𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 4

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Akaashi.

De son côté, Akaashi n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait se passer dans le salon, ou même dans la maison entière. De nombreuses choses avaient eu lieu, mais nous ne savons pas vraiment à quelle heure les événements se suivaient.

Bokuto avait cessé de vociférer quand Akaashi lui avait demandé. Depuis le début de la soirée, la chouette excitée avait tenté sans relâche de faire sortir son ami du lit, mais là il n'en était plus rien.

Le débit de parole de Bokuto était pénible, mais c'était maintenant le mutisme total et soudain qui l'irritait. Deux, ou peut-être une heure qu'il attendait, à l'affût du moindre signe de changement. Le terminal, boudeur, avait quitté la pièce, dans un grand fracas, en disant qu'il allait rejoindre les autres, après une vingtaine de minutes à débattre.

Il avait quelques doutes sur le fait que tout allait bien dans les alentours, ce calme pesait lourdement sur ses épaules. Les bourdonnements silencieux assiégeaient ses oreilles.

Le jeune homme à la chevelure ébène ne voulait vraiment pas sortir de sa couette douillette, il avait juste envie de pouvoir dormir, après la longue nuit dernière.

Mais, c'était étrange que Bokuto se taise d'un coup et qu'il n'entende pas le boucan du rez-de-chaussée. Vraiment trop étrange. De plus, les murs semblaient étrangement bien isolés, pour une vieille demeure comme celle-là. Habituellement, quand Kuroo et Neli faisaient les fous dans le salon, on arrivait tout de même des brides de sons.

Là, rien.

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Malgré le fait que mes yeux se soient habitués à la noirceur de la chambre, je ne voyais presque rien. Les silhouettes imaginaires se formaient et se déformaient à l'infini. Il faisait froid dehors. Il me semblait que Bokuto était sorti de la chambre, il y a un certain moment d'ailleurs, quand la porte avait claqué.

Il y avait eu un bruit, ou un cri, il y a quelques temps aussi. Ce n'était pas si fort que ça, sûrement les autres qui continuaient de s'amuser.

J'avoue que je mourrais envie de dormir, mais une étrange sensation m'empêchait de m'engourdir depuis quelques heures.

Mon inquiétude se soulagea un peu, quand la porte s'entrouvrit. Furtivement, le parquet grinça, et quelqu'un entra. Fermant les yeux, je pris le parti de faire semblant de dormir. Si je montrais que j'étais encore réveillé, il me sortirait sûrement du lit pour m'emmener dans le salon.

Après un moment, rien ne s'était passé. Bokuto ne m'avait pas parlé, il n'avait rien fait.

— Bokuto-san ?, interrogeais-je, sans bouger.

Je sentis alors une main s'introduire sous la couette. Il avait certainement dû se coucher dans son lit - juste à côté -, après s'être déchainé dehors, avec les autres. Souvent, Bokuto n'arrivait pas à dormir, ou avait peur de l'obscurité.

Comme chaque nuit où il ne dormait pas, je mis ma main dans la sienne. Mais, les os de cette main étaient différents. Les doigts étaient plus fins, squelettiques. Elle était plus rugueuse. Moins agréable à toucher.

renaissance tome 1 : l'enfer est derrière la porte | haikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant