Chapitre 3

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7 mois, 7 mois se sont écoulés comme 7 jours. Mon ventre comparable a un ballon trop gonflée , m'empêchais de marcher normalement sans me donner des douleurs au dos et que je ne me sentes pas comme une baleine vivante sur terre. Je caressai mon ventre arrondie de mes mains avant de sursauter brusquement lorsque quelqu'un me sortis de mes pensées .

-Je m'excuse ,  loin de moi l'intension de t'effrayer.

(padon , mpat vie few some non)

Antoinette apparu dans mon champ de vison et d'un sourire elle compris que ca allait.

-Comment vas-tu voisine? Il ou elle ne te donne pas trop de coup de pied? blagua-t-elle.

(komanw ye vwazin? pitit la pa saw two out pye?)

-Ah Ma voisine, si tu savais comme je me sens inutile et paralysée sur cette chaise tout le temps  , moi qui aime tant marche.

(Vwazin oy , si selman ou te konnen kijan msantim inutil , kokobe , tout tan chita sou chez la. Mwen oui , pou jan mrenmen mache. )

Elle gloussa et pare la peine que je ressentis derriere mon cou , je réalisais que je ne l'ai pas offert a s'assoir.

-Assieds toi donc , tu es debout comme si c'est la premiere fois que t'es venue ici. La taquinai-je

(chita non , ou kampe tankou on poto mitan komsi e premye fwa ou vini.)

A ses mots , elle rigola et fit glisser la chaise ,qu'elle venait de tirer , près de moi. Apres s'être mise , son expression faciale changea et devint sérieuse.

-Voisine , je voulais te parler d'un sujet sensible , et ne le prend pas mal s'il te plaît , je ne veux que ton bien.

(Vwazin  pale ate between pale avew wi , se pa on suje wap renmen non , men for men diw.)

Mes sourcils se contrerent dans mon frontal , mais je lui fis signe tout de meme de continuer. Son regard portait de l'empathie et du desolement.

-hier soir  j'ai été a la place bouteille , juste comme ca dans le but de me promener. Commence-t-elle hésitante , me lançant des regards furtifs par ci et par la. J'ai vu Germain. Je m'apprêtais a le saluer lorsqu'il eu finis d'embrasser la fille que je pensais était toi. Mais je m'arrêtais dans ma course lorsque la lumière me dévoila sa face, qui n'était pas certainement la tienne.

(ye swa , sous place boutey la mtal promennen , jus konsa konsa. Epi mwe Germain . Mta pal saluel wi , leu li te fin bo tifi ke mie panse e ou an , men avan mkomanse mache , mein we ke se pat ou menm)

Je deglutis difficilement , et ramener mon regard droit devant. Ce n'etais pas la premiere fois qu'on me rapportais l'avoir vue avec une femme , differente chaque fois . Je ravalai mes larmes , fermant durement les paupières. Au debut de ma grossesses , lorsqu'on me l'avait rapporter une premiere fois , j'avais user de gros mots dans le but d'injurier l'informatrice , l'accusant d'être jalouse et une menteuse. Ensuite j'avais demander des comptes a Germain qui avait nie les faits. La deuxième fois une victime meme s'est montrée , confessant qu'elle était l'une des maitresse de Germain. Il les denia tous. Et nos disputes se répétaient encore et encore pour finir au lit comme si de rien était. Cette fois c'était la dernière . Je me relevai brusquement manquant de faire tomber ma chaise.

-Alexandra?

-Merci de m'en avoir informer.

(Mesi paske ou te dim sa)

-Alexandra ou vas-tu ? Ne fais aucune folie!

(Kotew pral la? pa fe bagay moun fou non!)

Faisant la sourde oreille , je sortis aussi rapidement que je pu .Avec mon poids d'elephants , je dirais que je trottinais de preference. j'atteignis la foret . Retenant mon bas ventre de mes deux mains , j'étais déterminée a le trouver a travers ses branches folle. Mon souffle était court , et la fatigue englobais mes membres mais la colère dominait tout. Arrivée a la petite maison , il n'y avait aucun signe de vie. Meme après avoir hurler son nom de tout mes poumons , aucune silhouette fit une apparition . Alors je m'installai sur le bas de la porte , attendant son retour d'un pied ferme. 

Valeurs HaïtiennesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant