Les héritiers

Chapitre 5

La main de Drago trainait sous la jupe de Pansy et celle-ci avait déjà entamé de déboutonner la chemise blanche toujours impeccable du beau blond. Malia ne comprenait vraiment pas ce qu'ils se trouvaient mutuellement, et eut une moue de dégoût.

Certes, Drago pouvait être à son goût, si elle y réfléchissait bien. Mais Pansy avait un air mauvais, elle ne donnait pas envie de s'approcher d'elle. Drago ne pouvait-il pas trouver mieux ?

Malia ressenti alors un sentiment nouveau, de la jalousie. Elle avait du mal à l'accepter, mais elle aussi voulait vivre des choses dans ce genre. Au fond, elle voulait que quelqu'un l'aime aussi fort que ce qu'ils décrivaient dans ses livres. Pas forcément Drago, mais quelqu'un.

- Tu nous dérange là, cracha la jeune Sepentard.

- Pansy, chère vipère, vous avez des chambres prévues à cet effet. Veuillez les utiliser, maintenant si vous voulez bien m'excuser, il faut que je me lave les yeux.

- Ne sois pas jalouse de moi chérie.

Surement pas. Malia, rougissante, monta le plus vite possible dans sa chambre, non sans entendre le rire de Pansy derrière elle. Elle se regarda dans le miroir de sa chambre, se demandant pourquoi elle n'attirait personne. Elle n'était pas si affreuse que ça, sa peau avait quelques imperfections, sa bouche légèrement plus pulpeuse qu'il ne fallait, mais il n'y avait pas de quoi être dégouté en la regardant. Elle détestait les gens qui s'aimaient, cela lui rappelait qu'elle n'aimait personne et que personne ne l'aimait. Puis elle pensa à Albus, lui avait toujours était là. Mais c'était différent, il était comme son gardien, son protecteur.

Elle se changea, enfila un jean, des baskets noires et un pull noir, pour changer de sa multitude d'habits noirs, et s'attacha les cheveux. Elle descendit en hâte, croisant de nouveau Pansy et Drago sur le canapé de cuir de la salle commune, mais plus sages que quelques instants plus tôt. Ils lui firent une remarque qu'elle n'enregistra même pas et rejoint le bureau d'Albus.

Une fois devant elle s'immobilisa.

- Vous ne vous êtes jamais dit que vous en demandiez trop ?

- Je sais bien, mais il est la clé pour vaincre de Seigneur des Ténèbres. Je vous en prie Severus, faites ce que je vous dis.

Malia savait que ce n'était pas bon d'écouter aux portes, mais Albus ne lui disait jamais tout, il la laissait souvent à l'écart des choses, bien qu'il ait toujours été transparent avec le passé de la jeune fille. Elle savait que c'était pour la protéger, ce qui l'énervait encore plus, elle n'en n'avait pas besoin. En tous cas, c'est ce qu'elle pensait. Elle respectait tout de même les choix d'Albus et n'en demandait jamais plus que ce qu'il lui donnait. Elle n'avait que lui. Le professeur Rogue finit par sortir, regardant du coin de l'œil Malia au passage comme si elle avait fait quelque chose de mal, et elle put entrer.

- Malia, tu tombes bien, il fallait que je te parle.

Malia prit place face à Dumbledore, elle s'attendait à un sermon. Il devait se douter qu'elle avait entendu une partie de la conversation. Mais il n'en fit rien, il la regarda juste de longues secondes.

- Je suis extrêmement fier de ton premier jour. Le professeur de potion est très content de t'avoir dans sa classe. Tu as fait bonne impression auprès des professeurs aujourd'hui.

- Mais pas auprès des élèves.

- Est-ce vraiment important ?

- Pour moi oui.

Albus fut soudain désolé pour elle, il savait que ce ne devait pas être facile, bien qu'il ait anticipé le plus possible. Elle lui avait semblé prête, il l'avait entrainé, mais les relations sociales ne s'apprenaient que sur le terrain. Et ses gènes ne l'avaient pas gâté pour ce genre de choses.

- Monsieur Zabini semble t'apprécier pourtant.

- Blaise ? S'étonna la jeune fille. Je ne sais pas.

Malia n'avait que faire de Blaise, elle était en conflit interne. Elle voulait aller vers les autres, se faire des amis mais d'un autre côté, elle aimait être dans son coin, telle une solitaire.

- Il fallait que je te dise que dans quelques temps je vais devoir m'absenter, une petite mission que je dois régler. Je pense que tu peux te débrouiller sans moi.

Il lui sourit en posant sa main sur l'épaule de Malia. Elle remarqua alors que la marque sur sa main avait grandi. Elle en oublia pourquoi elle était venue.

- Vous m'aviez dit que ça allait mieux. C'est pour ça que vous devez partir ?

- Ne t'inquiète pas pour ça, ce n'est pas ton problème, la coupa-t-il.

Elle savait qu'elle ne pouvait pas en dire plus. Il n'aimerait pas son affront. De son côté, il savait très bien qu'elle s'inquiétait, qu'elle avait peur de le perdre, et ce serait le cas un jour ou l'autre. Il devait faire en sorte qu'elle puisse avancer seule, sans qu'il soit derrière elle. Il savait qu'elle en était capable mais il doutait qu'elle n'en soit consciente.

- Dépêche-toi d'aller manger.

Malia sortit alors du bureau, se dirigeant dans la salle commune. Elle s'assit à sa place, face à Drago, et commença son repas sans prêter attention aux autres. Pansy lui jetait un regard dur et menaçant. La jeune Serpentard considérait Drago comme étant sa propriété, elle voyait en lui un futur mari riche et puissant. Leurs parents en avaient décidé ainsi, et elle ne voulait pas que ses plans soient entravés. Elle épouserait Drago Malefoy et aurait un avenir déjà tout tracé d'avance. Malgré tout, elle sentait bien que le jeune homme était ailleurs depuis quelques temps, elle doutait de leur futur. Il lui glissait de plus en plus des doigts, et son attention semblait être attiré vers la nouvelle. Elle devait changer ça.

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Bonjour bonjour ! J'espère que cette nouvelle partie vous aura plu en cette journée ensoleillée ;)

Quoi de mieux que de lire sur une terrasse ?

Bonne fin de week-end, je postes la suite très vite !