𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 5

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Hinata.

J'avais mal au coeur. C'était l'incertitude de savoir ce qu'il se passait vraiment qui faisait que mes entrailles cognaient. Les personnes qui m'accompagnaient, ne me rassuraient pas. J'avais très bien vu cette Chose. Ça me faisait trembler.

J'avais posé quelques questions à Neli, pour faire baisser la pression, mais j'étais toujours aussi effrayé.

Je grimpai les dernières marches aussi vite que possible, pour une raison aussi ridicule qu'irrationnelle. Vous avez compris le paradoxe. Sentir quelque chose derrière nous est une des pires sensations imaginables.

Arrivé au sommet des escaliers, je me retournai pour vérifier que les autres n'avaient pas disparu. Mais, je ne voyais rien, je ne voyais vraiment rien.

— N-Neli ?, interrogeais-je, tendu.

Rien.

— K-Kuroo ?, demandais-je, inquiet.

Le bas des escaliers fut infesté par une brume épaisse et sombre, si opaque que je ne voyais plus rien. La fumée vaporeuse avait une odeur de mort. Je m'écartai de celle-ci avant qu'elle m'atteigne.

— S-s'il vous plait... R-répondez..., suppliais-je d'une petite voix.

On aurait dit un écran teinté, à la couleur charbonneuse. Je reculai dans le couloir vide, près de la fenêtre. Le croassement perçant d'un corbeau me fit lever la tête jusqu'à la vitre opposée. Je me rendis compte que j'étais à présent seul.

La tête vide, mais le corps à l'affut, je vagabondai dans le grand couloir. Je ne m'étais jamais senti aussi crispé de toute ma vie. Un simple bruit aurait suffi à me faire fondre en larmes. 

Silence.

Un bruit dont l'origine restera inconnu.

Je continuai de marcher.

Le couloir semblait infiniment trop long.

Je m'arrêtai au détour du couloir menant à la chambre de Neli et celle de Kuroo et Kenma. Il y avait trois portes identiques, ou presque.

Une des entrées était différente des autres. Je savais que les portes avaient été rénovées... Enfin il me semblait. J'eus un doute en voyant la vieille porte au milieu du corridor. Elle semblait aspirer toute l'énergie vitale autour d'elle, comme un trou noir.

Je m'approchai. Il y avait un son qui prenait certainement origine de l'intérieur. Comme du bois qui commence à grincer après plusieurs années. Je restai longuement à observer le bout de chêne qui semblait ne cesser de s'agrandir.

J'ouvris la porte abimée et teintée de toiles d'araignée. C'était un débarras normal, avec le balai étrangement aiguisé, avec ses pointes menaçantes, et la poussière omniprésente, qui s'agrippait aux narines.

Je fixai le fond de la pièce un instant. Il y avait aussi un vide-ordure caché derrière les instruments de nettoyage, on aurait pu croire de torture. Ma lampe de poche en main, je m'avançai lentement dans la noirceur.

Je sentis quelque chose craquer sous ma chaussure, beaucoup de choses y passait bizarrement. Mais, je continuai ma marche, jusqu'à arriver devant le goinfre de vide-ordure. Follement intrigué par ce large ogre, j'agrippai la poignet et la fis se soulever. 

Déjà qu'on n'y voyait pas grand chose, le concentré d'obscurité s'était assemblé dans ce gouffre. Je sentais juste le courant d'air des longs tuyaux menant aux poubelles. Il n'avait pas l'air si loin que ça. La pièce devait certainement dans une annexe de la maison, et non dehors. 

Alors que je continuais de fixer le trou noir, je sentis des sortes de mains passer furtivement dans mon dos. Elles ne firent pas que passer. Elles me poussèrent.

Je hurlai comme un damné. Mes bras étaient paralysés, et ma tête tomba la première dans le trou. Je tentai maladroitement de me retenir aux parois, mais le frottement me brulait excessivement. Je me laissai tomber dans l'abîme.

___ À suivre ___

Mort(s) : 1

Survivant(s) : 9

Secours : Ils ne viendront pas.

Ce chapitre est couuuuuuurt... Mais, je pense que c'est assez suffisant pour cette partie. J'ai eu le syndrome de la page blanche pendant un certain temps, donc j'espère que ça ira mieux.

Boooooon, j'espère que ça ne vous a pas trop dérangé et qu'il vous a quand même convaincu ! Comment était-il ?

Je vous dis à vendredi prochain et je vous souhaite une bonne nuit ;)))

renaissance tome 1 : l'enfer est derrière la porte | haikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant