#20

10.5K 1.6K 177
                                    

J'arrive chez mes parents aux environs de 21h et comme j'avais une copie de leur clefs nulle besoin de sonner au risque de les déranger.

La maison était noyer dans un silence de mort, peut être que je suis morte pour eux ce qui explique cette ambiance de deuil.

Personne sur la véranda, personne non plus dans le salon, auraient-ils déménager sans que je le sache?

Ils auraient pas changé la serrure si c'était le cas d'après toi me souffle ma conscience ?

- Et oui et les éclats de voix prouvent aussi le contraire.

Ils étaient tous réunis dans la salle à manger en train de prendre leur dîner.

- As salamou alaykoum lançais je tout bas .

Ceux qui étaient en face de moi et qui m'avaient déjà vu répondirent à mon salutations alors que le reste était obligé de se retourner pour savoir à qui parler.

Il y'avait mes parents , mes deux frères et leurs femmes.

La tension était toujours palpable et la colère lisible sur leurs visages.

Mes nièces et neveux sont venus se jetter dans mes bras. C'est celà qu'on dit même de l'innocence d'un enfant. Entre adultes  ça peut être la guerre mais eux c'est pas leur problème, ils restent impartiales face à tout.

Je finis de leur faire des câlins un à un et fais demi tour pour rejoindre ma chambre.

Je ne mange pas ?

Si, mais vu que personne n'a trouvé utile de m'inviter à leur table je ne vais pas m'incruster aussi.

À peine quinze minutes j'entends des coups à la porte .

- Entrer, c'est ouvert ....

C'était la femme de Assane .

- Bonsoir Belle sœur, je t'amène ton dîner.

- Bonsoir Yama , mais fallait pas te donner cette peine toi aussi .

- Mais si tu es ma chérie c'est normale.

- Merci en tout cas . Pose le sur la table .

- Voilà , bon appétit dit elle en posant le plat .

- Merci encore dis je alors qu'elle referme la porte.

Comme j'avais trop faim j'ai tout fini en plus c'était bon. Elles sont de vraies cordons bleus les épouses de mes frères .

Je redescends avec le plateau vide et les retrouve tous au salon sauf mon père.

Je trace direct dans la cuisine sans un mot pour eux . Moi qui suis venu pour une réconciliation ça risque d'être difficile si on se parle même pas.

C'est pourquoi j'ai décidé de rompre le silence à ma sortie de la cuisine.

- Ou est Rokhaya , je ne l'ai pas vu depuis mon arrivée ?

J'avais remarqué son absence dans la salle à  manger, je me disais qu'elle s'est levée plus tôt que les autres où un truc du genre.

- Tu oublie qu'elle est mariée maintenant dit Gora l'air de me dire qu'elle n'est pas comme toi.

J'ai bien senti la pique mais je laisse passer.

- Je sais bien mais je pensais qu'elle restait à la maison jusqu'au mois prochain ?

- Ça c'était sa volonté à elle mais ton père n'était pas du même avis , elle n'a pas passer la nuit ici le jour du mariage. J'oublie que ça ne t'intéressait nullement de le savoir.

IrréversibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant