Chapitre 15

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Même si cela fait seulement une petite heure que je ne l'ai pas vu, sa beauté me coupe le souffle. Ses cheveux sont ébouriffés et je comprends alors qu'il vient de prendre une douche. Son odeur épicée mêlée à son gel douche est enivrante et j'aimerais sniffer son odeur pendant des heures, mais je ne le fais pas, sinon il me prendrait pour une psychopathe.

— La chambre te convient ? Me demande-t-il.

J'hoche la tête avec un sourire timide. Je ne sais pas pourquoi, mais le fait de me retrouver chez lui, c'est bizarre. Je me sens intimidée. Je sais que cette nuit, il va être dans la chambre juste à côté de la mienne.

— Tu as eu le temps d'installer tes affaires à ce que je vois.

Il entrouvre l'armoire, y jette un coup d'oeil avant de froncer les sourcils et de la refermer. Je rougis, car j'imagine qu'il a dû apercevoir mes petites culottes. J'aimerais rentrer dans un trou pour ne jamais en ressortir.

— Je tenais à m'excuser pour le comportement des filles de la meute, dit-il en prenant place sur l'immense lit.

Il pose ses fesses - Ô combien magnifiques - sur le bord du matelas et croise ses chevilles loin devant lui. Je remarque alors à quel point ses jambes sont longues, musclées à souhait. Il est facile de le deviner avec son jean foncé qui moule parfaitement ses formes. Thalion est vraiment irrésistible, surtout pour une fille sans volonté comme moi. Je me fais facilement bernée, la preuve : je me suis entichée d'un loup-garou.

— Ce n'est pas grave, je le rassure. Elles sont... gentilles ?

Il me fixe de ses yeux sombres, nous nous regardons dans le blanc des yeux pendant quelques secondes et je vois qu'il essaye de comprendre le fond de ma pensée, comme s'il était en train de m'analyser. Dans ses pupilles, je pourrais presque voir le reflet de mon propre visage. Mais quel gâchis ce serait de voir ma face disgracieuse apparaître à un endroit de son visage si parfait.

— Elles sont surtout excitées par ta venue. Elles savent que grâce à toi, elles vont pouvoir redevenir des louves normales.

— C'est vraiment primordial pour vous de vous transformer ?

Je prends place à ses côtés, n'aimant pas l'impression de le surplomber. Il continue de me fixer avec cet air que je n'arrive pas à décrypter. Ça me met mal à l'aise, car son regard est si intense que je ne sais pas comment réagir.

— À un point que tu n'imagines même pas, souffle-t-il.

Nous sommes vraiment proches l'un de l'autre et nos épaules se touchent presque. Enfin, mon épaule et son bras, tant il est grand.

— C'est un supplice de ne pas pouvoir se transformer, continue-t-il. Je ne saurais trouver les mots pour t'expliquer la sensation que c'est. Et j'espère de tout coeur que ça ne t'arrivera jamais.

Je cligne des yeux et remarque qu'il s'est rapproché. Son mouvement était si minime que je ne l'ai même pas remarqué. À présent, son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien et je ne sais pas si je veux qu'il continue ou bien qu'il arrête. Ma tête me dit qu'il est un monstre, une bête, quelque chose de monstrueux. Mais d'un autre côté, mon coeur ou je ne sais quoi, me dit que ce n'est qu'un homme. Un homme séduisant, beau à en crever qui me regarde comme si j'étais la plus belle chose qu'il n'ait jamais vu.

— C'est gentil, mais je ne pense pas un jour connaître ça, je réponds totalement hypnotisée par ses yeux.

Il y brûle un feu vivant à l'intérieur et j'hoquète de surprise. Il est si beau que ça en fait mal à mes yeux. Peut-être qu'une loi devrait être écrite pour les gens comme lui : interdit d'avoir plus de deux ou trois traits aussi parfaits sur un seul visage. Le monde s'en porterait mieux. Moi, je m'en porterais mieux, et mon coeur aussi.

The Cursed Wolf ✔︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant