Chapitre 14

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Cela fait une dizaine de minutes que je suis à quelques mètres de Raph. Si je tendais le bras, je pourrais le toucher. Lui, bosse sur ses cours et moi, je le regarde faire comme un con, ne sachant pas quoi dire.

Et en plus, j'ai froid et j'ai mal à la tête !

Il y a dix minutes, Dylan et Marina se sont éclipsés dans sa chambre pour discuter, me laissant seul avec mon laboureux... mais qu'est-ce que je remonte - euh, raconte ?

"_ Orestis, tu es sûr que ça va ? me demande Raph en fronçant les sourcils.

_ Je me sens pâle... enfin mal, avoue-je."

Raph, inquiet, s'approche de moi et pose une de ses  grandes mains sur mon minuscule tronc, euh front. Un frisson me parcourt quand je sens sa peau contre la mienne. Je ferme les yeux et sens la deuxième main de Raph sur ma joue.

"_ Orestis ! Tu es brûlant ! me dit-il, tout en baissant sa main sur mon front sur ma joue.

_ Toujours quand tu es dans les parages !

_ Je veux dire que tu as de la fièvre, me dit-il doucement."

J'ouvre les yeux et fronce les sourcils.

Du lièvre ?

Non, merci, pas sans moutarde.

Je rigole tout seul et Raph me dévisage. Lentement, il se lève et se penche vers moi.

"_ Montre moi où est ta chambre. Tu vas aller te reposer. Tu peux marcher ?"

J'acquiesce.

Il me prend pour qui ? Une princesse sans défense qui a besoin qu'on la sortilège -euh protège ?

D'un bond, je saute du canapé et me mets à marcher d'un pas vif et assuré... sauf que mes jambes ne sont pas du même avis. Je m'étale sur le carrelage.

"_ Ah bah non, en faite..."

Je me relève difficilement. Raph se précipite à mes côtés, passe un bras sur ma taille et me fait monter les escaliers petit-à-petit. Je lui indique ma chambre et nous entrons. Raph me lâche et je m'écroule sur mon lit.

"_ J'ai si froid, Raph...

_ Tu as un pull à enfiler pour te réchauffer ?"

D'un signe de la main, j'indique ma chaise de bureau où repose plié le vêtement.

"_ Mon sweat ? Je savais pas qu'il te plaisait autant... je te le laisse, si tu veux..."

Raph passe une main sur ma joue.

"_ Non, je l'aime juste parce qu'il a ton odeur... si tu me le donnes, il n'y aura plus de traces de toi..."

Ah.

Bon.

Apparemment, quand je suis salade - euh, malade, je n'ai plus aucun filtre. Je tourne la tête vers Raph. Celui-ci me sourit, enlève son sweat qu'il porte et me le tend.

"_ Tiens, il a mon odeur...

_ Merci, dis-je en rougissant. Mais tu vas avoir froid ?

_ T'inquiète pas, je vais prendre l'autre".

Raph s'exécute et se dirige vers la porte de ma chambre.

"_ Je vais te laisser te reposer. Au revoir, Ore-...

_ Non ! le coupe je. Reste avec moi... s'il te plaît..."

Raph rit discrètement et vient s'asseoir sur le bord du lit. Je viens me coller à lui, ma tête sur ses genoux et l'une de ses mains passe dans mes chevaux... enfin cheveux. Je ferme les yeux, la fatigue m'emportant. Je me laisse bercer par ses mouvements, par ses douces caresses. Je parviens tout de même à demander :

"_ Pourquoi tu es toujours là ?

_ Je ne sais pas, mon p'tit Oréo. On se croise souvent, en ce moment...

_ Non, je parle pas de chats - de ça ! Pourquoi tu es toujours là pour moi ?

_ Oh... mon p'tit Orestis, je crois que j'aime le fait d'être là pour toi... d'être là pour te protéger... te soigner... tu vois ?

_ Tu me protègerais si tu restais toujours avec moi..."

Raph rigole et pose ses lèvres sur ma joue.

"_ Mon odeur ne te suffit plus ?! Il faut que je sois tout à toi ?

_ Oui... et moi, je serais tout à toi... Ce sera plus facile pour me protéger...

_ Peut-être bien qu'un jour, toi et moi, on s'appartiendra et on ne se quittera plus...

_ J'espère...

_ Moi aussi."

Raph posa une nouvelle fois ses lèvres sur ma joue.

Je baille et je m'endors paisiblement sur ses genoux, ne me rendant absolument pas compte de toutes les confessions qui vient d'être faites.

A l'amour comme à la guerre!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant