Chapitre 36

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Malia rampa, affaiblit par un manque d'eau et de nourriture. Son visage était couvert de terre, ses vêtements étaient déchirés. Du sang était toujours séché au niveau de son flanc, elle avait guéri sa blessure, mais les vestiges étaient toujours là.

Elle était faible et crasseuse. Ses lèvres étaient gercées de tant manquer d'eau, des gouttes de sang y perlaient. Sa peau était toujours plus terne, des cernes tiraient sous ses yeux, et des mèches de ses cheveux sales collaient à son visage.

Elle rampa pendant ce qui lui a semblé durer une éternité, elle était à bout. Elle voulait s'arrêter tout le temps, mais se forçait toujours à continuer. Des feuilles collaient parfois à son visage, lui écorchant sa peau à vif, comme si au lieu d'être de simples feuilles mortes, c'étaient des milliers de petite aiguilles. La terre s'insinuait dans ses vêtements, et les racines butant contre ses genoux endoloris.

Elle remarqua soudain que la terre était plus humide, de l'eau devait être proche. Elle avait manqué tant de fois de s'arrêter et de se laisser mourir. Mais elle avait tenu bon, sa volonté de survivre était plus forte que sa détermination à mourir. Elle se releva sur ses genoux, se mit à quatre pattes, l'espoir de trouver de l'eau lui donnant la force de faire ces quelques efforts douloureux.

Elle vit à quelques mètres, un lac immense. Elle courut presque, elle s'en fichait que des brindilles lui écorchent les mains et les genoux. Elle avait les yeux rivés sur l'eau, ne rêvant que d'une chose ; boire en abondance.

Elle se pencha au-dessus du lac, ses genoux abîmés meurtris par les galets. Elle y plongea les mains qu'elle porta à son visage. Le contact lui fit mal tellement sa peau était sèche. Elle se toucha les lèvres et gouta l'eau avec sa langue. Elle s'avança dans le lac, y insérant ses genoux et ses pieds. L'eau était dégueulasse, imbuvable, mais elle but à grandes gorgées.

Elle s'arrêta, le ventre tendu par tant d'eau avalé d'un coup. Elle se pencha sur le côté pour vomir sur les galets. Toute l'eau fut expulsée de son corps. Elle eut de grands spasmes, mais elle s'en fichait, elle était en vie, bien que mal en point.

Elle s'allongea, les pieds toujours dans l'eau. Elle regarda le ciel bleu, l'automne arrivait, il faisait frais mais le soleil était présent en ce jour. Celui-ci brûlait sa peau abimée. Elle devait se mettre à l'ombre pour ne pas mourir de déshydratation, mais elle décida de profiter un peu de la chaleur. Son corps douloureux la faisait moins souffrir.

De l'autre côté de ses paupières une ombre surgit, elle ouvrit à moitié les yeux et vit Rogue. Elle pensait encore halluciner, qu'elle avait réagit trop tard, et qu'elle allait mourir. Elle sentit quelque chose se glisser autour de ses poignets. Elle le regarda surprise, ne comprenant pas la situation. Elle vit Rogue lever le bras, il lui donna un coup à la tête et les ténèbres l'engloutir.



Mouahah, qu'en pensez-vous ? J'ai enfin fini mes partiels de malheur, plus qu'un dossier à rendre et je pourrais pleinement me concentrer sur l'écriture ;)

Les héritiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant