Nafi braqua le regard sur sa maman comme un zombie effaré. C'était un coup qui était sorti de ses calculs; elle n'avait vu venir.
Comme chargée à nouveau d'une énergie débordante , elle sursauta du lit avec aplomb sans piper mot , se chaussa puis entreprit de prendre la porte. Chérif, sans analyser, lui deroba la main et la scruta. Y'avait trop de non-dits dans le regard de sa soeur et il voulait savoir.- il m'apparaît que la nouvelle ne semble te plaire, je me trompe?
- Euh mais tu es sérieux, toi? C'est la meilleure nouveiie que je pouvais entendre, balbutia t-il
Cherif la saisit dans ses bras et l'embrassa.
- Je ne peux pas croire que tu sois enceinte. Oh, que tu grandis! Cela signifie qu'il y'aura un nouveau Daouda, ton amour. Il va renaître.
Nafi vibra de tout son corps fébrile et s'ingenia à réprimer les sentiments qui l'assaillaient mais en vain.
-Euh même moi, je dois avouer que la nouvelle m'a prise au dépourvu. C'est pourquoi je voudrai partir comme ça acheter un test de grossesse .
- Comment ça un test de grossesse ? Intervint sa maman... Docteur Sakho est très fiable , c'est imparable tu es en état, mais juste de deux mois.
- Mais maman, je...
- Ma chérie oublie et fête tu seras maman et moi je serai gran...
- Mais tais-toi bordel, tu la fermes quoi, s'écria t-elle toute déchaînée prête à sauter sur sa mere
Celine demeura ahurie d'un coup et demanda à sa fille pourquoi elle lui avait crié dessus. Cette dernière se mit en sanglots, sa mère la tira sur elle en lui faisant un gros câlin. Chérif s'excusa et partit à la pharmacie, se procura un test de grossesse et revint une dizaine de minutes après. Sa sœur le deroba de ses mains et partit en courant dans la pièce contiguë du salon principal. On entendit des cris stridents quelques minutes après ; elle sortit vite et braqua un regard froid sur ses aînés. Elle gardait une mine dévastée que Chérif et sa maman n'arrivait à comprendre.
- Mais ma fille, que se passe t-il? Pourquoi tu te mets dans un pareil état ?
- Ce bébé ne peut venir au monde.
- Pardon? S'offusqua Celine... Mais qu'est-ce que tu racontes comme ça?
- Nafi Diagne, tu es sûre que ce bébé est de Daouda? Demanda Chérif d'un ton qui se voulait impassible mais qui passa à la froideur.
- A ton avis? Je suis enceinte de cet imbécile sinon je ne serai autant malheureuse, cria t-elle en tremblant de tout son corps.
Consternation habitait ses interlocuteurs qui ne comprenaient absolument plus rien. Comment eût-elle osé parler de son défunt mari qu'elle prétendait tant aimer? Cet homme dont Chérif avait tout fait pour qu'il ne convolât avec sa sœur? Son discours était simplement absurde, sa sœur devait être folle ou souffrir d'un trouble de personnalité.
- Comment oses-tu parler ainsi de Daouda? Interrogea Chérif qui reprit son calme sidéré.
- Ah, tu le défends dorénavant? Sûrement parce qu'il est mort? Sache que c'est moi qui l'ai "exit" de ce beau monde. Il ne méritait d'y rester.
- Excuse-moi, Nafi? Je ne te suis plus.
Elle se déplaça jusqu'à la hauteur de sa maman et lui Formula les mots correctement : Oui, Daouda c'est moi qui l'ai assassiné, je l'ai tué simplement avec du poison, et le pauvre est mort en gémissant , répondit-elle d'un rire étouffé, les larmes aux yeux.
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Deux puces ( Tom 2 )
PertualanganMa plume qui ne fait objet d'aucune restriction a l'outrecuidance de toucher n'importe quel sujet et d'écrire tout ce qu'elle entend griffonner dans la mesure que tout se lie aux faits sociaux. Cette plume ne connait pas de tabou ; le tabou est , du...