Recueil d'OS

Encore...

Elle laisse couler les larmes sur son visage quand l'arbitre rend son verdict.
Pénalty.
Pour Manchester, alors qu'ils mènent 2-1.
Et qu'il ne reste presque plus de temps additionnel.
C'est finit.
Paris se fera sortir en huitième de finale pour la troisième fois consécutive.

Elle se laisse tomber le long d'un mur tout en gardant un œil sur la télé. Le penalty est tiré, et tous les supporters et les joueurs Mancuniens exultent.
Et les larmes de la jeune femme redoublent.

Elle se sent coupable, elle est censée les motiver, faire en sorte que ce genre de défaite mentale n'existe pas. Parce que là, clairement, c'est le mentale qui ne va pas.

Les six minutes de temps additionnel ne suffiront pas.
C'est fini
Le Paris Saint-Germain est éliminé de la Champion's League par Manchester United.

Elle les voit tomber, en larme sur la pelouse, cette vision déchire encore plus son cœur.

Ils finissent par se rassembler et rentrer, avec les remplaçants et blessés dans le tunnel.

Elle sait que dans quelques secondes, la porte va s'ouvrir et laisser place à leur visage emplie de tristesse.
Elle sait très bien aussi, que ses beaux yeux chocolats pleins de l'arme, la feront pleurer.

Comme elle l'avait prédit, la porte s'ouvre sur Kylian, en larme.

Elle se précipite vers le plus jeune pour le prendre dans ses bras. Elle lui murmure des paroles réconfortantes avant de le lâcher et de lui embrasser la joue.

Elle recommence avec chaque joueurs même ceux qui n'ont pas joué.

Puis, Thomas entre et fait rapidement son speech d'après match. Quand il sort, Julian se tourne vers elle.

"On est désolés, s'excuse le milieu allemand.
-Pourquoi ? Enfin, pourquoi tu t'excuse et de quoi vous êtes désolés ? demande la jeune femme.
-Parce qu'on est censés te faire sourire. Pas te faire pleurer, explique Presnel.
-Quoi ? Mais les gars, ça ne veut rien dire. Regardez, en 2014, j'ai pleuré quand la France a été éliminé. Puis j'ai de nouveau pleuré, une dizaine de jour plus tard, quand la Mannschaft a été sacrée championne du monde. J'ai pleuré pour l'élimination de l'Allemagne à l'Euro. Et aussi à celle de la France. La même chose c'est produite l'année dernière. Des larmes de tristesse pour l'élimination des Allemands et d'autre, de joie pour la victoire des Français. Ça montre juste que je suis passionnée, donc forcément je suis triste. Et en réalité, se sont surtout vos larmes qui font couler les miennes. Et vos sourires qui provoquent les miens. Ça arrive les gars. Et vous le savez très bien. Ce n'est pas la faute d'un seul joueurs. C'est parce que vous n'avez pas assurés collectivement et mentalement," clame la brune doucement.

Elle embrasse encore une fois la joue du blessé et laisse le silence prendre place dans le vestiaire. La joie des joueurs se fait entendre jusque dans le vestiaire parisien, et certains, laisse a nouveaux leurs larmes couler. Et la jeune femme, continue de les consoler.

Puis, la musique et les cris s'arrêtent, laissant supposer que c'est l'heure de la causerie d'après match.

"Vous venez dormir à la maison ?" demande timidement Thilo.

Tous donnent une réponse favorable et moins de trente minutes plus tard, le bus roule déjà en direction du Camp des Loges.

Et cette nuit là, 19 joueurs du Paris Saint-Germain et une jeune femme, s'endormirent, tous, presque entassés dans le salon de l'un des leurs, tristes, blessés, mais solidaires, soudés et déterminer à continuer et à se relever.