Ondée

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Ces grandes étendues d'eau, ces fonds marins
M'appellent tant et si bien
Que parfois, je m'y laisse aller
Juste quelques secondes, juste pour rêver.

Ces étendues, calmes et silencieuses 
Si calmes que je ne peux qu'être envieuse,
Cette eau, si paisible mais aussi si vive
Si vive que je ne peux qu'être admirative.

Ils sont là, aujourd'hui
Étaient là, hier
Et seront là, demain
Ils gonflent avec la pluie
Leurs gouttelettes, comme des plumes, aussi légère
Et qui s'évaporent, au creux de ma main.

Mais qu'elle est traîtresse cette eau
Qui semble si calme, si belle
Elle me fait croire que tout va bien, que tout est beau
Et je plonge en elle.

Je m'y laisserais aller
Sans jamais imaginer 
Qu'elle me laisserais m'y noyer.

Mais lorsque j'en ai pris conscience, 
Il était trop tard 
Je m'étais laissé emporter trop loin, Trop près du fond 
Et dans ce silence 
Dans cette eau, beaucoup trop noire
Je m'enfonce toujours plus profond.

J'essaie de remonter 
Je le jure, 
Mais elle ne veut pas me laisser m'en aller 
Cela devient trop dur.

Pourtant je ne le voulais pas 
J'ai essayé de résister 
Mais cette tentation était trop forte, Était trop là 
Et plus le temps passait, 
Moins j'arrivais à respirer.

Et je finis par n'en avoir plus envie 
Le poids était trop lourd
Elle m'écrasait, cette vie 
Et le monde semblait être sourd.

Mais je ne voulais pas partir 
Juste m'enfuir 
Quelques temps 
Pas trop longtemps

Juste pour reprendre ma respiration, 
Pour ne pas me noyer 
Mais elle était trop tentante, 
Je n'étais pas assez vaillante 
Alors j'ai échoué 
Maintenant place à ma disparition. 

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant