Ils se regardèrent avec surprise tandis que Nafi faisait les présentations. Il finit par s'asseoir en se mettant tout près de sa mère.
- Ah c'est toi Chérif. Tu sais, on m'a beaucoup parlé de toi, ravi de te rencontrer enfin, disait Daouda en lui tendant la main.
Chérif émit un sourire nerveux qu'il se voulait sympa. Il arrivait à peine à cacher sa grande surprise, mille questions défilaient dans son esprit. Son unique sœur s'était-elle réellement amourachée d'un vieux qui était intéressé par les jeunes hommes? Comment le destin pouvait-il être aussi cruel.
- Je suis autant ravi , Daouda. Nafi m'a beaucoup de vous, répondit-il en tentant de garder son calme.
- Vous vous ressemblez beaucoup, dis-donc. On dirait des jumeaux.
- En vérité oui, ç'est ce que je me dis tout le temps. Ils sont comme deux gouttes d'eau, mes deux enfants. Ils ont beaucoup trait à leur défunt papa, renseigna leur maman .
- On pourrait manger dorénavant? J'ai une faim de loup , demanda d'un trait Chérif qui voulait exiger le silence des lieux.
On servit la nourriture qu'il n'arrivait à avaler, la panique était présent intérieurement, une boule de stress présente dans sa gorge. Il releva sa tête et vit Daouda qui discuta tout coi avec les autres en rigolant. Il remarqua aucune inquiétude sur son visage, il semblait beaucoup épanoui comme si de rien était.
- Vous allez devoir m'excuser mais je vais vous fausser compagnie, j'ai de tas de choses à faire.- C'est pas poli Cherif, tu n'as rien mangé toi qui disais avoir faim... Disait sa maman en avalant la part d'omelette qu'elle avait sur sa fourchette.
- Plutard. Bon début de journée à vous.
Cherif quitta sans attendre de reponse. Il partit dans son bureau qui se trouvait au premier étage et broya du noir. Il était énervé du haut point par tout ce qui s'était passé. Dans sa tête, il était impératif de rompre ces fiançailles, sa soeur ne pouvait se marier avec un tel homme. Cet homme qui avait tenté de le soudoyer pour l'avoir dans son lit, cet homme qui l'avait viré du boulot parce qu'il refusait de céder à ses avances. Et s'il avait changé dorénavant? Chérif reprimait ses idées optimistes, cet homme était mauvais , il n'y avait pas à chercher de midi à quatorze heures.
Il partit boire de l'eau et à travers la fenêtre , il apercevit Nafi et son fiancé s'embrassaient. La moutarde lui monta au nez, il deballa les escaliers et en sortant de l'hôtel croisa sa sœur qui rentrait toute heureuse.- Mon fiancé vient de rentrer, il te demandait même, où étais-tu passé?
Chérif ne répondit pas, il partit prendre sa voiture et arriva quelques minutes chez Daouda et abusa de la sonnerie. Le gardien vient ouvrir, sans saluer il fonca directement dans la maison en criant le nom du maître des céans.
Daouda débarqua avec un sourire hilare et demanda au gardien de se retirer. Il invita Chérif à prendre place pendant que ce dernier haletait de colère.- Je savais que t'allais me rendre visite, je t'avais manqué?
Cherif contourna le canapé et arriva à son niveau en refoulant cette vague de colère qui lui montait à la gorge.
- Daouda, à quoi tu joues?
- Je ne joue pas. Ne pense pas que je suis avec ta sœur pour couvrir mon homosexualité, je lui voue des sentiments, ça m'arrive rarement. Tu sais je commence à croire que je suis plutôt attiré par les gens qui ont tes traits, le charme de ton visage, je trouve la même beauté chez ta sœur, dit-il en posant ses doigts sur les joues de Chérif.
- Daouda, tu vas me faire le plaisir de rompre cette idylle. Je ne veux rien entendre, je veux que tu t'éloignes de ma famille.
- Pour quelle raison, Chérif? Tu prendras sa place? Je ne refuserai pas cette proposition, tu le sais.
- Je vois que tu restes le même imbécile que tu étais... Je ne vais pas être long, sûrement ma sœur t'a beaucoup parlé de moi, donc tu n'es pas sans savoir que je reviens de Reubeuss pour une raison que tu n'ignores peut-être pas, c'etait pas du vol en tout cas.
- Tu me menaces, Cherif? Rigola t-il
- Tu peux le prendre comme tu veux. Pour ma soeur, je pourrais t'enterrer vivant.
Il le balanca et prît congé de chez lui. Aujourd'hui c'était le 31 Décembre le dernier jour de l'année, il fallait pas qu'un moins que rien comme Daouda le lui gâte. Qu'allait-il faire aujourd'hui ? Assister à la grande fête qui devrait se dérouler à l'hôtel ou sortir avec ses amis? Il aurait préféré sortir, se défouler, être tout à fait naturel mais il n'avait pas droit. Il devait être là car sa maman avait des invités et en même temps il devait faire la rencontre de certains partenaires. Cette vie que sa maman voulait lui imposer ne lui était du tout compatible, trop de responsabilités qui commençaient à le dérouter. Mais que faire face à une maman qui voulait se rattraper? C'aurait été trop impoli de décliner ce cadeau.
Le soir, il était sur son trente-et-un, chic dans son beau costume rouge bordeau qui mettait en valeur sa carrure. Il avait invité les frères jumeaux pour ne pas trop s'ennuyer. La fête se déroulait très bien, l'ambiance festive. Il était à table avec sa maman, sa sœur et un grand homme d'affaires, leur collaborateur qui était en compagnie de son fils, un blanc. Il était lui aussi endimanché avec une belle silhouette, le regard serein. Il se faisait intimidé par Cherif qui le dévorait du regard. Le sentant dépaysé, Cherif sourit et se concentra à nouveau sur son plat. La soirée se passa ainsi jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'une belle femme qui lui tournait autour. Amy s'appelait t-elle, une belle noire aux gros yeux avec des formes plantureuses.- Tu es venue seule?
- Non je suis accompagnée , là-bas c'est ma grande sœur et son mari.
- Super, je t'inviterai à danser si tu me le concédes.
- Volontiers, Chérif, répondit-elle en souriant.
- Tu connais mon nom?
- Qui ne te connait pas?
Chérif sourit et l'attira à la piste. Ils danserent en discutant , une idée venait de lui trotter la tête. L'aventure d'hier était plus que belle, plus que magnifique... Sa première fois, la première fois qu'il ressentait ces feelings à l'égard d'une fille.
- voudrais-tu que l'on termine notre soirée autrepart?
- Où par exemple?
- Dans ma suite...
- Vas-y, je te rejoins. Il faut pas que ma soeur me voie.
Cherif lui fit un clin d'œil et monta, la fille le suivit quelques instants après. Dès que la porte fut fermée, Amy se déchaîna sur lui, Cherif répondit à son baiser en la plaquant sur le mur. Il l'embrassa tendrement puis la conduisit au lit. Elle lui deboutonna sa veste suivi de sa chemise tandis qu'il faisait pareil avec sa robe puis degraffa son soutien-gorge.
Ils fleurtèrent pendant longtemps par un jeu de langues. Amy se releva et le fixa dans le noir, ses yeux qui brillaient.
- Cherif ,tu vas bien?- Je ne sais pas.
- Que se passe t-il? Tu es impuissant, tu es à 0 érection.
- Bats-moi , giffle moi, mets moi tes griffes
- Quoi?
- Fais moi violence , Amy.
VOUS LISEZ
Deux puces ( Tom 2 )
AdventureMa plume qui ne fait objet d'aucune restriction a l'outrecuidance de toucher n'importe quel sujet et d'écrire tout ce qu'elle entend griffonner dans la mesure que tout se lie aux faits sociaux. Cette plume ne connait pas de tabou ; le tabou est , du...