Gardiens des citées perdues tome 8 [TERMINEE ]

Chapitre 20

*- Sophie ?*

  Cela faisait déjà quelques secondes que la voix avait retenti mais Sophie ne voulait pas lever la tête. Elle savait qui c'était. Elle savait à qui appartenait les chaussures blanches qui fendaient le silence de la pyramide en claquant sur le sol, impatientes. Mais Sophie savait surtout que si elle relevait la tête elle devrait faire face à la réalité. Problème : la Télépathe avait l'impression que ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas affronter son destin qu'elle se demandait si elle savait encore comment faire. Et puis au diable mon destin, se dit-elle en relevant la tête. La personne qui lui faisait face la contempla. Ou plutôt contempla son visage ravagé par les larmes, le désespoir et le sentiment d'impuissance qu'elle ressentait. Mais il se racla la gorge. Ses cheveux noirs gominés tressautèrent à ce geste. Le Magnat Leto se tenait devant Sophie.
- Sophie ? Tout va bien ?
- C'est quoi cette question à la noix ? Ça a l'air d'aller bien ?
- Effectivement vu de ce point la.
- Et vous allez faire quoi maintenant ? ! Me gronder parce que j'ai sécher ? Me remettre dans ma classe ? Me mettre en permanence ? MAIS FAITES ! Cria-t-Elle.
- Vous Les gamins vous ne savez vraiment pas attendre. Sophie tu vas tranquillement allez en cours et attendre le déjeuner.  D'accord ?
- VOUS VOULEZ QUE JE VOUS DISE QUOI D'AUTRE ? JE NE PEUT QUE VOUS OBÉIR DE TOUTE FAÇON !
- SOPHIE ! Maintenant tu vas arrêter ! Ce que tu dit n'a aucun sens tu t'énerves pour rien. Si tu veux,  je peux passer ce soir pour te parler car je vois bien que ça ne vas pas. Et je ne peux pas te laisser comme ça. Viens je vais te raccompagner dans ta classe mais sèches tes larmes.

Après avoir lancé une regard meurtrier a son interlocuteur, la jeune fille essuya d'un revers de main rageur les gouttes d'eau qui coulaient sur ses joues, rajusta son sac d'une poigne furieuse et partit n'attendant pas le principal qui la suivit après avoir poussé un soupir et esquissé un sourire. Arrivés devant la classe de la jeune blonde, le Magnat Leto lui chuchota
- A ce midi.

Il partit ses chaussures blanches en cuir végétal, brillantes comme ses cheveux, claquant sur le sol étincelant. Sophie refréna son envie de meurtre et après avoir toqué rentra dans sa salle de cours sous le regard ébahi de son Mentor. La Télépathe sentit les yeux de ce dernier braqués sur elle. Au lieu de se cacher sous ses cheveux, la jeune fille fixa son regard dans le sien a mesure qu'elle s'avançait vers sa place. Fini, la Sophie qui rougissait à cause des yeux sur elle. Fini, la fille qui bredouillait des qu'on lui parlait. Voici la nouvelle Sophie pensa la jeune fille en sortant son cahier.

. . .
- Entrez !

  La voix de la jeune femme résonna dans le silence de la tour. Comme au temps du Magnat Leto songea Sophie. La femme blonde lui tendit avec un sourire sa robe d'argent faites spécialement pour elle. La Télépathe se demanda si Keefe et Fitz en avait Une exclusivement pour eux. Ses pas résonnant contre la matière métallique, elle demanda à l'autre blonde de la laisser. Près de l'escalier, la jeune fille attendit. Elle était venu en avance spécialement pour son copain qui lui avait promis de venir. En effet les Niveaux d'Elite avait un peu plus de pause que les autres. Et elle attendit encore.  Jusqu'à la sonnerie pour dire et même après alors qu'elle gravissait les marches d'argent, Sophie espéra entendre l'accent de son Apparente et voir son visage parfait. Mais quand la porte de la salle du Conseiller Bronte, se ferma dans un clac sonore, la jeune fille se rendit compte qu'elle ne l'avait pas vu, qu'elle ne le verrait sûrement jamais. Mais il lui avait promis. Après tout si il y avait eu un problème, il lui aurait communiqué par télépathie. Non il n'y avait pas eu de problème, c'était simplement qu'il n'avait pas pu ( ou pas voulu ?) aller la voir. Ce qu'elle redoutait depuis le matin semblait avoir pris forme. Sophie était tellement plongée dans ses réflexions qu'elle ne remarqua pas la voix du Conseiller Bronte.
- Mademoiselle Foster je vous ai demandé de me citer les différentes émotions pour instiller.
- Pardon euh alors il y a la peur, la colère , et après...
- J'ai l'impression que vous n'êtes pas concentrée.