Chapitre 17

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Une fois rentrée chez moi, je traverse en larmes le salon où se trouvent Marina et Dylan. Puisque mes parents n'étaient pas présents ce soir, ma sœur en a profité de leur demander si mon meilleur ami pouvait venir.

Je monte les escaliers le plus vite que je peux, et je vais m'écrouler dans mon lit se trouvant dans ma chambre.

Je pleure de toutes les larmes de mon corps, tellement que j'en viens à être pris de spasmes. Plus rien n'existe autour de moi. Il reste juste la peine, la honte et la souffrance.

Je remarque à peine la main qui vient frotter mon dos. J'en déduis que c'est Marina. Elle a dû comprendre que j'allais mal... en même temps, c'est pas trop compliqué puisque je suis en larmes.

Je me redresse et prends ma sœur dans mes bras qui s'empresse de me rendre mon étreinte. Alors que je ferme les yeux pour essayer de calmer mes sanglots, j'entends le son d'un flash d'un appareil photo. 

"_ Dylan, réprimande ma sœur.

_ Bah quoi ? réplique celui-ci. Je veux juste garder la preuve que tu sais faire des câlins."

Ma sœur pousse un soupir puis se concentre sur moi :

"_ Qu'est-ce qui se passe Orestis ? Et pourquoi as-tu de la sauce salsa sur toi ?

_ C'est... de... de la... fau-aute... du r-raisin... sec !

_ Du raisin sec ? répète ma sœur, perplexe."

Repris par de nouveaux sanglots, je serre ma sœur plus fort dans mes bras. Doucement, elle me demande :

"_ Est-ce que cela a un rapport avec  Raph ?"

J'hoche la tête, incapable de faire sortir un son de ma bouche.

"_ Orestis, que s'est-il passé ?

_ Je me suis tapé la honte ! dis-je toujours dans ma crise de larmes.

_ Ce n'est rien, reprend Marina, ce n'est pas grave...

_ Si ! Si ! Je ne pourrais plus me trouver dans la même pièce que lui ! J'ai trop honte ! Il ne voudra jamais sortir avec quelqu'un comme moi ! Alors que moi, je l'aime...

_ Je sais, je sais, acquiesce Marine reprenant ses caresses sur mon dos.

_ Tu sais ? l'interroge-je, surpris.

_ Oui, Orestis. Tu es mon frère, je te connais, je sais quand tu es amoureux..."

Mes pleurs reprennent de plus belle tandis que la sonnette retentit dans la maison. Marina se tourne alors vers son petit-ami :

"_ Peux-tu aller ouvrir, mon cœur ?

_ Ouah ! J'y crois pas ! Tu m'as appelé mon cœur ! C'est le plus beau jour de m- ...

_ Dylan ! grogne ma sœur.

_ C'est bon, j'y vais."

Quelques instants - ou sanglots ou caresses dans le dos, cela dépend dans quelle unité vous voulez compter - plus tard, Dylan pénètre de nouveau dans ma chambre.

"_ Raph ! Qu'est-ce que tu fous là ? s'étonne ma sœur."

Raph ?

Il est là ?

Ma coiffure, ça va ?

"_ Je viens voir mon petit Orestis... il en a vu de toutes les couleurs, ce soir !"

Je sens mon matelas s'affaisser légèrement à côté de moi. Je raidis contre ma sœur. Celle-ci essaye de me décrocher d'elle, en vain. Elle me réprimande tout bas :

"_ Arrête, Oréo ! Raph ne va pas te manger !"

C'est bien ça le problème !

Attendez... j'ai vraiment pensé ça ?

Marina se dégage enfin de mon étreinte. Ma bêtise m'a fait lâcher prise... Elle sort de ma chambre suivie de Dylan.

"_ Ca va, Oréo ? Tu es parti si vite toute à l'heure. Tu t'es fait mal ?"

Raph est inquiet. C'est touchant, mignon, adorable... mais je suis incapable de répondre ! J'ai si honte !

Mais le petit-fils de Nestor ne laisse rien passer. Il pose ses doigts sur mon menton, me faisant frissonner - mais ce n'est qu'un léger détail. Il tourne ma tête vers lui et nos regards se croisent. Ses yeux verts dans les miens marron. Cette connexion entre nous, je ne peux pas être le seul à la voir ! C'est impossible ! Je le vois dans ses yeux ! Je ne peux pas l'avoir imaginée 

Ou bien, j'y crois tellement que je vois ce que j'ai envie de voir... 

"_ Orestis..."

Le voix de Raph me sort de mes pensées :

"_ Sors avec moi."

A l'amour comme à la guerre!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant