Malia lisait dans la salle commune de Serpentard depuis quelques temps déjà. A un moment, elle décida qu'elle devait faire autre chose maintenant qu'elle était assez détendue. Elle se leva doucement, et regarda sa valise.
- Oui, je vais te ranger, déclara-t-elle à haute voix.
La jeune fille sourit. Habituée à être seule, elle avait pris l'habitude de s'adresser à des objets inanimés, comme s'ils étaient ses amis. Bien qu'elle aurait préféré avoir de réelles conversations, elle s'en accommodait.
- Je vais te montrer ta chambre.
Malia sursauta, elle n'avait pas entendu Drago rentrer. Depuis combien de temps était-il là ? Est-ce qu'il l'avait observé ? Est-ce qu'il l'avait entendu discuter avec sa valise. Cette idée dérangeait la jeune fille. Il allait la prendre pour une folle, et cela n'arrangerait pas son cas.
Bien sûr que Drago l'avait entendu. Étonnement, cela ne le fit pas tiquer, lui-même parfois se surprenait à se parler à haute voix lorsqu'il était stressé, et c'était de plus en plus le cas depuis ces derniers mois. Ce qui le dérangeait le plus était de s'occuper d'elle, mais en tant que préfet, il n'avait pas le choix.
Il passa devant elle en poussant un soupir qui se voulait désespéré, bien qu'il soit en réalité indifférent à tout ce que la jeune fille pouvait faire ou dire. En passant devant elle, le parfum de Malia emplit ses narines, elle sentait comme les Noëls enneigés de l'hiver. Cela lui rappela quelques souvenirs, certains heureux, d'autres moins.
- Ma chambre est au bout du couloir, si jamais un jour tu as un problème, mais j'espère que tu n'en auras jamais. Je déteste être dérangé, cracha Drago.
- J'ai compris le message. Mais ne t'inquiète pas, j'ai besoin de personne.
Le jeune préfet descendit les escaliers de droite pour la diriger vers les dortoirs des filles. Il aurait pu proposer de l'aider avec ses affaires, mais il n'en avait pas envie. Il se retourna, espérant la voir en difficulté pour porter son unique et énorme valise. Il fut surpris de constater que celle-ci volait prestement derrière elle.
Elle lui rentra légèrement dedans, il s'était arrêté dans les escaliers sous le coup de l'étonnement. Elle se retint au dernier moment. Ils avaient failli se toucher, et Malia se sentit mal à l'aise. Elle n'aimait pas ça.
- Je vois que tu as déjà des habitudes de vrais sorciers, se moqua-t-il.
- Je suis peut-être nouvelle, mais je ne suis pas inexpérimentée, dit-elle présomptueusement.
Il se retourna et continua sa marche lente afin de cacher le sourire que ses lèvres arboraient. Il la trouvait agaçante mais culottée. Ce qui le rendait irrité était qu'elle ne semblait pas s'intéresser à lui une seule seconde, elle était juste indifférente, comme lui, mais c'était surprenant venant d'une fille de Serpentard. Étonnamment, il ressenti une pointe de respect pour elle. Elle était différente des autres.
Il s'arrêta devant une porte qu'il ouvrit avec un alohomora. Ils se glissèrent tous les deux à l'intérieur. Il y avait deux lits simples à baldaquin, à leurs côtés des tables de chevet ornées d'une lampe. La pièce était noire et verte, à l'image des Serpentard, avec une décoration majestueuse.
- Tu as de la chance. Ta colocataire a quitté l'école pour cette année, tu seras seule.
Cela n'était pas dérangeant pour Malia, elle n'avait jamais partagé quelque chose avec qui que ce soit. Pourtant, la jeune fille fut troublée, elle était à la fois soulagée de ne pas avoir à faire d'efforts sociaux, mais elle était à la fois triste de ne pas avoir l'occasion de se faire une amie. « Une amie à Serpentard ? Et puis quoi encore ? », Malia secoua la tête et se réjouit d'être seule pour l'année.
- Pourquoi n'est-elle pas revenu ? Demanda-t-elle, la curiosité prenant le dessus.
- Elle avait peur de Tu-Sais-Qui.
Il avait prononcé sa réponse comme une menace, menace qu'il prenait lui-même au sérieux. Malia ne laissa pas voir que son sang n'avait fait qu'un tour, mais sa respiration s'accéléra, ce que remarqua Drago. Elle n'était décidément pas douée pour cacher ses émotions, pas pour lui.
Elle regarda le jeune garçon dans les yeux, pour la deuxième fois de la journée, c'était étonnamment agréable et apaisant. Elle chassa rapidement cette idée de ses pensées, mais son regard n'avait pas bougé.
- Tu apprécies ce que tu vois Flocon ? Demanda Drago, un sourire en coin.
- J'étais justement en train de me demander comment on pouvait être aussi désagréable à regarder. C'est dingue, je ne comprends vraiment pas Pansy, cracha Malia.
Drago fit un bond vers elle. A présent, il n'était qu'à quelques centimètres du corps de la jeune fille. Elle pouvait sentir son souffle frais sur son visage. Elle fut tétanisée, et dut faire de grands efforts pour rester de marbre, malgré que les yeux de Drago s'étaient assombris, lançant des éclairs.
- Je te conseille de rester à ta place l'orpheline.
- Elle est exactement là où je suis.
- Oui... Un sourire réapparu sur le visage de Drago. Entre moi et ton lit. Tu devrais faire attention, les filles à Serpentard finissent vite comme Pansy, accro au charme des Malefoy.
- Ne t'inquiète pas pour moi, dit-elle les poings serrés.
Drago sortit de la pièce, la laissant seule dans un silence inconfortable. Elle avait du mal à déglutir, et regarda autour d'elle, un peu perdue. Elle trouvait le Serpentard vraiment énervant, déconcertant. Elle allait devoir le supporter toute l'année. Elle souffla un grand coup, elle devait se détendre.
Malia défit quelques affaires et se mit en tenue plus décontractée, un pyjama noir, short et tee-shirt. Elle se sentait fatiguée, la journée avait été éprouvante. D'abord ses préparatifs avec Albus, son entrée à Poudlard, et son arrivée catastrophique dans sa nouvelle maison. Elle s'assit alors par terre en tailleur et commença à méditer. Cette technique marchait chez les moldus, elle l'avait lu dans un livre, et, bizarrement, pour elle aussi. Au bout de quelques minutes elle sentit enfin le calme revenir à elle.
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Bonjour tout le monde ! J'espère que cette partie vous a plu !
N'hésitez pas sur les commentaires, je ne mange pas ;)
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Les héritiers
Fiksi PenggemarSixième année à Poudlard. Après l'échec de son père, le jeune Prince de Serpentard se voit dans l'obligation de se ranger du côté du mal. Cette année, il ne devra décevoir personne, sous peine de mourir. Après avoir été caché pendant 16 ans, une je...