour seulement 15 minutes de trajet alors qu'on aurait pu y aller à pieds. Quoique, comme ça, je suis bin assis.

     Notre car s'arrête devant une grande bâtisse faîte de pierre blanche. Il y a de jolis rosiers devant les fenêtres du rez-de-chaussée. Sûrement pour éviter que des vieux s'échappent - on ne sait pas de quoi ils sont capables à cet âge!

     Nous descendons un par un du bus. Je fais en sorte d'être le dernier, comme ça, j'ai l'espoir qu'il n'y ait plus de vieux pour moi. Monsieur Frescot nous a expliqué que nous allions formé des sortes de "binômes". Avec un peu de chance, il y en aura un qui sera mort entre deux et je me retrouverais malheureusement tout seul... 

     "_ Oh, arrête de faire la gueule, Oréo!"

     Je lève la tête et fusille du regard mon meilleur ami, Dylan qui se trouve devant moi. Il sait pertinemment que je déteste quand il me donne ce surnom stupide!

     "_ Je sais pas ce que tu as, reprend Dylan, mais t'es quand même bien chiant depuis une semaine.

     _ Bah, le truc, c'est qu'on va devoir interroger des momies et qu'on va passer à l'oral!"

     Mon ami rigole avant de pénétrer dans la maison après avoir été appelé.

     Je me retrouve seul. Je suis le dernier. J'observe Monsieur Frescot et Madame Blolet discuter avec une aide-soignante. Ils ont l'air embêté. Génial! Il n'y a plus de vieux pour moi!

     Alors que j'exécute une danse de la joie dans ma tête, les trois adultes viennent me voir:

     "_ Tu vas te retrouver avec Monsieur Nestor, m'informe l'aide-soignante - faisant ainsi chuter mon taux de joie. Tu vas voir, il est très gentil et un peu fou sur les bords. Tu vas bien t'amuser!"

     Avons-nous la même définition d'amusement?

A l'amour comme à la guerre!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant