Chérif s'était laissé faire, torse nu, la manche droite de sa chemise qui se pendait sur sa main. Nathan l'avait entouré entre ses deux mains et déposait des baisers sur son cou. Le crissement de la porte n'avait point attiré son attention, les yeux fermés, son plaisir fut coupé par un bruit de quelque chose qui venait de tomber au sol. Il se ressaisit et vit Faty larmoyant, les deux mains jointes sur sa bouche. Chérif ouvrit gros les yeux sans piper mot. Faty courut sortir, Chérif deroba à la hâte sa chemise qui se trouvait au sol et entreprit de la suivre mais fut retenu par Nathan qui lui jeta un regard étourdi.
- ENLÈVE TOUT DE SUITE TA MAIN SUR LA MIENNE SI TU NE VEUX REGRETTER TA NAISSANCE, cria Chérif
Nathan obtempera effrayé, les larmes aux yeux, et se posa sur la chaise , les lèvres tremblantes
- Et si j'ai un conseil à te donner c'est que je ne te retrouve point ici à mon retour sinon je te promets, je te jure sur ce qui m'est de plus cher au monde que je te payerai ton séjour aux cieux, disait-il sous un ton péremptoire.
Il sortit prendre rapidement sa voiture et démarra en trombe à la poursuite de la jeune fille. Il s'insultait de tous les noms d'oiseaux. Que venait-il de faire? Répondre à son abjecte passion, céder au vœu de ce sangsue de Nathan. Il arriva en même temps que le taxi que Faty avait pris et attrapa sa maman avant qu'elle n'atteignit le seuil de chez elle.
- Écoute moi Faty, s'il-te-plait, je vais tout t'expliquer. Tu es venue au mauvais moment, c'est cet homme qui m'a surpris avec un baiser que je n'ai su repousser automatiquement.
Avant même de clôturer son discours , il reçut une gifle qui lui fit une rotation faciale de 90°.- Oui Faty, frappe moi c'est tout ce que je mérite. Frappe moi si ça peut te faire plaisir mais il faut que tu m'écoutes.
- Tu sais quoi, Chérif? Va au diable, va te faire foutre. C'était trop beau pour être vrai, quel gâchis quand même! Tu es abject, un sale homme! Un vaurien. Avec tes justifications à la con, il t'a surpris avec un baiser jusqu'à ce que tu sois torse nu sur les bras d'un homme. Avoue tu kiffes les hommes! Avoue que je te suis indifférente, avoue que c'est les muscles et les contours masculins qui te charment, qui te séduisent.
Chérif voulut rétorquer mais pleurnicha comme un bébé devant Faty. Ces remarques étaient plus que corrosives, des piques aiguës sur son coeur. Sa gorge était larmoyée, un flot de larmes reprima ses mots.
- Tu sais quoi? Je veux que nos relations soient strictement professionnelles, dorénavant c'est mademoiselle Gueye et toi monsieur Diagne, est-ce que je me fais comprendre? Si tu le veux pas ainsi, ma démission te sera transmise. Et je ne veux plus rien savoir de toi et ne mets plus tes pattes chez moi,
sale homosexuel.Il était absent, le visage moribond, le bruit de la porte qui s'était refermée bruyamment le fit revenir sur terre. Il se lâcha tomber au sol et pleurait comme un enfant incompris qui souffrait d'un mal profond.
Un mois plutard...
Nafi revenait de ses noces. Daouda et elle avaient sillonné 4 pays dans des endroits les plus luxueux, des souvenirs inoubliables en un mois. Ils sortirent de l'aéroport Léopold Sédar Senghor, bras dessus bras dessous. Une voiture les attendait, un homme y sortit et leur prit les bagages et les amena chez eux, la grande villa de Daouda. Ils avaient aménagé dans une grande chambre qui ressemblait plus à un salon, le lit et les meubles étaient magnifiques, couleur d'or, le sol bien tapissé moelleusement. Nafi adorait son nouveau domicile , un château sis dans un quartier assez calme, plus que rêvé. Deux jours après leur arrivée au Sénégal, ils avaient décidé de partir voir Cecille et Chérif; Nafi avait beaucoup de cadeaux pour eux. Elle termina sa douche et aida son mari à s'habiller d'une tenue traditionnelle bleu de nuit qui le rajeunissait beaucoup. Daouda aimait Nafi et s'occupait très bien d'elle , évitait au maximum de lui faire un quelconque mal pour se rattraper de sa grossière erreur... Nafi lui rendait le pareil et répondait à ses moindres désirs.
Ils arrivèrent à l'hôtel et c'est sa maman qui vint l'accueillir toute heureuse.
- Ah ma fille! Que tu es belle! Le mariage te va si bien, lui sourit-elle
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Deux puces ( Tom 2 )
AdventureMa plume qui ne fait objet d'aucune restriction a l'outrecuidance de toucher n'importe quel sujet et d'écrire tout ce qu'elle entend griffonner dans la mesure que tout se lie aux faits sociaux. Cette plume ne connait pas de tabou ; le tabou est , du...