Tous les regards de la salle alternèrent entre Drago et Malia, toujours assise par terre. Même Voldemort ne savait pas quoi dire, il s'attendait à tout sauf à cela. Il eut soudain honte de sa fille, elle ne pouvait être telle qu'elle était, Dumbledore lui avait retourné le cerveau. Elle aurait dû être infaillible, incapable d'aimer et d'être aimé, tout comme lui.
- Je suis flattée que ma fille plaise autant à l'école. Tu es bien comme ta mère, une romantique désespérée.
- Vous l'avez tué parce qu'elle vous aimait.
- Oui, il faut dire qu'elle m'exaspérait. Si j'étais avec elle c'était uniquement pour avoir une descendance et elle était un bon parti. Ce qu'elle aimait surtout c'était le pouvoir, celui que je lui apportais sur un plateau d'argent, elle était aussi maléfique que moi, puis tu es arrivée. Elle t'a aimé et t'as enlevé à moi afin de te protéger. J'étais obligée de la tuer, mais je ne t'ai jamais retrouvé. Elle s'est laissé affaiblir par son amour pour toi, c'est pour ça qu'elle est morte. Et tu ne vaux pas mieux qu'elle. Dumbledore a fait n'importe quoi avec ton éducation, tu n'es pas digne d'être ma fille. L'amour t'as affaibli.
Malia n'était désormais la fille de personne, sa mère était morte et Dumbledore, bien que son père adoptif en secret, n'était plus là non plus. Son vrai père ne voulait même plus d'elle, tout ça car elle était... amoureuse ? Impossible, ce sentiment n'existait pas.
Une rage monta en elle, elle ne pouvait laisser son propre père la salir et souiller la mémoire de ceux qui l'avaient réellement aimé. Dumbledore n'aurait pas voulu ça pour elle, elle ne pouvait laisser son père la tuer.
Elle se releva alors, le regarda dans les yeux, le regard plein de haine. Il soutint son regard, curieux.
- Tu es aussi effrontée que ta mère, mais ton courage ne servira à rien. Tu n'es qu'une piètre sorcière, tu n'es rien. Comme ta mère.
Il leva sa baguette vers elle, prêt à la tuer. Il s'arrêta dans son élan lorsqu'il entendit le tonnerre gronder à l'extérieur. Malia avait les poings serrés. Les éclairs tombaient tout près du manoir, effrayant les invités. Chacun sentait que quelque chose flottait dans l'air, et ce n'était rien de bon.
Tout à coup, la plus grande fenêtre de la pièce se brisa. Des éclats de verre s'écrasèrent au sol, puis se levèrent dans l'air. Ils se redressèrent, comme prêts à attaquer. A la vitesse de l'éclair, les éclats de verre allèrent se planter dans les corps et les têtes de la moitié des gardes présents. Ils s'écroulèrent au sol, morts.
Lord Voldemort perdit son sourire, il comprit que c'était Malia qui faisait ça, sans baguette, sans bouger, ni même regarder la scène. Elle semblait légèrement plus forte que ce qu'il avait imaginé. Deux gardes coururent vers elle mais elle se retourna et les repoussa d'un geste de la main. Ils allèrent s'écraser contre le mur au fond de la pièce, laissant une trace de leur corps. D'autres hommes s'avancèrent prudemment.
- Non. Ne bougez pas. Elle est à moi.
Malia se retourna alors vers Voldemort. Elle était en sueur et haletait. Son état physique était de pire en pire, elle le sentait. Il fallait que ça s'arrête, elle finirait par faire un faux pas et mourir.
Voldemort essaya un petrificus totallus, testant prudemment les pouvoirs de sa fille, mais elle le contra toujours d'un mouvement de la main. Il commençait vraiment à s'énerver, elle le mettait hors de lui. Potter avait déjà l'affront de toujours se mettre en travers de son chemin. Sa propre fille n'allait pas lui voler aussi la vedette, il devait la tuer, elle ne lui était d'aucune utilité.
Il se rua sur elle, dernier espoir de pouvoir la tuer à main nu, elle semblait faible et épuisée. Elle serait facile à maitriser. C'est en tout cas ce qu'il pensait.
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Les héritiers
FanfictionSixième année à Poudlard. Après l'échec de son père, le jeune Prince de Serpentard se voit dans l'obligation de se ranger du côté du mal. Cette année, il ne devra décevoir personne, sous peine de mourir. Après avoir été caché pendant 16 ans, une je...