Chapitre 40

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La lumière filtrait entre les rideaux aux fenêtres de la chambre. Malia ouvrit difficilement ses yeux collés. Elle dut attendre quelques minutes afin de s'habituer à la luminosité et pouvoir observe la pièce. La chambre était grande, presque tout en noir, sinistre. Le contraste était avec le style, très royal. Plusieurs petits meubles décoraient la pièce. Une table basse avec un sofa face à une petite cheminée. Un meuble en bois avec un miroir, une armoire. Quelques coussins étaient posés sur un tapis.

Malia avait mal à la tête, la bouche sèche, ses lèvres s'étaient collées ensemble, elle eut mal quand elle dû les séparer. Elle bougea ses bras endoloris. C'était comme si tout son corps était courbaturé.

- Salut.

Elle tourna la tête vers Drago. Il avait toujours la voix enrouée depuis qu'il avait été étranglé. En voyant Malia il semblait soulagé. Il avait été très inquiet du sort de la jeune fille même s'il s'était efforcé de ne pas le montrer. Il la veillait tous les jours, attendant qu'elle se réveille.

- Salut.

Malia se releva doucement, grimaçant à chaque gestes brusques. Elle fini par s'asseoir sur le lit. Il était douillé, elle aurait voulu y rester plusieurs heures encore. Drago lui proposa silencieusement un verre d'eau. Elle écarquilla les yeux et l'attrapa si vite qu'elle en renversa la moitié sur le lit. Elle but d'une traite, puis en demanda encore. Drago eut peur qu'elle ne s'étouffe, mais il ne le dit pas, il la laissa boire.

Malia avait mis de l'eau partout mais ça lui faisait du bien, elle n'avait pas bu depuis... Elle ne savait plus. Elle avait honte d'être dans cette état. Elle sentait tout son corps en manque de quelque chose. Elle n'aurait jamais cru que l'eau pouvait être une drogue, une drogue vitale.

- Ça fait combien de temps que je dors ?

- Quelques jours.

Malia était requinquée, du repos, beaucoup d'eau, elle se sentait déjà mieux. Elle avait envie de déplacer des montagnes, jamais encore elle n'avait été alitée, même quand elle était malade, Dumbledore avait toujours eu un mal fou à la garder au lit.

Elle tenta de se lever, mais une fois debout ses jambes ne la portaient plus. Tout son corps était faible, elle était tellement maigre qu'elle faisait peur à voir, un vrai sac d'os. Drago la rattrapa dans sa chute, elle murmura un faible "merci" tandis qu'il la reposait sur le lit. Elle se vit du coin de l'œil dans le miroir face au lit. Elle prit soudain conscience de son apparence, et de son odeur.

- Oh mon dieu. Il faut que je prenne une douche.

- Tu ne réussiras jamais à te laver toute seule.

Malia planta son regard dans celui de Drago. Elle avait envie de lui arracher la langue d'avoir dit ça. Mais au fond elle savait qu'il avait raison. Elle souffla et affaissa ses épaules. Elle acquiesça silencieusement de la tête, lui faisant comprendre qu'il avait raison. Drago ressentit son désarroi et sa honte.

- Tu peux te reposer encore un peu, et le faire seule plus tard.

- Tu as vu mon état ? Je ne peux pas rester comme ça.

- Tu as raison, tu fais peur à voir.

Malia lui tapa mollement l'épaule, mais elle sourit quand même. Il n'avait pas tort, mais elle savait qu'il n'était pas vraiment sérieux. Il avait beau avoir beaucoup de défauts, il n'était pas quelqu'un de méchant volontairement, pas avec elle.

Il l'aida à se déplacer jusque dans la salle de bain, la posa sur une chaise et fit couler l'eau, attendant qu'elle soit chaude. Elle entreprit d'enlever ses vêtements, elle grimaça. Elle avait du mal à enlever son jean. Drago vint à son secours. Il tira sur son pantalon, et enleva ses chaussettes. Elle découvrit ses jambes meurtris, couvertes de bleus, de coupures, et maigres. Drago s'arrêta un instant, comprenant son malaise soudain. Il ne la trouvait pas laide, au contraire.

- Où étais-tu pendant tous ces mois ? Mon hibou ne t'a jamais retrouvé, toutes mes lettres me sont revenues.

- Tu m'as envoyé des lettres ?

- Oui, en secret.

- Eh bien... J'ai marché sans m'arrêter dans la forêt, j'ai croisé des petits villages. Je ne sais pas où j'étais exactement. Puis j'ai fait bruler mon sac avec mes affaires. Je n'ai plus rien.

- Ne t'en fais pas, je t'ai acheté des vêtements. Rien de compliqué, jean et tee-shirt comme tu portes tout le temps.

- Merci...

Pendant qu'ils parlaient, Drago avait continué à la déshabiller, jusqu'à ce qu'elle se retrouve complètement nue sans s'en rendre compte. Quand il eut fini, il regarda son visage, il lui avait essuyé pendant qu'elle dormait, enlevant le plus de sang possible. Il la trouvait toujours aussi jolie, malgré ses ecchymoses, ses blessures et sa crasse. Il voyait tout ce qu'il y avait en dessous et il aimait ça.

Elle se regarda, prit sa tête entre ses mains et pleura. Elle ne put retenir ses larmes. Elle se trouvait hideuse, elle ne ressemblait plus à rien. Elle était écorchée de partout, du sang séché parsemait son corps amaigri.

- Ne me regarde pas s'il te plait, je suis horrible.

Drago prit les mains de Malia dans les siennes. Il assit Malia au sol et s'agenouilla devant elle. L'eau dégoulinait sur eux. Elle prit une teinte rosée dû au sang.

- Tu vas tremper tes vêtements.

Drago se déshabilla à son tour, laissant voir son corps mince et élancé. Il se rassit face à Malia qui avait tout à coup du mal à déglutir. Elle le regarda dans les yeux, gênée par cette soudaine intimité entre eux. Cela faisait bien trop longtemps.

Il attrapa la brosse, mit du savon dessus et frotta doucement les bras de Malia. Il entreprit ainsi de laver tout son corps, sa crasse disparaissant à vue d'œil.

- Ça fait tellement du bien...

Malia ferma les yeux et sourit tellement ce contact doux et réconfortantlui faisait du bien. Elle n'avait plus froid, n'avait plus soif, elle étaitpropre. Quand elle rouvrit les yeux Drago l'observait. Elle rougit, l'eaucoulant toujours sur son corps. Il prit son visage en coupe dans ses mains etl'embrassa.



Et voilà ! Il reste une vingtaine de chapitres avant la fin ;) Alors, que va-t-il se passer à votre avis ?

Aimez-vous la série Vikings ? Moi j'adore et je suis entrain d'écrire une fanfiction dessus qui est presque finie (plus courte que celle-ci). Je ne sais pas quand je la publierais, mais j'espère qu'elle plaira !

A très vite pour la suite ♥

Les héritiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant