Recueil d'OS

Toi et Moi

Fuis moi, je te suis. Suis moi, je te fuis.

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Tout avait commencé, après la rupture de Linh.
Elle se sentait trahie, umiliée, salie. Elle était horrible, envers sa meilleure amie, Maya, qui elle ne voulait qu'une chose.
L'aider, comme Linh l'avait aidé.

Maya, s'invitait dès qu'elle le pouvait chez moi. Elle venait, tous les soirs et quand elle avait un jour de repos, elle venait aussi.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de la mettre dehors, mais que voulez vous. Même si elle est vraiment chiante à vouloir me sortir de ma "déprime" je l'aime quand même cette folle.

Jusqu'à ce que je commence à...trop l'aimer. Enfin...je crois que c'est de l'amour. Mais du coup, depuis ce jour, c'est devenu trop bizarre entre nous.

Alors qu'on était entrain de s'endormir, elle se tourna vers moi et étant proche, (du fait que mon lit est tout petit) son souffle s'écrasa sur ma nuque et mes épaules et me fit frissonner, ce qu'elle remarqua immédiatement. 

Je crois que c'est à partir de là, que j'ai commencé à douter.
Maya, je t'aime c'est indéniable.
Mais comment ?
Comme une meilleure amie ?
Comme une sœur ?
Ou plus ?
Est ce que je t'aime plus Maya ?

J'aimais les hommes, mais Maya...je commençais vraiment à ne plus pouvoir me passer d'elle. Je cherchais en permanence son contact et si bien qu'à là fin, c'est moi, qui lui proposait de venir à la maison. Et d'y rester.

Un après midi, ayant fait la fête la veille, j'étais entrain de somnoler, et elle était sur Instagram. J'avais la tête posé sur ses seins et une main autour de sa taille.
Je sentais la chaleur de son corps et je me suis rapidement rendu compte que j'aimais beaucoup cette proximité. Je me suis endormie, comme ça, quelques minutes après qu'elle ai commencé à me faire des papouilles dans les cheveux et sur le bras.

Je doutais encore plus après ça.
 Est ce que j'aimais les filles ?
Est ce que j'étais lesbienne ?
Non, impossible. Chris Evans me fait encore trop envie pour que j'aime seulement les filles. Alors...?
Est ce que j'étais bi ?
Mouais, ça c'était déjà plus probable.
C'était déjà plus simple à admettre.

Un autre après midi, toujours un lendemain de fête, voulant encore dormir, je me suis tournée vers elle. Elle, lisait sur son téléphone et je me suis rapprochée. J'ai passé l'un de mes bras sous sa taille et l'autre au dessus. J'ai calé ma tête contre son cou et me suis rapidement endormie, alors qu'elle avait recommencé ses papouilles sur mon bras.

Après ça, j'en voulais encore plus. Je voulais la tenir contre moi tout le temps. Je voulais tout le temps être en contact physique avec elle.
Mais elle.
Est ce que elle, elle veut ?
Je me suis posée cette question des centaines de fois.
Mais, je voyais bien qu'elle ne me repoussait pas et répondais à mes avances.

Jusqu'à ce soir là.

J'allais m'endormir et comme avant, je l'avait prise dans mes bras. Mais, me posant trop de questions, j'avais fini par me retourner et elle n'avait rien dit, n'avait opposé aucune résistance.

Ce soir là, j'en ai déduis qu'elle ne partageait pas ses sentiments étranges.
Alors petit à petit, j'ai refoulé, le désir de la toucher, la jalousie qui grondait en moi quand quelqu'un l'approchait, la rage quand elle riait avec quelqu'un d'autre, la tristesse en la voyant reluquer des mecs.
J'ai refoulé tout ça.

Jusqu'à ce que un jour, se soit elle, qui ai commencé à me faire des avances.
Jusqu'à ce que un jour, se soit elle, qui s'est endormie sur moi.
Jusqu'à ce que un jour, se soit elle qui se soit collé à moi avant de dormir.

Mais, malgré la joie de voir, que peut-être je ne la laissait pas si indifférente, j'ai semblant de ne rien voir. De ne rien ressentir.

Parce que par dessus tout, je doutais. Si je lui disais ce que je ressentais et que je m'étais trompé ? Qu'elle agissait comme ça par pure amitié ? Ça détruirai justement notre amitié.

Si je lui disais, que c'était partagé, mais qu'au final, moi, je ne ressente que de l'amitié ? Ça détruirai aussi notre amitié.

Si je lui disais, que je ressentais bien de l'amour pour elle, que c'était partagé et qu'on essayait quelques chose, mais que je me lasse ? Ça détruirai encore plus notre amitié.

Au final, je n'ai rien dit. Je me suis tue. Jusqu'à ce qu'elle en ai marre. Elle a dû en avoir marre d'attendre quelques chose.
Car deux mois plus tard, après avoir passé deux mois à jouer au chat et à la souris, elle me présentait sa copine.

Là, à ce moment précis, j'ai su que j'avais merdé.
Que j'aurais pas du attendre autant.
Que j'aurais du, lui dire.
Parce que oui.
Oui, maintenant je sais.
C'était bien de l'amour.
Je l'aimais.
Et je l'aime...encore.