Les héritiers

Chapitre 38

Des murmures remplirent la salle, les Mangemorts se regardaient tous, surpris. L'agitation s'installa à table, tous les dévisagèrent, mais les yeux de Malia ne quittaient pas ceux de Drago. A l'écoute de ces paroles, ses jambes avaient tremblé, prêtes à la laisser tomber au sol. C'est le regard de Drago qui la maintenait debout. Elle n'arrivait pas à déchiffrer la mystère de ses iris bleues, elles étaient impénétrables.

Ce qui était sûr, c'était qu'il était le plus surpris de tous. Jamais il n'aurait pu penser qu'elle était sa fille. Personne ne savait qu'il en avait une. Elle semblait si différente de lui, tellement que cette situation faisait penser à une mauvaise blague.

Malia sentit une pression sur son cou. Elle se retourna vivement, quittant le regard de Drago. Voldemort avait arraché d'un coup sec son collier, dévoilant une marque marronne sur sa poitrine, le collier l'ayant brûlé. Il le détruisit d'un coup de baguette. Malia écarquilla les yeux, et voulu avancer. Elle était sous le choc, c'était la dernière chose que Dumbledore lui avait laissé. Elle ressentit tout à coup une décharge électrique traverser son corps. Elle poussa un léger son, refusant de tomber.

- Tu pensais vraiment qu'un collier allait te protéger de moi ? Ce collier, mes amis, servait de barrière entre elle et moi, afin que je ne l'atteigne pas.

- Je ne savais pas qu'il faisait ça.

Malia ne vit pas arriver le coup de poing, il la fit pivoter sur le côté. Un son s'échappa de sa bouche, mélangeant surprise et douleur. Elle se releva, la bouche sanguinolente. Elle cracha par terre.

- Mensonge ! Qui t'as protégé durant toutes ses années ? Avec qui ta mère s'est alliée dans mon dos pour t'enlever à moi ? Tu aurais été tellement brillante à mes côtés.

Malia soutint son regard, sans broncher. Elle tremblait de tristesse. Elle ne pouvait pas énoncer son nom, ça lui faisait trop mal. Elle ne pouvait dire les choses qu'on lui avait interdit de dire durant les dix-sept années de sa vie.

- Très bien, je vais te le faire dire. Je vais découvrir ce que tu as dans la tête.

Voldemort lança le sortilège d'endoloris sur sa fille. Malia se tordit de douleur, hurlant à la mort, mais se refusant de prier pour l'achever. Elle tomba à genoux, les mains tenant sa tête. Sous son effort pour contrôler la douleur, la corde tenant les poignets de Malia lâcha. Voldemort intensifia son sortilège, elle hurla de plus belle. Elle n'arrivait plus à penser, son esprit hanté par des visions terrifiantes. Son corps ne lui répondait plus, il était tétanisé par la souffrance.

A cette vision Drago dû détourner le regard, il ne pouvait la regarder souffrir. Il voulait l'aider mais se ferait tuer sur le champ, ne faisant qu'aggraver la situation. Il serrait les poings sous a table, essayant de ne plus entendre ses cris, mais c'était impossible. Au fond, il était lâche, comme toujours, il pensait à sa survie avant tout.

Tout à coup, les cris s'arrêtèrent, Malia haletait, sa cage thoracique se soulevant rapidement mais difficilement. Voldemort recueilli la seule larme qu'elle avait versée. La douleur était tellement forte qu'elle n'avait pu la retenir. Elle était à genoux, les mains autour de son ventre, essayant de se ressaisir.

- Voyons à quoi tu penses quand tu souffres.

Lord Voldemort mit la larme dans une pensine qu'il tourna jusqu'à ce qu'elle soit à la verticale. Elle était comme un écran, les pensées de Malia dévoilées aux yeux de tous. Elle était assise par terre haletante, la tête tournée vers ses pensées, redoutant le pire.

La pensine révéla une fleur. Puis le visage de Dumbledore. Voldemort ne fut qu'à moitié surpris que ce soit son ennemi qui lui ait volé sa fille toutes ces années. Il offrait à une petite fille d'environ 6 ans une jolie fleur dans un pot. La petite fille, Malia, regarda intensément la fleur et elle se flétrie en quelques secondes. Dumbledore n'était pas content et Malia avait honte, elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal, c'était dans sa nature de détruire. Malia resta seule avec son pot face à elle, la tête posée sur ses bras croisés sur son bureau.

On vit ensuite une forêt, un vieil homme et une fille d'environ 12 ans à ces côtés, Dumbledore et Malia. Ils marchaient dans une direction inconnue. Tout à coup des hommes leur barrèrent le chemin, et commencèrent à les attaquer. Ils étaient nombreux, même pour un homme comme Dumbledore. Il essayait de protéger Malia mais lorsqu'il fut en danger, la petite fille rentra dans une colère noire. Elle se mit à hurler et à diriger ses mains vers les hommes, on entendit un petit avada kedavra. Puis un cri et plus rien. Tous les hommes étaient morts et Malia était assise par terre, se tenant le bras. Elle se balançait d'avant en arrière, parlant en fourchelang entre ses larmes. Le sort était tellement puissant qu'il lui avait ouvert l'avant-bras. « Impossible », chuchota Dumbledore. Il inspecta les avant-bras des hommes, ils portaient la marque des ténèbres. Il referma alors la blessure de Malia mais elle garda une cicatrice à vie.

- Tu ne parles à personne de ce qu'il s'est passé, tu ne parles à personne de ce que tu as vu aujourd'hui d'accord ? Personne ne doit savoir qui tu es et que je te protège. Est-ce que tu m'as bien compris ?

- Oui, je sais. Promis.

Des images de Dumbledore se succédèrent, on le vit apprendre à danser à Malia, lui faire écouter de la musique, lui apprendre à peindre, lui offrir ses cadeaux pour Noël, puis on le vit mourir. Voldemort esquissa un sourire satisfait tandis que des larmes coulaient silencieusement sur le visage de Malia, accablée par la reviviscence des souvenirs. Tous pensaient que les souvenirs s'arrêteraient là.

Puis l'image se figea sur le visage de Drago fixant intensément les yeux de Malia emplis de larmes. Son visage lors de leur première rencontre apparu alors qu'on l'entendait se présenter à Malia. Se fut ensuite le tour de leur premier contact lors de leur cours de potion, et leurs regards gênés. Les parents de Drago étaient de plus en plus déconfits et Drago voulait ne plus exister en cet instant. Puis le visage de Drago endormi apparu, Malia le regardait en souriant, elle le trouvait craquant quand il dormait, plus que d'habitude car il n'avait pas son air supérieur. Elle se leva vêtu d'un des tee-shirts de Drago et se dirigea vers la salle de bain. Devant le miroir quelque chose attira son regard dans un des tiroirs mal fermés. Elle l'ouvrit discrètement et vit une énorme bague féminine mais tape à l'œil avec un serpent dessus. Elle grimaça, c'était moche. Un message était accroché dessus, du père de Drago.

« C'est pour Pansy, en espérant qu'elle te reprenne. C'est la meilleure chose à faire pour toi et pour la famille. »

Malia ne quittait pas le mot des yeux, choquée. Elle était déconcertée, ne sachant quoi penser et quoi faire maintenant qu'elle l'avait découvert. Elle se demandait depuis combien de temps il l'avait et ce qu'il allait en faire. Drago entra sans prévenir dans la salle de bain, elle serra la bague et le papier dans sa main, lui cachant. Il la prit par les hanches, posant sa poitrine contre son dos, et posa un baiser dans ses cheveux.

- Tu devrais retourner dans ta chambre, t'as pas le droit d'être ici normalement. Même si j'aimerais bien que tu y restes tout le temps.

Il avait un sourire espiègle sur le visage, la regardant à travers le miroir. Elle sourit timidement et hocha la tête avant qu'il ne s'en aille. Elle replaça la bague au même endroit qu'elle l'avait trouvé, comme si de rien n'était. Puis le visage de Drago fixant Malia le jour de la mort de Dumbledore réapparu.

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Voilà pour ce chapitre ! Au départ il était divisé en deux, mais ça faisait deux courts chapitres qui vont bien en un seul ;)

Merci aux lecteurs anonymes, à ceux qui me laissent des commentaires, et des votes depuis le début ou pas ! J'espère sincèrement que cette fanfiction vous plait. J'ai d'autres projets en cours dont un gros qui me tiens à cœur depuis environ 8 mois, et quelques autres qu'ils soient déjà commencés ou encore uniquement dans ma tête. J'en parlerais un peu plus tard !

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