Chapitre 9

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Un soir, tous les élèves furent rassemblés dans la Grande Salle car le directeur souhaitait faire une annonce. Cela devait être important, il ne convoquait que rarement les élèves. Les rumeurs étaient allées bon train toute l'après-midi, et un brouhaha assourdissant emplissait la pièce.

Albus Dumbledore leva alors la main afin de réclamer le silence. Celui-ci s'installa en quelques secondes à peine, et les élèves retenaient leur souffle. Etait-ce le Seigneur des Ténèbres qui allait attaquer ? Un nouveau programme venant du Ministère ?

- Merci à tous d'être venu, commença-t-il. J'ai une nouvelle à vous annoncer. Avec le corps enseignant nous avons décidé d'organiser un bal.

Les élèves soufflèrent de soulagement.

- Il se déroulera la veille des vacances de Noël, annonçant le début de celles-ci. Nous avons pensé que cela vous viderait l'esprit en ces temps sombres.

Des murmures balayèrent la Grande Salle. Les élèves se regardèrent, heureux. C'était exactement ce dont l'école avait besoin, un peu d'amusement afin d'oublier que Voldemort était revenu et attendait pour frapper.

La seule élève qui n'était pas emballée était Malia. Un bal ne la réjouissait pas. La danse n'était pas un problème, Albus lui avait appris à danser, et elle avait aimé. Ce qu'elle n'aimait pas était le bal en lui-même, elle savait que personne ne l'inviterait. Qui voudrait de l'orpheline ? Du monstre dont personne n'a jamais voulu ? Pansy, elle, regardait Drago, heureuse sachant d'avance qu'elle irait avec lui, mais Drago regardait Malia, essayant de déchiffrer ses pensées qu'il ne parvint pas, pour une fois, à sonder.

Malia sortit rapidement de la salle et se dirigea vers les dortoirs des filles tandis que tout le monde s'extasiait dans la Grande Salle. Elle trouva rapidement la chambre qu'occupait Pansy, il était temps de mettre à exécution sa vengeance. C'était puérile mais c'était au niveau de Pansy. Elle avait une boite pleine de petites araignées, elle les dispersa un peu de partout, cachées dans ses vêtements, sous son oreiller, dans la salle de bain du dortoir. Malia avait entendu Pansy parler de sa phobie des araignées un jour en cours de métamorphose alors qu'ils manipulaient ces bestioles. Elle jeta alors un sort pour les faire grossir, et les laissa dormir là. Ses araignées n'étaient pas fugaces mais avec les cris qu'allaient certainement pousser Pansy, elles risquaient de se mettre à courir dans tous les sens.


Au beau milieu de la nuit, alors que Pansy rentrait de sa soirée avec Drago, Malia était dans son lit, toute endormie. Puis, un cri strident, effroyable, réveilla tout le monde. En sachant la raison, Malia se leva doucement de son lit pour aller voir le résultat de sa vengeance.

Pansy était accroupie au milieu du couloir, en pleurs, essayant de se débarrasser des quelques araignées accrochées à sa nuisette. Malia observait, sans rien dire, un sourire aux lèvres, les bras croisés, contre un mur. Quand Pansy fini par se relever, elle croisa le regard de Malia, restée au fond du couloir. Elle avait les yeux bouffis, les cheveux en bataille, et de la morve au nez. Là, Malia tenait sa vengeance.

- Toi, espèce de petite garce, je sais que c'est toi, fit Pansy en la pointant du doigt. Tu vas me le payer cher !

Tous les regards des personnes présentes se tournèrent vers Malia. Blaise lui fit un signe d'approbation, lui indiquant qu'elle avait eu largement raison. Drago la regarda, un brin admiratif, jamais aucune fille n'avait osé s'opposer d'une telle façon à Pansy. Malia croisa son regard, et le fixa intensément. Sa poitrine se contracta quand elle remarqua une trace violette dans son cou.

- Et en plus tu reluques mon Drago ! Il faut enfermer cette folle !

Pansy lui envoya un sort avec sa baguette. Malia le contra avec un protego.

Une amie de Pansy la prit par le bras, l'entrainant dans sa chambre, et Malia en profita pour filer dans la sienne, cherchant à se faire oublier pour le reste de la nuit. C'était sans compter Drago qui tapa à sa porte.

- Bravo, mais peut mieux faire Flocon, lança-t-il, un air de défi au visage.

- Tu ne vas pas me balancer ?

- Non, elle aussi t'avait fait un coup bas. On va dire que vous êtes quittes, répondit-il un sourire aux lèvres. Mais ne t'avises pas de recommencer.

- Tu n'es pas obligé de me protéger.

- Je ne te protège pas, dit-il sèchement, perdant son sourire. Si tu crois le contraire, tu es vraiment une imbécile.

Sur ces mots froids, il repartit dans sa chambre, laissant Malia sur la pas de sa porte. Drago lui faisait faire des montagnes russes, un moment il pouvait presque être gentil, un autre il pouvait, à l'inverse, être très froid. Elle alla alors se coucher, la tête pleines de questions.



Bonjour à tous ! Je suis un peu en retard par rapport à d'habitude, et comme ce chapitre est court, je vous mets le suivant en cadeau ;)

Les héritiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant