Quelques jours avaient passé depuis l'incident avec Pansy, Malia avait essayé d'oublier, mais tous les élèves de Serpentard, et certains d'autres maisons avaient eu vent de ce qu'il s'était passé. Dumbledore en avait parlé avec Malia, elle lui avait alors assuré que ce n'était rien et qu'elle gérait la situation.
Malgré ses tentatives de se rassurer, à un repas où Drago n'était pas là, comme de plus en plus souvent avait-elle remarqué, tout le monde s'était moqué d'elle. Pansy prenait un malin plaisir à ressasser cette histoire et décrire avec beaucoup d'exagération le visage de Malia lorsqu'elle avait découvert ses sous-vêtements dans la salle commune, comment elle avait été vulnérable dans sa tenue si légère. Comment elle avait, à ce moment là, perdu tout répondant.
Malia se sentait mal, elle se sentait sale, baffouée. Elle ne voulait plus entendre parler de cette histoire, pourtant elle entendait toujours les rires des autres, leurs regards moqueurs, les murmures quand elle passait dans les couloirs. Cela faisait des jours que ça durait, mais là s'en été trop. Elle eut l'impression que sa tête allait exploser, remplie de murmures. Elle préféra alors sortir précipitamment de la Grande Salle, sous le regard presque déçue de Pansy. Il fallait qu'elle s'éloigne le plus possible de ces individus avant de faire une bêtise.
Elle se dirigea vers les toilettes de Mimi Geignarde, elle savait que personne n'y allait jamais. Cette dernière faisant peur à tout le monde. Elle referma la porte derrière elle et s'y adossa pour souffler un coup. En remarquant son reflet de l'autre coté de la pièce, elle s'avança jusqu'à un miroir d'un pas décidé, puis s'arrêta net. Elle se regarda dans les yeux, elle était toute rouge, sa respiration se fit plus rapide, la colère montait en elle, contre elle-même et contre tout le monde.
Dans un cri de rage elle planta son poing dans le miroir qui se brisa en milles morceaux. Une fissure sur le mur au-dessus se dessina alors, démontrant toute la force et la colère de Malia mélangées à son pouvoir. Sa main lui fit affreusement mal, et elle se mit à saigner abondamment. Elle se rinçait losqu'elle entendit un petit gémissement.
Le gémissement était infime, il était retenu, comme venant de quelqu'un qui ne voulait pas être entendu. Elle tourna sa tête vers la droite et vit Drago assis par terre, de profil dans un renfoncement du mur. Il pleurait, c'était évident, et il avait du mal à le cacher, cela faisait trop longtemps que ses émotions n'étaient pas sorties. Il avait fallu que Malia arrive au mauvais moment.
Elle s'approcha doucement de lui, et s'accroupit. Elle le détailla tandis qu'il levait ses yeux rougis vers elle, honteux. Son visage était baigné de larmes, sa respiration difficile, ses yeux apeurés, ses cheveux en bataille.
- Qu'est-ce que tu as ?
- Ça ne te regarde pas l'orpheline, laisse-moi tranquille ! Cracha-t-il.
Il était froid, mais pas d'un ton aussi déterminé qu'il l'aurait voulu. Il se sentit faible, inutile, il voulait disparaitre à cet instant précis. Et Malia ne bougeait pas.
Elle plongea dans son regard, et bizarrement cette sensation d'ancrage qu'elle avait quand ils se regardaient dans les yeux lui avait manqué.
- Qu'est-ce que tu fais encore là ? Dégage !
- Non ! Dis-moi ce qu'il t'arrive.
- Fou-moi la paix ! J'en ai marre de tout ça, je veux être tranquille, j'en peux plus...
Elle le regarda, il semblait épuisé. Des cernes se dessinaient sous ses yeux. Son visage était tendu, crispé. Elle sentit qu'il avait besoin de se défouler.
- Viens avec moi.
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Hello ! Chapitre un peu court je trouve, j'en suis désolée, mais je vous poste très rapidement la suite, enfin je vais essayer car je rentre dans une période intense en révisions et en sélection blablabla
En espérant que ce chapitre vous ait plu quand même !

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Les héritiers
FanfictionSixième année à Poudlard. Après l'échec de son père, le jeune Prince de Serpentard se voit dans l'obligation de se ranger du côté du mal. Cette année, il ne devra décevoir personne, sous peine de mourir. Après avoir été caché pendant 16 ans, une je...