Drago était devant le sapin de Noël de la salle commune de Serpentard quelques cadeaux étaient déposés là pour lui. Il avait reçu une lettre de sa mère, lui demandant de rentrer dès qu'il le pourrait, lui disant que son fils lui manquait, surtout pour les fêtes. Elle le prévenait aussi de ne pas trop en vouloir à son père, qu'au fond il l'aimait. Ce dont doutait, malheureusement, le jeune garçon.
Le concerné de la lettre lui avait envoyé une bague, sans rien de plus, espérant que son fils l'offrirait à Pansy pour la reconquérir. Drago la laissa de côté, faisant une mine dégoutée. Il ne voulait reconquérir personne. Et la lettre de sa mère, censée excuser le comportement de son mari ne l'aida en rien à être moins en colère contre son paternel. Heureusement, il avait aussi reçu de sa mère des friandises, comme d'habitude. Il en raffolait et cela lui rappelait les quelques bons souvenirs qu'il avait de son enfance. Il y avait quelques autres cadeaux, de nouveaux vêtements, et des livres.
Dans son dos, il entendit Malia descendre à son tour, il n'y avait pas de cadeaux pour elle sous le sapin, mais elle avait eu quelque chose au pied de son lit, des bouquins, comme chaque année. Albus savait qu'elle adorait ça, si elle avait pu vivre dans une bibliothèque elle l'aurait fait.
Il avait pris soin de mettre dans la pile, un roman d'amour sans personne qui ne souffre, pour lui montrer qu'aimer ce n'était pas toujours souffrir. Il s'était rendu à l'évidence qu'un livre de ce style était très compliqué à trouver. Il est vrai que lorsque l'on aime, on souffre, mais il ne voulait pas que Malia perde espoir, car parfois cela en valait la peine.
La jeune fille alla s'asseoir aux côtés de Drago. Elle fit mine de ne rien, comme si ne rien avoir ne l'atteignait pas, qu'elle en avait l'habitude. Il ne devait rien savoir car il aurait pu poser des questions, et c'était tout ce qu'il fallait éviter. Heureusement pour elle, Drago était du genre égoïste, ne s'intéressant qu'à lui-même. Tant qu'il ne décelait pas de mensonges, elle serait tranquille. Le jeune garçon commença alors à lui montrer ce qu'il avait reçu, omettant la bague.
- Tu en veux ? Demanda-t-il en lui montrant les bonbons.
Elle accepta avec plaisir. Cela faisait longtemps que personne ne lui avait offert quelque chose, à part Albus. Tout à coup, il tendit sa main vers Malia, tenant une boite.
- Tiens, c'est pour toi.
- Pour moi ?
Peut-être pas si égoïste que ça.
Malia examina le paquet n'osant le prendre. C'était un cadeau, un vrai cadeau d'une personne autre qu'Albus. Et si c'était un piège ?
Drago dut approcher un peu plus l'objet vers le visage de la jeune fille pour qu'elle l'attrape enfin. Ses mains tremblaient légèrement. Elle ouvrit l'écrin délicatement, comme si elle tenait une pierre précieuse. Elle découvrit à l'intérieur un bracelet en argent, simple et élégant. En son centre reposait un flocon de neige.
Le jeune sorcier était allé se balader un après-midi, arpentant les boutiques à Pré-au-Lard afin de se changer les idées, dès qu'il l'avait vu dans la vitrine il lui avait tapé dans l'œil. Le bracelet était fait pour elle, comme s'il l'avait attendu. Il l'avait acheté sur un coup de tête comme une pulsion, une évidence.
- J'espère que ça ne te vexe pas trop, je trouvais que ça t'allait bien.
Malia ne put répondre, ses yeux s'humidifièrent tandis qu'elle les levait vers Drago. Elle ouvrit la bouche, essayant de dire quelque chose de gentil sans succès. Il n'attendait pas de réponse, et sa réaction suffisait amplement. Il voyait bien qu'elle était touchée.
Elle lui sauta dans les bras, se retenant de pleurer tandis qu'il lui attachait le bracelet. Il la serra fort contre lui, se délectant de tenir son corps contre le sien, et se sentant énormément coupable de ressentir de telles choses.
Drago caressa d'une main le dos de Malia, et de l'autre ses cheveux. Elle se recula afin de plonger son regard dans le sien. Elle descendit jusqu'à ses lèvres. Ses yeux reflétaient l'envie de les gouter, encore et encore. Elle approcha sa tête et déposa un baiser chaste sur ses lèvres, ne voulant pas aller trop loin. Pas qu'elle n'en avait pas envie, pas que l'idée la repoussait. Elle ne savait pas si Drago en avait envie aussi, elle n'avait aucune expérience. Et Drago avait eu tellement d'aventures...
- Mais... Je n'ai rien pour toi.
- Ne t'en fais pas, j'ai besoin de rien.
Ils passèrent alors leur journée à manger des confiseries, à jouer aux échecs, à l'avantage de la jeune fille, et à se raconter des blagues. Malia avait l'impression de revivre la soirée de bal, ils avaient formé une bulle, qu'elle espérait indestructible, autour d'eux. Quelque chose avait changé, un véritable lien s'était formé entre eux.
- Tu ne sais vraiment rien de tes parents ?
Malia se figea. Pourquoi posait-il des questions ? Ce n'était pas dans ses habitudes.
- Eh bien... Tout ce que je sais c'est que mon père a assassiné ma mère quand j'étais bébé et elle m'avait caché pour me protéger. J'ai grandi de foyer en foyer... puis Dumbledore m'a rendu visite, pensant que j'étais prête à entrer à Poudlard. Je ne sais pas pourquoi il a attendu aussi longtemps...
- Hum... Et tu sais qui sont tes parents ?
- Non, je sais juste qu'ils étaient à Poudlard, à Serpentard.
L'histoire n'était pas tout à fait vraie, Malia n'a jamais grandi en foyer, Dumbledore l'a élevé dans l'ombre, cachée des yeux de tous. Elle avait volontairement omis de préciser qui était son père, qu'il était toujours dans les parages, et qu'un jour il la retrouverait.
Drago n'en demanda pas plus. Les relations avec son père n'étaient peut-être pas parfaites mais il avait toujours ses parents et il savait qu'il pouvait compter sur sa mère. Malia elle, n'avait personne. Peut-être que lui pouvait être là.
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C'est mieux comme ça ;) à très vite pour la suite ♥
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Les héritiers
FanficSixième année à Poudlard. Après l'échec de son père, le jeune Prince de Serpentard se voit dans l'obligation de se ranger du côté du mal. Cette année, il ne devra décevoir personne, sous peine de mourir. Après avoir été caché pendant 16 ans, une je...