𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 1

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Les bruits semblaient tellement près que les éclats de verre auraient pu voler jusqu'ici, tant la violence de la détonation était puissante, et nous avait cloué sur place.

— C'était quoi ça ?, s'écria Hinata avec appréhension.

— Y a un truc qui va pas, déclara Kuroo, plus sérieux que jamais.

— On va aller voir dehors, Oikawa et moi, déclara Iwaizumi en enfilant son manteau, J'espère au moins qu'on pourra prendre les voitures pour se casser d'ici.

— J-j'ai pas très envie, moi, Iwa-chan...

— Grouille-toi, Shittykawa, fit-il avec un regard menaçant.

— O-okay, répondit-il en ravalant sa salive.

Les deux meilleurs amis ouvrirent la porte, un vent glacial s'engouffra d'ailleurs jusqu'à nous, et ils disparurent dans la nuit nuageuse et opaque.

— Dis-moi, Miko, qui est la personne qui te suis ?, interrogeais-je.

— J-je ne sais pas, répondit-elle, Mais, je sais qu'il a tué mes parents, pleura-t-elle.

— O-oh non, paniqua le jeune corbeau, Qu'est-ce qu'on va faire... ?

Elle avait vu ses parents se faire occire par un inconnu. Leurs sangs s'étaient même répandus sur elle. Il était normal qu'une petit fille comme elle soit dans cet état.

La porte se rouvrit, Iwaizumi et Oikawa revinrent après seulement quelques minutes de recherches. Ce n'était pas bon signe.

— Alors ? Les voitures ?, demanda le chat.

— On a un gros problème, affirma Iwa, l'air grave, Les voitures sont inutilisables.

— Quoi ?!, s'affola-t-il, Pourquoi ? Et comment on va faire ?

— Les pneus sont morts, on ne peut plus rouler avec sans les changer, répondit-il en secouant la tête, Et puis...

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?, demandais-je, la tête entre les mains.

— Les pneus avaient été mordus par des dents humaines, continua Oikawa.

— C'est une putain de blague..., ressassais-je en essayant de réfléchir, ma tête maintenant dans mes genoux.

— Je vais chercher Kageyama, vous, occupez-vous d'Akaashi et Bokuto, déclara le passeur de Seijoh, déterminé, en prenant la direction du couloir.

Il semblait déterminé à le retrouver, et ce vivant. Était-ce une rivalité poussée à l'extrême qui l'obligeait à s'y dévouer ainsi, ou bien un autre sentiment encore bien enfoui... ?

Après s'être avancé jusqu'au passage, le brun s'apprêtât à tourner la poignet, quand la porte s'ouvrit toute seule. Le grincement lugubre surprit le groupe ; le bout de bois menaçant s'entrouvrit lentement, afin que tous puisse voir ce qu'il y avait derrière. C'était une silhouette maculée, trop sombre pour voir correctement son visage, mais assez claire pour discerner sa monstrueuse taille.

Personne ne bougea.

Il nous fixa étrangement.

Sa tête se pencha dans un sens, comme pour nous observer, comme si c'étaient nous les bêtes étranges.

Un rayon de lune capricieux passa par là.

Sa face en fut enfin éclairée.

Son visage... Il n'en avait pas. Du moins, sa peau ne laissait paraître aucun trou, seulement des reliefs sur un ton aussi pâle qu'un cadavre. Sa démarche était cabrée, effrayante lorsque l'on ne voyait pas son visage, mais encore plus lorsqu'on le voyait.

renaissance tome 1 : l'enfer est derrière la porte | haikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant