The Cursed Wolf ✔︎

Chapitre 17

Son autre main vient se poser sur ma joue libre. Il se colle contre moi et sa bouche prend possession de la mienne. Malmenant mes lèvres, les mordillant, les suçotant pour ensuite les caresser de ses lèvres et de sa langue avec douceur, mais toujours avec un acte de propriété et je ne sais pas si ça me plaît ou non.

À mesure que notre baiser s'approfondit, je peux sentir au niveau de mon ventre, une barre totalement dure et je peux aisément deviner que c'est son sexe. Ma respiration s'accélère et les prémices de mon excitation sont là : rythme cardiaque endiablé, papillons dans le ventre et les petites vagues si caractéristiques au niveau de mon intimité. Le pire dans tout ça ? Il peut sentir à quel point il me fait de l'effet et ça rend la chose encore plus torride.

Thalion pose ses mains sur mes hanches et me pousse jusqu'à son lit sans briser le lien de nos lèvres. Je bascule en arrière et allongée sur le dos, totalement offerte à lui, je ne peux quitter des yeux cet homme magnifique. Ce dernier a dans ses yeux la même étrange lueur et je devine alors que c'est sa condition de loup-garou qui y est pour quelque chose. Peut-être son loup, je ne saurais dire, mais pour le moment ça m'importe peu.

Seulement, il secoue la tête et la lueur disparaît. Sa respiration lourde se calme et passe ses mains sur son visage, comme s'il regrettait. Je suis sûre que c'est le pyjama qui est la cause de tout ça... Merde. Pourquoi ne suis-je pas comme Phoebe à toujours prévoir une tenue ou des sous-vêtements sexy « au cas où » ?

— Je me suis promis de te laisser jusqu'à demain... et je suis un homme de parole.

Cela lui semble douloureux à dire et je me sens enchantée de voir quel effet je peux avoir sur lui. Je me redresse sur les coudes. Je vois à son regard, à son corps tendu à l'extrême qu'il n'attend qu'un mot de ma part pour continuer ce qu'il avait commencé. Seulement, je ne tiens pas à me faire marquer tout de suite. Je pense avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil pour digérer tout ça.

Mais je sais que je n'arriverais pas à dormir à ruminer mes pensées, alors j'ose quelque chose que je pensais impossible.

— Je peux dormir avec toi ce soir ?

Ma voix commence à prendre l'intonation d'une personne fatiguée et pas loin de s'endormir. Je sais alors qu'avec lui, je pourrais m'endormir rapidement. Il semble réfléchir, mais la lueur est là une fraction de seconde avant qu'il n'accepte. Je fronce les sourcils et je commence à être curieuse à propos d'une chose.

— Thalion, est-ce que ton... ton loup te parle ?

Il semble surpris de ma question et contourne le lit avant de s'allonger du côté gauche du lit. Je rampe de façon peu élégante jusqu'à sa hauteur et le fixe, dans l'attente d'une réponse.

— Oui. Nous communiquons énormément. Nous prenons la plupart de mes décisions à deux. C'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour avoir une cohabitation.

Ce qu'il me dit est tellement passionnant et mon désir d'en savoir plus l'emporte sur la peur. Je me couche en position foetale, les deux mains sous ma joue droite.

— Et vous tombez souvent d'accord sur les choses ou tu dois faire des concessions ?

— Nous sommes rarement d'accord sur les mêmes choses, m'avoue-t-il avec un sourire attendrit.

Il se met dans la même position que moi pour me faire face. L'ambiance lourde d'il y a quelques instants a complètement disparu et nous pouvons avoir décemment une conversation sérieuse. J'aime ça avec lui, que nos échanges soient nombreux et honnêtes. Sa condition de non-humain m'inquiète, mais plus autant. En sa présence, je me sens apaisée et je pourrais même envisager un futur, mais non, il ne faut pas. Qu'est-ce que je dirais à mon père ? Et Phoebe, comment me verrait-elle ?