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PDV Calypso 

Grey est venue me chercher à l'infirmerie après ma sieste qui a finalement duré toute l'après-midi. Je me souviens avoir été à moitié réveillée quand Natsu est passé annoncer sa victoire à Lucy, et  Il a dû supplier Polyussica pendant un quart d'heure pour qu'elle m'autorise à sortir un moment malgré mon état. J'ai eu de la chance, Wendy est revenue accompagnée de Cherrya pour contrôler notre état à Lucy et moi. 

J'ai extrêmement mal, mais je devrais pouvoir supporter quelques heure, et puis Grey m'aide à marcher, usant même de sa magie pour réduire au maximum les efforts physiques. Nous arrivons devant le petit restaurant. Le fameux petit restaurant ou j'ai tout balancé à Léon, celui où je me suis retrouvée plusieurs fois en compagnie des deux mages de glace... Comme ce soir. Grey a fermement imposé un rendez-vous. Il est l'heure. Et connaissant Léon, il n'arrivera pas en retard. Ah, tiens, le voilà.

Grey me soutient toujours, alors que je lui ai dit que ça allait. Il refuse de me laisser utiliser de serait-ce qu'un peu de mon énergie. Nous regardons Léon arriver, avec un visage étonné, et réprobateur en même temps.

—Je ne lui ai pas dit que tu venais, me chuchote Grey.  Il va faire toute une scène.

—Tu n'aurais pas dû l'amener, commence-t-il justement. Elle est en convalescence, elle risque d'aggraver ses blessures. 

Je soupire lourdement, alors qu'il arrive à notre hauteur.

—Contente de te voir moi aussi, Léon, je raille.

Il tourne son visage vers moi. Ses yeux brillent. Je jugerai presque qu'il... Oh non c'est vrai. Eh merde.

Il essaie d'articuler quelque chose mais abandonne et vient me serrer dans ses bras. 

C'est probablement pas le moment de dire qu'il me fait un peu mal quand même. Et Grey m'adresse une expression faciale attendue, l'air de dire "tu vois, j'avais raison, viens pas me dire qu'il se passe rien du tout". Je jure intérieurement. Grey peut vraiment être ce genre d'ami un peu lourd...

—Je croyais que tu avais disparu, finit par dire Léon à voix basse, après avoir repris de la contenance.

C'est le moment que choisi Grey pour interrompre ce moment très émouvant -ahem-.

—Je vous gêne, peut-être ?

Léon s'écarte soudain vivement.

—Attends, tu... pleures ?

—Hein ? Qui pleure ? Je ne pleure pas, moi.

—À d'autres oui, rit Grey. Bon c'est pas tout ça mais faut qu'on parle tous les trois.Tu m'aides à soutenir Calypso jusqu'à une table ? continue Grey.

Léon reprend un air perdu, comme s'il venait de réaliser l'absurdité de la situation.

—... Pardon ?


***

—Attends, donc tu es en train de me dire que tu es au courant depuis quasiment le début ? 

Nous sommes assis sur la même table qu'avant le tournoi, à la lumière des chandeliers. Comme d'ordinaire, la salle est presque vide à cette heure. 

—Ouais, mais c'est pas ça qui est important. 

—Le truc c'est que j'ai mis pas mal le bazar dans l'histoire d'origine depuis que je suis là, j'interviens. 

—Comme quoi ? demande Grey.

—Comme le fait qu'on était sensés perdre dès les premiers jours, et pas avoir une vingtaine de points d'avance sur les autres... Ou que seulement Lucy était sensée terminer en charpie face à Minerva, et pas Jubia. D'ailleurs, j'aurais dû apprendre la technique des Ailes de l'amour plutôt que l'Oeil du Cyclone couplé au Raz-de-Marée, que j'ai au passage appris d'Aquarius. Jubia était sensée finir troisième et Lucy deuxième, et puis pas mal de trucs sont arrivés au camp d'entrainement qui n'aurait pas du se produire, comme le fait que je termine saoule que je dise des bêtises sans aucun sens au lieu de me lamenter en collant "Monsieur Grey"...

Dans la Peau de Jubia LockserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant