Jeu d'échec.

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Son rire machiavélique semblait hypnotiser tout le monde au salon. Elle rigola intensément jusqu'à se tenir le ventre pendant que les autres restèrent mélangés dans différentes émotions. Avant que Chérif se levât pour lui crier d'arrêter, Nafi se prostra d'un coup comme étouffée par son rire et ses yeux firent un tour spectaculaire avant qu'elle ne tomba sur sol. Chérif courut vers elle et lui tapota les joues tandis qu'elle demeura inerte. Celine se mit à sangloter, prise de peur; Chérif la prit entre ses bras pour la soulever , Babacar s'accroupit pour l'aider mais se ravisa en voyant le regard du frère rempli d'éclairs.
Ils sortirent et Babacar courut fermer la porte en soupirant de détresse. Il se retourna et fit face à Sophia qui gardait une face totalement endeuillée comme si elle venait de faire face à l'ange de la mort.

- Qu'allons nous faire? Demanda Babacar en s'approchant d'elle

- Qu'allons nous faire , demandes-tu? Babacar, tout ceci c'est de ta faute. Tu es ignoble et mauvais, regarde dans quel putain de pétrin tu m'as mise, cria t-elle.

- Allons , tu ne vas pas essayer de trouver un coupable, ce n'est ni le moment ni le lieu. La vraie question c'est comment a t-elle fait pour recevoir tous nos messages et appels téléphoniques dont elle parlait! La fautive c'est bien toi, tu n'as pas été discrète, tu es qu'une pauvre conne.

Sophia l'attaqua avec des gifles cinglantes. Babacar la retint en la bousculant sur le canapé, il la rejoignit en lui tenant farouchement le cou. Elle se debattit comme une diablesse, il lui saisit férocement la bouche et la dévora pendant qu'elle réunissait toutes ses forces pour se dégager de cette étouffante étreinte.
Il lâcha un cri par Nafi qui venait de lui mordre abruptement sa lèvre inférieure puis ne trouva que l'idée d'aller s'enfermer dans la chambre.

- Ouvre moi cette porte sinon je te jure, je le jure sur la tombe de ma mère que tu regretteras d'être née

- Babacar lâche moi stp, brailla t-elle en sanglot à travers la porte... Babacar m'as-tu une fois aimé dans la vie? Pourtant j'étais prête à tout faire pour toi, à même quitter mes parents pour vivre avec toi... Mais à cause de ton foutu esprit opportuniste et mercantile, tu m'as poussé vers la débauche, à me donner à un homme pour de l'argent. Babacar, à cause de toi, je ne me reconnais plus, stp Babacar, ecoute , je suis prête à oublier , je t'aime... On pourrait peut-être se donner un nouveau départ, termina t-elle en remarquant que la fenêtre était démantelée.

Elle rata un battement en voyant Babacar qui y sortit, le sourire maléfique, le regard froid avec sa lèvre ensanglantée qui pendait. Il s'avanca vers elle et lui tint les cheveux.

- T'as vu ce que tu m'as fait? Regarde.

Avant qu'elle ne se détacha de lui , il la saisit et l'embrassa en lui tenant fougueusement le cou qu'elle s'étouffa sous ses paroles inaudibles. Il la déshabilla d'un trait et sans préliminaires, la pénétra violemment.

Sophia sentit ses jambes se débarasser de toute énergie; il empoigna ses deux mains en continuant les coups frénétiques qui faisaient vibrer tout le lit. Ce fut 15 minutes après qu'il se coucha sur la fille en laissant la forte jouissance parcourir tout son corps avant que l'orage frappe d'une pluie de lait toute l'entre-jambe de Sophia. Il gémit comme recevant une transformation entière de tout son corps; avant de reprendre sa sérénité , il reçut un brutal coup sur la tête qui créa un dysfonctionnement cérébral... Avant de se rendre à l'évidence, il en reçut deux, trois, quatre, cinq coups qui l'achevèrent sur le lit.
Sophia tenait toujours le gros abat-jour en fer et avait dorénavant les mains tremblantes. Elle lui tata le pouls et vit qu'il ne respirait plus; elle s'écroula sur sol en pleurnichant comme une enfant perdu. Que venait-elle de faire? Elle reprima de stupeur le cri strident qui allait surgir de ses trippes , les lèvres tremblotantes.
Elle se rendit compte qu'elle venait de tuer son homme , l'homme de sa vie, son amour depuis 7 ans. Elle n'en revenait pas. Ils s'aimaient tant pourtant du moins, elle l'aimait elle, à mourir. Si seulement il avait accepté sa pauvreté et repoussait la vie facile; Sophia était prête à tout, se marier avec lui étant pauvre comme un rat d'église et l'aider à devenir un homme meilleur , quelqu'un dans la vie. Mais c'etait loin de connaître Babacar qui avait toujours renié sa vie, sa famille, son bas quartier car il disait très souvent ne pas mériter une telle précarité. Sa famille habitait à liberté 6 dans une baraque, étant l'aîné.

Deux puces ( Tom 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant