𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 7

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Kuroo et Neli.

— Viens, il faut qu'on sorte d'ici, déclara le noiraud, gardant son sang froid.

— Oikawa vient de partir, tu ne veux pas qu'on attende un peu ?, interrogea la jeune fille, tenant la main de la petite fille silencieuse, dont on aurait presque oublié la présence, Qu'est-ce qu'on fait s'il revient bientôt ?

— On essaie juste de trouver un moyen de contacter l'extérieur, ou simplement de trouver des personnes aux alentours...

 Bon, je suis d'accord, ajouta-t-elle, On vient chercher les autres après, on trouve d'abord des secours.

Sans la moindre hésitation, ils se dirigèrent immédiatement à la porte d'entrée, presque en courant. À ce moment là, ils ne pensèrent plus qu'à sortirent d'ici. Une simple pensée à leurs camarades leur traversa l'esprit, mais elle finit par disparaitre dans les méandres de leurs esprits perdus.

Mais la porte ne s'ouvrait pas.

Les deux jeunes gens forcèrent encore. Puis encore une fois, la folie dans les yeux. Ils se déchainèrent. On aurait dit qu'ils étaient au bord des larmes. Si près de leur "échappatoire", mais en même temps si loin.

Ils continuèrent de se galvaniser contre la porte, de plus en plus violemment, laissant la fillette dans un coin du salon, observant autour d'elle, méfiante. C'était dans les derniers retranchements qu'on pouvait observer la déchéance humaine, la désespérance de ceux dont la vie était mise en jeu.

À force de s'acharner contre cette pauvre porte, le bruit des coups résonnait du plus en plus, et produisait une cacophonie, audible de toute la maison. Ils arrêtèrent donc, à contre coeur, leur action. Ils avaient pourtant besoin de défouler leur frustration sur quelque chose, mais celle-ci devait être refoulée.

Retenant leurs larmes autant qu'ils pouvaient, ils étaient aussi à bout de force. La respiration saccadée, ils attendirent, dans le silence, avant que Kuroo ne prenne la parole. 

— Okay, souffla-t-il, On fouille le rez-de-chaussée, pour trouver une sortie, expliqua-t-il, défraichi, Mais, si on ne trouve rien... On devra monter là-haut.

— ... D'accord, acquiesça-t-elle mollement, les yeux vitreux, J'aimerais que tout se finisse au plus vite.

Remarquant le regard empli de pitié qu'il venait de lui lancer, elle claqua violemment les paumes de ses mains contre ses joues. Elle avait réalisé qu'elle ne voulait pas qu'il la remarque comme un poids, elle se réveilla donc, avec une méthode peu orthodoxe.

Au départ, un peu surpris, il finit par sourire. Mais, son amusement décrit sur son visage ne resta pas longtemps, il disparut après quelques secondes... Kuroo s'apprêtât donc à se diriger vers la première fenêtre à 

— Attends !, s'exclama-t-elle en lui attrapant l'épaule, Emmenons le pistolet avec nous, juste au cas où...

— Et qu'est-ce que tu comptes faire contre un monstre pareil avec ton pauvre revolver ?, interrogea-t-il en plaisantant à moitié.

— Tu ne te souviens pas de la tête qui a roulé dans les escaliers ?, rétorqua-t-elle en ouvrant le tiroir, Il est possible que nous ne soyons plus seuls dans cette maison, on ne sait pas s'ils nous veulent du bien...

— Bon, vas-y, céda-t-il, C'est moi qui le garde, par contre, rit-il.

— Si tu veux, finit-elle en lui transmettant l'arme.

La regardant quelque secondes, il sentit que son pouls s'accéléra, et que sa sueur perla le long de son visage. La tension de sentir le poids d'un pistolet entre ses mains. Il se dit d'ailleurs qu'un revolver comme celui-ci était plus lourd que ce qu'il aurait pu penser.

La pression monta d'un cran. On ne sût dire si c'était l'excitation de tenir une arme ou la peur de se faire tuer à tout moment, qui faisait que son coeur battait à la chamade. Puis, il fixa le bandage imbibé de sang, encore enroulé autour de sa faible main.

Neli regardait le jeune homme de derrière, observant sa réaction qu'elle trouvait plus qu'étrange. Kuroo semblait avoir changé depuis qu'il avait vu cette Chose et qu'il s'était enfermé dans la salle de bain. Quelque chose n'allait pas avec lui...

Mais, peu importe, il fallait maintenant essayer de trouver un moyen de sortir de cette "prison". Ils essayèrent toutes les fenêtres du séjour, ainsi que celles de la cuisine, avant de vérifier celles de la salle de bain, et de se retrouver, les bras ballants, devant la porte menant aux deux chambres du rez-de-chaussée : les pièces de Kageyama et Hinata, et celle d'Iwaizumi et Oikawa. Rien ne s'était ouvert, ou n'avait même bougé, sur leur passage. Ils étaient désespérés.

Ils hésitèrent à ouvrir la porte, devant eux. C'était de là qu'était sortie la Chose, après tout, ainsi qu'Oikawa, juste après. Personne n'aurait été rassuré à leur place. À chaque fois qu'une personne se retrouvait devant ce simple bout de bois, elle se retrouvait à la trouver ridiculement menaçante et effrayante.

Prenant son courage à deux mains, Neli agrippa la poignet de porte métallique, glacée comme la température ambiante. Elle poussa, une fois. Rien ne se passa. Elle poussa encore un fois. La porte ne s'ouvrit pas. Le loquet ne s'ouvrait pas entièrement. Quelque chose bloquait l'ouverture.

Ils abandonnèrent la possibilité de trouver une porte de sortie dans cette partie. C'était comme si, on ne voulait pas qu'il puisse rentrer dedans, qu'ils ne soient pas libres de leurs mouvements. Regardant encore une fois cette occasion se refermer, ils se dirigèrent vers leur dernière solution possible : le premier étage, source de bon nombre de cauchemars du groupe.

Là aussi, c'était une torture psychologique que de rester pointé devant les escaliers, les surplombant de toute sa stature imposante et menaçante. La brume noire était toujours là. Le sang, pourtant inodore, coulant sur les marches demeurait toujours. 

Une sorte d'étrange présence leur interdisait toute parole, et les empêchait de monter. Sa silhouette formait des vas et viens dans le noir...

C'est alors qu'une personne que nous connaissons bien apparut derrière eux, les faisant sursauter sans le vouloir.

— Iwaizumi ?, demanda Kuroo, le teint blême.

___ À suivre ___

Mort(s) : 2

Survivant(s) : 8

Les secours : Il ne viendront pas.

JE M'ARRETE LÀ POUR CE CHAPITRE. Alors, vous êtes hypés ?

Comment avez-vous donc trouvé ce chapitre, l'avez-vous apprécié ?

C'est tout ce que j'avais à vous dire, donc, sur ce, je vous laisse mariner jusqu'à la semaine prochaine... En vous souhaitant une bonne nuit ;)))) n'hésitez pas à regarder l'image en média...

renaissance tome 1 : l'enfer est derrière la porte | haikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant